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""Obscene Repressed" est un grand album de death moderne au spectre stylistique large, dont chaque recoin recèle une violence ultime."
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4/5
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Les Français de Benighted proposent depuis 1998 une musique sombre, ultra violente pleine de profondeur. Après leur précédent album (“Necrobreed”), Olivier Gabriel a laissé la guitare à Fabien "Fack" Desgardins, alors que Romain Goulon a prêté son tabouret au technicien Kevin Paradis. Même si le groupe affiche une imagerie gore, il livre des réflexions sur les troubles psychologiques. Ainsi le héros de “Obscene Repressed” est enfermé dans la solitude à cause d’un bec de lièvre et n’aura de cesse de retrouver l’amour maternel jusqu'à l’extrême. A sujet douloureux, musique non moins douloureuse, aux accents death, deathcore et grindcore et à la violence décuplée.
Toutefois ‘Obscene Repressed’ semble démarrer en douceur et laisse planer le doute quelques secondes. Puis un cri retentit tandis que la guitare érige un mur sonore et que la batterie martèle son rythme écrasant ; le chant alterne passages caverneux et cris aériens sans compromission. Le groupe navigue ensuite sur des chemins variés : des instants grindcore (‘Nails’) lorsque le tempo s’accélère et qu’une énergie punk émerge, intensifiée par un chant en français rappelant Mass Hysteria (‘Brutus’) ; des passages plombés dignes du deathcore (‘The Starving Beast’, ‘Smoke Trough The Skull’) ; des interventions où la batterie est reine (‘Implore The Negative’) et où le rythme semble faussement carré. Ces éléments permettent au groupe de toucher du bout des doigts les limites du death progressif, d'autant plus quand il insère des notes jazzy dans l’intervention d'une guitare solitaire (‘Muzzle’), rappelant inévitablement Farmakon ("A Warn Glimpse") ou Cynic ("Focus"). La rondelle empile également des ambiances glauques propres aux films horrifiques (‘Scarecrow’).
La formation dispense et transmet de l’énergie sous toutes ses formes (‘Muzzle’). La lourdeur alliée à l'intensité et à la violence sont au rendez-vous lorsque le groupe écrase le tempo avec des riffs plombés soutenus par des mélodies dissonantes (‘Undivided Dismemberment’, ‘Mom, I Love You The Wrong Way’). L’apport de Kevin Paradis est immense, son groove se répand de piste en piste, comme sur ‘Bound To Facial Plague’ par l’utilisation judicieuse de cymbales ou un emploi raisonné des doubles grosses caisses. La terreur habite aussi l’opus, depuis les premiers instants silencieux de ‘Obscene Repressed’, lorsque la terreur se fait discrète, jusqu'à ‘Casual Piece Of Meat’ et ‘The Rope’ avec des cris presque stridents black ou sur ‘Get This’ qui conclut l'opus en implacable apothéose sonore.
Benighted tisse une toile scénaristique digne de David Lynch, David Cronenberg ou S.U.P (“Room Seven”). "Obscene Repressed" est un grand album de death moderne au spectre stylistique large, un conte douloureux et malsain, exhaussé par une maîtrise musicale constante et un travail rythmique impeccable dont chaque recoin suggère et engendre une violence très particulière. - Site officiel
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LISTE DES PISTES:
01. Obscene Repressed 02. Nails 03. Brutus 04. The Starving Beast 05. Smoke Through The Skull 06. Implore The Negative 07. Muzzle 08. Casual Piece Of Meat 09. Scarecrow 10. Mom, I Love You The Wrong Way 11. Undivided Dismemberment 12. Bound To Facial Plague
FORMATION:
Emmanuel Dalle: Guitares Fabien Desgardins: Guitares Julien Truchan: Chant Kevin Paradis: Batterie Pierre Arnoux: Basse Jamey Jasta: Chant / Invité Karsten Jäger : Chant / Invité Sebastian Grihm: Chant / Invité
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BENIGHTED (21 FEVRIER 2020)
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Benighted laboure les terres death depuis plus de vingt ans et nous revient avec "Obscene Repressed", neuvième méfait d'une discographie placée de la violence mais loin d'être monochrome...
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