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"Près d'un quart de siècle après ses débuts sous cet acronyme, RPWL continue de tracer sa voie avec un "Crime Scene", certes sans prise de risque mais dgorgé de mélodies et développements instrumentaux imparables."
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4/5
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Après avoir exploré avec succès l'espace intersidéral qui nous entoure lors de sa précédente production, RPWL nous emmène aux confins de la folie et au plus profond de la noirceur de l'âme humaine en mettant en musique quelques criminels des plus sordides dans "Crime Scene", son 9ème album studio.
45 minutes, telle est désormais (ou de nouveau) la norme des productions discographiques afin de coller au revival du vinyle. Si cela possède le mérite de la concision, force est de reconnaître qu'un tel thème aurait mérité un peu plus de développements. Néanmoins, cela n'empêche pas le quatuor allemand d'alterner comme à son habitude parties chantées et instrumentales, en commençant par une première plage de 8 minutes qui s'ouvre de manière très classique avec un magnifique chorus dominé par la guitare, suivi d'une étrange entame vocale vocoderisée, avant de retrouver du RPWL classique de chez classique : thèmes variés, rythmique mid-tempo, voix douce de Yogi Lang, guitare floydienne et claviers feutrés avec montée en puissance sur les refrains, le tout évoquant pourtant un serial-killer ! Les nostalgiques y trouveront également un petit intermède de guitare en mode "Violet District" en milieu de morceau avant que l'ensemble ne reprenne son fleuve tranquille.
Passée cette entame, RPWL continue de nous la jouer en mode bien balisé, sans prise de risque diront certains, avec ce sens mélodique toujours aussi affirmé, des interventions toujours aussi lumineuses sorties de la guitare de Kalle Wallner, le traditionnel solo de Moog de Yogi Lang ('King of the World'), mais aussi et surtout une magnifique section rythmique qui, bien que mixée en arrière-plan, assure une assise magnifique aux différentes plages.
Néanmoins, quelques (légères) surprises viennent étayer le propos du groupe. C'est notamment le cas sur 'King of the World', morceau qui débute par une longue introduction à la basse accompagnée de sonorités jazzy, la ligne développée devenant un thème récurrent de cette longue plage, repris un peu plus tard dans une tonalité différente par la guitare. Ici encore, il convient de souligner le travail magnifique de Marc Turiaux derrière ses fûts. De même, malgré le propos très sombre, plusieurs mélodies lumineuses viennent contrebalancer la noirceur du thème central de l'album (introduction de 'A Cold Spring Day '22' ou encore le refrain de 'Another Life Beyond Control'), et l'ensemble se déguste avec une irrépressible envie d'en reprendre une nouvelle tranche, phénomène accentué par une fin quelque peu brutale.
Près d'un quart de siècle après ses débuts sous cet acronyme, RPWL continue de tracer sa voie avec un "Crime Scene" bien sous tous rapports. D'aucuns s'en détourneront arguant d'une absence totale de prise de risque ou d'évolution. Les autres ne pourront que souligner une nouvelle fois la qualité de composition et d'interprétation d'une galette accessible et génératrice d'émotions par la grâce de mélodies et développements instrumentaux imparables. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Victim Of Desire 02. Red Rose 03. A Cold Spring Day In '22 04. Where The Wild Roses Grow 05. King Of The World 06. Another Life Beyond Control
FORMATION:
Karlheinz Wallner: Guitares Marc Turiaux: Batterie Markus Grützner: Basse Yogi Lang: Chant / Claviers
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(1) AVIS DES LECTEURS
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L'album de la maturité pour Yogi Lang et son génial compère Kalle Wallner. Le seul que je peux écouter en boucle sans zapper certaines parties ennuyantes (un défaut récurrent de la musique progressive que j'adore par ailleurs). Maitrisé de bout en bout, porté par quatre excellents musiciens au mieux de leur forme, cet opus est sans contexte une franche réussite. Venant après deux disques solos de haute volée, il prouve que le duo a encore des choses à nous dire. Certains reprocheront certes l'absence de prise de risques mais pourquoi changer pour changer ? Ce qui fait la beauté de cette musique est justement ses influences parfaitement digérées et sa personnalité propre. La voix de Lang est toujours aussi envoûtante et le jeu de guitare de Wallner l'un de ceux que je préfère (sinon mon préféré) parmi tous les guitaristes qui m'apportent une émotion particulière et pas seulement de la virtuosité. A la première écoute, je n'ai pas perçu de morceau évident qui écraserait les autres comme c'est habituellement le cas mais au fil des passages, il est évident que cela provient du niveau quasi égal de tous les morceaux (sauf peut-être le dernier qui me paraît un petit peu en deçà). King of the world, par exemple, est un parfait résumé de ce que la musique prog peut faire de mieux en terme de composition intelligente et subtile. Un long morceau qui décolle un peu tardivement (peut-être) mais qui atteint des sommets de puissance, emportant l'auditeur avec lui dans un ailleurs bien agréable. Un court passage me fait d'ailleurs immanquablement penser au meilleur d'IQ (il y a pire comme référence, non?). Le reste est à l'avenant, parfois même un peu trop court (solo final magnifique de A cold spring day in 22' par exemple). Un satisfecit particulier à la section rythmique très solide. Bon, désolé mais j'y retourne...
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(0) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.2/5 (5 avis)
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STAFF:
3.6/5 (5 avis)
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