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Attention ! Les apparences sont parfois trompeuses et le nouvel album de Coldplay est là pour le prouver. Oui, je sais, Coldplay, c’est de la pop mainstream, des millions d’albums vendus, des singles pour pub… Avec un tel pedigree, ce groupe anglais qui arrive bien après ces défricheurs que sont Radiohead, est forcément suspect. Il n’est pas possible qu’ils aient du talent, ils doivent juste surfer sur l’air du temps. Si c’est ce que vous pensez, alors jetez une oreille sur « Viva la vida or death and all his friends ».
Déjà, ce titre tagué sur une pochette représentant un tableau d’Eugène Delacroix, il faut être sacrément gonflé ; Puis débute l’écoute du premier morceau dans lequel, ô surprise, Chris Martin ne chante pas. A partir d’une structure électro, une guitare dessine un motif musical sur lequel se greffe peu à peu les autres instruments rappelant U2 ou Sting dans leurs meilleurs moments. Un titre épique et puissant. « Cemeteries in London » revient à un rythme plus « mid-tempo » mais le refrain chanté en chœur s’avère plutôt orignal grâce à sa coloration « World music ». « Lost ! » continue dans la même veine soutenu, par un orgue majestueux.
La surprise arrive avec « 42 », une jolie petite mélodie plaintive et l’on se dit que le groupe est retombé dans ses travers les plus mielleux. Pourtant, sans crier gare, la guitare s’excite et la batterie s’emballe. Coldplay aurait-il écouté du rock progressif dernièrement ? Au vu de ces morceaux composés de plusieurs parties, nous sommes en droit de nous le demander.
« Lovers in Japan/Reign of love » lorgne carrément du coté de U2 voir des Waterboys et de leur « Big music », la deuxième partie, plus calme, s’avère trop jolie pour être vraiment transcendante. « Yes » n’est pas un hommage au groupe de Jon Anderson mais possède des passages instrumentaux orientalisant agréables à défaut d’être novateurs. Le morceau décolle dans sa deuxième partie plus « noisy » survolée par une voix éthérée du plus bel effet (un hommage à My Bloody Valentine ?).
Les violons de « Viva la vida » nous ramènent sur terre mais on a toujours l’impression de flotter à quelques centimètres du sol tellement cette musique peut s’avérer légère et gracieuse. C’est au tour du single « Violet Hill » de faire son apparition et celui-ci est, une fois n’est pas coutume, un très bon cru. Des couplets solides et mémorables ainsi que la voix profonde de Chris Martin sont les ingrédients principaux de cette réussite. « Stawberry swing » renoue avec la veine « World music » faisant presque penser à l'ange Gabriel. Enfin, « Death and all his friends/The Escapist » clôture magnifiquement cet album surprenant. Un début tout en douceur, puis la mélodie se transforme en rythme avant que le chant en chœurs ne nous transporte très haut ; la seconde partie, très atmosphérique, reprend le thème musical de l’intro pour vous redéposer en douceur au bout de ces 46 petites minutes.
Sans crier au chef d’œuvre, on peut affirmer que Coldplay a surpris le public en publiant cet album. Le fait qu’il soit en partie produit par Brian Eno explique certains choix mais le mérite revient tout de même au groupe qui su évoluer tout en gardant l’identité d’une formation pop mainstream. Une leçon à méditer pour ceux qui avaient enterré Coldplay trop vite. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Life In Technicolor 02. Cemeteries Of London 03. Lost! 04. 42 05. Lovers In Japan/Reign Of Love 06. Yes 07. Viva La Vida 08. Violett Hill 09. Strawberry Swing 10. Death And All His Friends
FORMATION:
Chris Martin: Chant / Guitares / Claviers Guy Berryman: Chant / Basse Jon Buckland: Guitares Will Champion: Chant / Batterie
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(3) AVIS DES LECTEURS
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STAFF:
3.5/5 (10 avis)
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