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""Abacab" est loin des albums-repère de la carrière de Genesis quatuor ou quintet mais il n’en reste pas moins une réussite dans le domaine des ambiances sombres."
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3/5
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5, 4, 3... Depuis 1978, Genesis s’est réduit à un trio, et depuis le départ de Steve Hackett, le groupe hésite - et hésitera jusqu’à la fin de sa carrière - entre le coté résolument commercial et l’attachement prog de ses origines. Après avoir peu a peu conquis le marché US avec 'And Then There Were Three...' (et le single Follow You, Follow Me), le trio est comme écartelé entre ces opposés. Contemporain de 'Face Value' le premier album solo de Phil Collins, Abacab, tout ancré dans cette hésitation, est également le plus atmosphérique des albums de Genesis, et l’atmosphère est particulièrement sombre ....
Seul le morceau-titre apparait comme une composition réellement collective. Abacab, à l’accroche délibérément rock, avec sa basse linéaire et marquée et ses vocaux acides, bascule sur un solo de synthé dominateur qui hésite à décoller, à l’exception des dernières mesures, où la ligne de guitare de Mike renvoie quelques touches de sensibilité.
Les autres titres sont tous plus ou moins marqués de l’influence de l’un des trois compositeurs. Jetons tout de suite au panier le catastrophique Who Dunnit : il y a des moments où l’auto-dérision a ses limites et ce titre se veut le pire de Genesis, fade et moche en studio comme sur scène ...
Phil appose sa griffe sur The Man on the Corner, petite mélodie sur fond de Drum Machine, les claviers suivant platement la ligne vocale. Mike a vraisemblablement influencé le mineur Another Record (ambiance proche de 'Smallcreep’s Day'), et surtout les très intéressants Keep it Dark, et Dodo/Lurker, avec des rythmiques et des ambiances lourdes à souhait. Quant à Tony, il signe l’excellent Me and Sarah Jane, où son sens du récit mélodique fait merveille.
Abacab est, à la réécoute, loin des albums-repère de la carrière de Genesis quatuor ou quintet mais il n’en reste pas moins une réussite dans le domaine des ambiances sombres... Eclaté entre les tendances contradictoires l'album n'aura pas le succès escompté et le groupe perdra une partie des fans qui plébiscitaient les deux premières époques. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Abacab - 06:57 02. No Reply At All - 04:41 03. Me And Sarah Jane - 06:02 04. Keep It Dark - 04:33 05. Dodo/Lurker - 07:32 06. Who Dunnit - 03:24 07. Man On The Corner - 04:28 08. Like It Or Not - 04:59 09. Another Record - 04:29
FORMATION:
Mike Rutherford: Guitares / Basse Phil Collins: Chant / Batterie Tony Banks: Claviers
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(1) AVIS DES LECTEURS
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Abacab est un album 'génésien' très à part, mais pour moi, très intéressant. Comme le signale la chronique, il contient un morceau complètement inutile ("Who Dunnit"), et le reste est inégal, mais avec des passages que je rangerais parmi les meilleurs de l'époque 'Genesis moderne'. Par contre, il ne faut surtout pas l'écouter avec une oreille 'FM' (hormis peut-être le titre éponyme, encore qu'il témoigne beaucoup plus que d'une simple démarche commerciale, si on prend la peine d'écouter et de saisir toutes les nuances dans sa manière d'être 'répétitif'). "Me and Sarah Jane" est l'une des réussites, en matière d'écriture complexe, les plus notoires de Tony Banks. Et "Dodo/Lurker" est monumental également, dans sa partition électro/rock/néo-prog. A eux deux, et avec l'aide d' "Abacab" en éponyme et "No reply at all", ils parviennent à faire en sorte que la galette soit incontournable dans sa dimension mélancolico-ténébreuse, bien que globalement assez étrange dans sa tonalité (on ne peut la rapprocher ni de "Duke", ni de "And then...", ni d' "Invisible Touch", ni de "Mama"). La beauté cachée de cet album est à l'image de l'intitulé et de la musique du 4ème morceau: si vous parvenez à la trouver... ne cherchez pas à la dévoiler: "Keep it dark" ...
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Haut de page
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(1) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
2.6/5 (16 avis)
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STAFF:
2.6/5 (10 avis)
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