Cet album marque une nouvelle étape dans la carrière du groupe, consolidant une identité sonore atmosphérique tout en laissant entrevoir une envie de renouveau. On y ressent une parfaite communion avec l’approche actuelle de Klone, mais aussi une énergie latente qui pourrait annoncer des orientations plus nerveuses à l’avenir. Ce mélange, subtil mais perceptible, donne naissance à une expérience auditive riche et variée.

L’ouverture de l’album, avec 'Interlaced', donne le ton. Ce titre conserve l’élégance aérienne chère au groupe tout en y ajoutant une production plus brute, laissant une place prédominante à une basse ronde, à une batterie percutante marquée aussi par l'intervention du saxophone. Ce travail sur la dynamique et la profondeur sonore témoigne d’une volonté de densifier l’univers sonore de Klone. À l’opposé, 'The Unseen' mise sur une montée progressive, jouant sur des nuances et une tension maîtrisée. Si la structure, déjà entendue, pourrait sembler prévisible, elle est ici déployée avec suffisamment de finesse pour captiver.

Dans un registre plus direct, 'Magnetic' frappe par sa brièveté et son impact immédiat. Avec sa rythmique chaloupée et sa mélodie efficace, il s’impose comme un moment-clé de l’album, prouvant que Klone sait aller à l’essentiel sans sacrifier la profondeur. 'After The Sun' adopte une approche plus lumineuse et ouverte, offrant une respiration bienvenue dans l’ensemble, tandis que 'Spring,' avec ses 12 minutes ambitieuses, clôt l’album en apothéose. Divisé en deux parties distinctes, ce morceau laisse la seconde moitié aux musiciens, leur permettant d’explorer pleinement des sonorités enivrantes, tout en réaffirmant leur maîtrise technique.