SEVEN IMPALE: Summit (ROCK PROGRESSIF) : avis / chronique à lire sur Music Waves

Après avoir sorti à deux années d’intervalle les excellents "City of the Sun" (2014) et "Contrapasso" (2016), les Norvégiens de Seven Impale avaient disparu des radars, au point que nous étions en droit de penser que le groupe s’était séparé. C’est donc à la fois surpris et heureux que nous découvrons leur nouvel album, "Summit", après un hiatus de sept ans.

Certains membres ont profité de cette période pour s’investir dans de nouveaux projets musicaux. Ainsi Stian Økland s’est lancé dans une carrière internationale de chanteur d’opéra après avoir obtenu son diplôme de ténor, et Håkon Vinje a rejoint en 2017 le groupe de black metal Enslaved.

Ne vous laissez pas prendre aux douces notes cristallines qui introduisent ‘Hunter’, l’écoute de "Summit" sera tout sauf calme et harmonieuse. Seven Impale est coutumier des sons distordus, des bouffées de violence à la limite de la folie, et il n’a en rien renoncé à ces pulsions dans son nouvel opus constitué de quatre titres avoisinant peu ou prou les dix minutes.

Non seulement le groupe n’a pas renoncé à ses tendances psychotiques, mais il les a même amplifiées. Dégât collatéral lié à l’enrôlement du claviériste au sein d’Enslaved ? Seven Impale ne s’est pas entièrement converti au black metal (pas de growls, ouf !) mais les riffs se sont alourdis et les respirations qui permettaient à l’auditeur de ne pas s’asphyxier sur les deux précédents albums sont ici réduites à leur portion congrue. La relative légèreté que le chant et le saxophone tentent d’introduire est souvent mise à mal par le jeu très percutant de la batterie et les riffs agressifs des guitares et de la basse.

Le côté jazz rock cède parfois le pas à du heavy metal (le rythme caractéristique de ‘Hydra’ et son solo d’orgue purpleien par exemple) même si la musique rappelle encore par sa noirceur et ses dissonances Van der Graaf Generator et King Crimson. Mais un VDGG ou un King Crimson qui aurait oublié de contrebalancer la violence de sa musique abrasive par quelques instants lumineux...

Seven Impale n’a rien perdu de son originalité ni de sa force. Si "Summit" conserve le pouvoir d’attraction de ses prédécesseurs par des compositions sombres et étouffantes qui prennent l’auditeur aux tripes, il manque un peu de passages mélodiques et doux pour contrebalancer l’effet gros son. - Site officiel

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