SYBREED: The Pulse Of Awakening (DEATH METAL) : avis / chronique à lire sur Music Waves

S’il est des groupes phénomènes qui sont portés aux nues par une frange de la presse spécialisée, Sybreed fait définitivement partie de ce lot. Seul hic, depuis « Antares » précédent effort du combo, ma légendaire objectivité en prend un sérieux coup. En effet, bien que naviguant dans des eaux familières du mélodeath en général, la recette Sybreed -sorte de mélange mélodeath cybernétique/new wave- ne trouve aucune grâce à mes oreilles.

Bien que n’œuvrant pas dans un style connu pour être novateur, la démarche musicale reste forte intéressante comme en témoignent l’intro tonitruante de « A.E.O.N. » qui n’a d’égale que son break dévastateur, le côté industriel d’un « I am Ultraviolence » voire les relents fortement symphoniques de « Lucifer Effect »… Si la cause de ma désaffection n’est donc surtout pas à chercher du côté de la démarche musicale efficace et parfaitement mis en valeur par la production signée Rhys Fulber (Fear Factory, Paradise Lost, Front Line Assembly…), elle ne se trouve pas non plus du côté des hurlements stridents lorgnant du côté black du metal extrême…

Non, à mon sens, la véritable faute de goût est cette voix grave monocorde très typée new wave voire même passée au vocoder, façon The Buggles, sur le lent « In the Cold Light ». Si, en temps normal, ce genre de chant passe plutôt bien auprès de mes chastes oreilles élevées au son new wave, noyé dans une masse cyber death sur-vitaminé, il me paraît totalement incongru.

Pour accentuer le côté new wave de leur travail, les suisses nous proposent une reprise du magnifique « Love Like Blood » de Killing Joke pas déplaisant en soi en dynamisant l’original avec une touche électro et heavy supplémentaire… Mais sorti de ce constat, quelle est la véritable valeur ajoutée de ce cover ? Parce qu’il faut l’avouer on est quand même loin de l’émotion originelle ressentie au contact du titre datant de 1985… Il est donc inutile de vous préciser que, dans ces conditions, les dix longues minutes qui clôturent « From Zero to Nothing » (qui en compte dix-neuf) sont, à mon avis, carrément dispensables pour ne pas dire un calvaire vite écourté pour passer à un autre sujet.

Comme vous l’aurez deviné à la lecture de ces quelques lignes, à défaut d’être objectif, je reste cohérent quant à mon appréhension de la démarche détonante de Sybreed… Cependant, je tiens à préciser que mon opinion n’est pas inscrite dans une volonté butée de camper sur ma position initiale pour ne pas à avoir à me contredire. Non, tout simplement ce mix metal extrême / new wave ne passe pas et je laisse à d’autres la possibilité de prouver par leurs chroniques secondaires que mon avis reste subjectif… - Site officiel

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