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"Pour son vingtième album, Prematia Forneria Marconi reste assez éloigné de ses premières amours progressives mais livre un "I Dreamed of Electric Sheep" plein d’allant et musicalement très maîtrisé."
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4/5
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En deux albums - "Photos of Ghosts" (1973), "The World Became The World" (1974) (*) -, Prematia Forneria Marconi a marqué de façon indélébile les esprits des amoureux du progressif naissant, avec un ton unique fait de mélodies, d’un certain romantisme élégant qui n’hésitait pas à se frotter au rock, au classique ou au jazz, avec une pointe de théâtralisme, dans un mélange qui en a fait un des piliers du Rock Progressif Italien. De la formation originelle, seul subsiste Franz Di Cioccio, rapidement rejoint par Patrick Djivas. Les changements de line-up ont entraîné maintes variations dans le style musical délivré par PFM, qui s’est longuement éloigné de ses bases progressives. Presque 50 ans après son irruption dans le paysage musical, la parution de son vingtième album "I Dreamed of Electric Sheep" (clin d’œil au roman de Philip K. Dick, adapté au cinéma sous le titre de "Blade Runner") attise pour le moins la curiosité.
Cet opus est un surprenant patchwork qui multiplie les allusions à la carrière du groupe. Dans la forme d’abord, puisqu’il est présenté sous forme d’un double CD, l’un en anglais et l’autre en italien, à l’instar des premières productions du groupe. Préférer ici la version italienne, plus sincère et mieux maîtrisée... Comme dans les premiers albums, l’entame se fait sous une forme orchestrale classicisante qui évolue très différemment, l’instrumental ‘Mondi Paralleli’ adoptant un ton fusion bien tonique qui met en évidence une section rythmique très performante (Franz Di Cioccio et Patrick Djivas se côtoient depuis plus de 45 ans et évoluent en pleine osmose). "I Dreamed of Electric Sheep" déploie une intéressante variété de tons, moins intéressant quand il côtoie l’ambient (‘Ombre Amiche’, ‘AtmoSpace’, pas désagréables mais anecdotiques), beaucoup plus réjouissant quand il laisse parler son groove (‘Pecore Eletricche’ ou ‘Mr Non Lo So’, impeccables).
Les nostalgiques regretteront sans doute les interventions lumineuses de Franco Mussida à la guitare ou de Mauro Pagani au violon. Il faut en effet attendre ‘Mr Non Lo So’ (référence au ‘Mr 9 Till 5’ de "Photos of Ghosts" ?) pour entendre quelques touches de violon, la surprenante alliance flûte - cornemuse de ‘Il Respiro del Tempo’ pour retrouver une partie de la poésie d’antan. Reste que l’album est techniquement parfaitement maîtrisé (témoin ‘Transumanza Jam’ où transpire le plaisir de jouer ensemble) et doté d’une production qui apporte une excellente finition.
Alors oui, le Prematia Forneria Marconi de 2021 est musicalement éloigné du groupe qui a livré des albums fondateurs, moins résolument progressif et moins magique. Malgré cela, "I Dreamed of Electric Sheep" est une réalisation irréprochable qui délivre son lot de titres variés et attachants. Tout à fait recommandable donc.
(*) parus en V.O. sous les titres respectifs de "Per un Amico" et "L'Isola di Niente", la distribution de ces originaux en France a été bien ultérieure
- Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Worlds Beyond - 3:19 02. Adrenaline Oasis - 4:53 03. Let Go - 4:06 04. City Life - 5:01 05. If I Had Wings - 4:23 06. Electric Sheep - 4:09 07. Daily Heroes - 3:48 08. Kindred Souls - 6:19 09. Transhumance - 1:07 10. Transhumance Jam - 3:39
FORMATION:
Alberto Bravin: Claviers Alessandro Scaglione: Claviers Franz Di Cioccio: Chant / Batterie Lucio Fabbri: Violon Marco Sfogli: Guitares Patrick Djivas: Basse Roberto Gualdi: Batterie Flavio Premoli: Claviers / Invité Ian Anderson: Invité / Flûte Luca Zabbini: Claviers / Invité Steve Hackett: Guitares / Invité
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