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"Pour la deuxième partie de son album, Kenny Wayne Shepherd nous propose un blues moderne plaisant mais qui manque un peu d'orignalité aux entournures."
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4/5
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Quand un jeune Américain du nord de la Louisiane raconte qu’il a grandi dans les années 80s en écoutant du Stevie Ray Vaughan, ça ne démarre pas franchement de manière très originale. Pour couronner le tout, ce natif du sud du pays, berceau du blues, a appris la guitare tout seul en écoutant la radio et ne sait pas lire une note. Cette histoire ressemble à des milliers d’autres et avait finalement peu de chances de sortir du lot, mais c’était sans compter le talent du jeune Kenny. Bon, certes aussi grâce au réseau de son père dans le milieu musical, mais passons.
A moins d’avoir du talent, être le “fils de” est en fait plus une malédiction qu’autre chose puisque le public attend en général le petit protégé au tournant. Kenny Wayne Shepherd n’a jamais eu que faire du qu’en-dira-t’on, et sa passion pour la musique a toujours pris le dessus. Le succès de ses albums parle de lui-même : le guitariste est brillant et joue une musique sincère et prenante dans un style pourtant vu et revu.
Pour ceux qui n’auraient pas suivi, “Dirt on my Diamonds, vol 2” est la suite de “Dirt on my Diamonds, vol 1”. D’ailleurs, l’artiste affirme que si les deux albums ont le même esprit général, les morceaux, le son et le groove sont, eux, uniques. L’idée de base était de faire un double album, mais l’option de sortir deux albums à un an d’intervalle a été privilégiée pour soi-disant coller à la façon dont les gens consomment la musique de nos jours. En effet, on peut s’interroger sur ce genre d’approche, choisie également par Mass Hysteria dans un autre style l’année dernière, mais les changements de mode de consommation de la musique à notre époque servent souvent de prétexte pour justifier des agissements qu'on pourrait taxer de commerciaux avant tout. Pour rappel les deux albums durent environ 30 minutes chacun.
Qu’à cela ne tienne, concentrons-nous sur le contenu de "DOMD 2", car ce dernier est assez réjouissant. Les morceaux sont puissants, plaisants et remettent au goût du jour un style certes ayant inspiré le rock et tous ses dérivés modernes, mais somme toute un peu désuet. Kenny Wayne Shepherd a beau ne pas savoir lire une partition, son toucher est remarquable et ses solos de guitare sont un bel hommage à ses vieux maîtres trop souvent mal imités par d’autres. Dans le style de Kenny Wayne Shepherd, on retrouve l’art subtil de n’en mettre ni trop ni pas assez, ce qui est assez rare chez les musiciens solo.
'I Got A Woman' est le single qui a mis l’eau à la bouche de l’auditoire mais elle introduit bien ce qui nous attend par la suite. À savoir une alternance de compositions poignantes qu’on a hâte de voir en live telles que 'Long Way Down' ou le road trip génial 'Never Made It To Memphis'. Sur ce dernier morceau, on s’imagine être le héros de cette histoire de rendez-vous manqué, mais magnifiquement chanté.
La suite de l’album s’éloigne du monde rock pour revenir aux sources du blues, ce qui n’est pas désagréable en soi, mais qui réduit la prise de risque proche de zéro. Alors on tape du pied, on hoche la tête, mais ce finish ne brille pas d’originalité. Malgré ce léger défaut en fin d'album, “Dirt on my Diamonds, vol 2” reste une valeur sure pour les amateurs de Blues Rock moderne qui recherchent avant tout l'émotion. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. I Got A Woman 02. The Middle 03. My Guitar Is Crying 04. Long Way Down 05. Never Made It To Memphis 06. Watch You Go 07. Pressure 08. She Loves My Automobile (ZZ Top cover)
FORMATION:
Chris Layton: Batterie Joe Krown: Claviers Kenny Wayne Shepherd: Chant / Guitares Noah Hunt: Chant Scott Nelson: Basse
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