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"A la complexité parfois fascinante mais souvent indigeste, "Island" vaut surtout pour son titre éponyme de génie."
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4/5
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Groupe multifacette qui a survécu à l'âge d'or du progressif, King Crimson présente dans "Islands" un son unique qu'il n'avait encore jamais exploré et qu'il ne réutilisera plus par la suite. Disons que le résultat de cette expérience fut si merveilleux que Robert Fripp n'osera plus jamais y toucher...
A cette époque, Fripp était entouré du pianiste virtuose Keith Tippet (membre du groupe jazz Centipede) et de son vieil ami parolier Peter Sinfield, dernier rescapé de sa première formation. Fripp, auteur de l'intégralité des partitions du disque, a cette fois choisi de rassembler autour de lui un orchestre à cordes, pour soutenir son vieux mellotron. Juste des cordes, le reste du groupe assurant la section de cuivres et de bois. Sur ce disque, le laboratoire King Crimson expérimentera le domaine de la musique classique.
La première face du disque en laissera plus d'un perplexe. King Crimson a déjà un pied dans la complexité, parfois fascinante mais souvent indigeste, qui deviendra ensuite sa marque de fabrique. Mystérieusement fascinant, mais pas encore génial.
La seconde face tue. C'est une lumière divine qui rayonne. L'esprit de Fripp, décidément insondable, a produit une élégie indescriptible. C'est d'abord le prélude, 'Sons of the Gulls', qui plante l'ambiance pastorale d'une salle de concert de musique de chambre. Puis vient 'Islands', titre qui s'étend sur une dizaine de minutes, basé sur un crescendo subtil et abstrait. La musique monte, gonfle tout comme l'émotion. Ce n'est pourtant qu'un seul et même accord que répètent le piano, le hautbois et les cordes. Et comme par magie le tout éclate dans un souffle de bonheur.
"Islands" fait partie de ces albums qui ne captivent personne jusqu'à ce qu'arrive LE morceau de génie qui justifie leur existence. Dans ce cas précis, le morceau en question est incontournable. Si un titre transcende ce que peut être la suave passion à laquelle aboutit un acte d'amour, c'est bien "Islands". - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Formentera Lady 02. Sailor's Tale 03. The Letters 04. Ladies Of The Road 05. Prelude : Song Of The Gulls 06. Islands
FORMATION:
Boz Burrell: Chant / Basse Ian Wallace: Batterie Mel Collins: Flute, Saxophone Robert Fripp: Guitares
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(2) AVIS DES LECTEURS
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Si vous parcourez les différents avis écrits ici ou là sur le Net, vous serez probablement bien en peine de vous faire une idée sur ce disque tant les avis divergent. Rock prog, jazz rock, art rock, classique, ... Probablement un peu de tout ça, King Crimson ne délivrant jamais une musique linéaire.
Si "Prelude" est directement inspiré d'une forme classique où cordes et vents occupent tout l'espace et que le final d'Islands' nous laisse entendre en pied-de-nez la cacophonie d'un orchestre s'accordant avant un concert, le reste de l'album lorgne pour moi plutôt du côté du free jazz. Impression probablement causée par l'utilisation importante des instruments à vent, de nombreuses improvisations ou interprétations très libres (deuxième partie de 'Formentera Lady', le triptyque 'Sailor's Tail' enchainant impros de sax, guitare et orgue, 'Islands' émaillé de digressions) et d'un sax qui se déchire régulièrement dans les aigus.
Globalement un album beaucoup plus doux et intimiste que ses prédécesseurs, sans moment de révolte ni d'agression, mais également plus free et expérimental.
Différent, mais tout aussi excellent.
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Après le Jazz, c'est au tour du classique. Cet album est très monotone, si ce n'est les quelques passages annonçant "Larks Tongues in Aspic". Une expérimentation de plus, que R.Fripp ne renouvellera pas. A mon sens pas indispensable.
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Haut de page
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(0) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.6/5 (5 avis)
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STAFF:
3.6/5 (11 avis)
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