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Le nouvel album de David Gilmour me laisse la même impression que le dernier en date de Deep Purple ("=1") : c’est bien fait, bien interprété, bien produit mais il n’y a aucune surprise, ni bonne, ni mauvaise. Gilmour est là où on l’attend, sans innovation ni prise de risque, enchaînant des titres soft rock léchés dont il est coutumier. Ses solos de guitare sont toujours aussi bienvenus, même s’ils sont peut-être plus rares qu’à l’habitude.
‘Scattered’ est de loin le meilleur titre, le seul qui procure à l’auditeur un peu d’émotion. Le reste de l’album s’écoute certes plaisamment mais sans frisson, idéalement juste avant le coucher, son contenu apaisant étant propice à l’endormissement. "Luck and Strange" n’ajoute ni ne retranche rien aux qualités de Gilmour. C’est un album honnête et agréable, sans plus.
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Ce nouvel album de Deep Purple voit le groupe revenir aux fondamentaux du hard rock des années 70. Les titres, ramassés, sont efficaces, les mélodies rentrent facilement en tête et le pied bat irrémédiablement la cadence sans même que l’auditeur en ait conscience. Efficace, assurément, plaisant, certainement, mais peut-être un peu trop sage, trop direct. Il manque les digressions, les impertinences qui font tout le sel d’albums comme "Machine Head", "In Rock" ou, dans un passé moins lointain, "Purpendicular", "Now What" ou "Infinite". "=1" n’en demeure pas moins un album plaisant mais sans surprise d’un groupe chevronné qui n’a plus rien à prouver.
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Les albums de Kaipa se suivent et se ressemblent, la plus grande originalité de "Sommargryningsljus" résidant dans un titre un peu plus compliqué à prononcer que d’habitude. Si l’on voit le verre à moitié vide, on se dit qu’il ressemble comme deux gouttes d’eau à "Urskog" qui ressemble lui-même à "Children of the Sounds" qui ressemble à "Sattyg" qui ressemble à… Si l’on contemple le verre à moitié plein, on ne peut qu’apprécier un disque gorgé d’un très bon rock progressif à l’ancienne, un qualificatif qui sous ma plume équivaut à un label de très haute qualité. Des mélodies suffisamment fouillées pour capter l’attention tout en restant très accessibles, un chant féminin caractéristique et accrocheur et de somptueuses plages instrumentales constituent le menu d’un disque que je trouve pour ma part un petit peu trop bavard, faisant partie de l’école de ceux qui pensent que la durée idéale d’un album tourne autour des 45-50 minutes.
Tout amateur de prog qui n’a encore pas eu l’occasion d’entendre Kaipa ne pourra qu’être enthousiaste à l’écoute de "Sommargryningsljus". Pour ceux qui connaissent déjà le groupe, tout dépendra du niveau de surprises que chacun s’attend à avoir lorsqu’il découvre un nouvel album. En ce qui me concerne, le minimum syndical n’est pas atteint d’où ma note sévère qui ne reflète pas la qualité intrinsèque de "Sommargryningsljus" mais sanctionne son absence de prise de risque.
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"Sanctuary" n’est certainement pas l’album que je recommanderais pour découvrir l’univers d’IO Earth. Certes les mélodies sont agréables à écouter mais on est loin, très loin, de l’inspiration d’un "Moments". L’album ressemble aux centaines d’autres qui sortent chaque année, interchangeables au point qu’il suffit d’en écouter un seul pour avoir l’impression de les avoir tous entendus. De plus, "Sanctuary" flirte trop souvent avec le soft metal à mon goût, entre ses riffs de guitare stéréotypés et le chant de Linda Odinsen (évoquant sans coup férir les groupes de metal à chanteuse, une sensation que j’avais déjà eue sur "New World"), bien plus linéaire que celui de Claire Malin ou Rosanna Lefevre.
Reste quelques très bons moments : "The Child", excellent, "Close By", le solo de sax sur "Sunshine", apportant enfin une petite touche surprenante, et le conclusif "Won’t Be Afraid". Des moments qui sauvent l’album de la banalité mais insuffisants pour me donner envie d’y revenir.
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La musique de Mandoki Soulmates est à l’instar de son line-up : éclectique. Si de nombreux groupes déclinent peu ou prou à toutes les sauces la même recette sur un album, voire sur toute leur carrière, Mandoki Soulmates, tout en partant d’une base résolument rock, s’autorise de nombreuses digressions et fantaisies qui font tout le charme de cet album.
Les nombreux passages instrumentaux font la part belle aux trompettes, saxophones et flûtes pour le plus grand bonheur des amateurs d’instruments à vent. Si l’album n’évite pas quelques longueurs, il reste néanmoins un compagnon fort recommandable.
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Après le très feutré "Let Me Be a Ghost", Kristoffer Gildenlöw passe à une musique qu’on ne peut pas encore qualifier de tumultueuse mais avec beaucoup plus d’aspérités que sur l’album ayant précédé "Empty". Les principaux changements tiennent à la présence d’une batterie plus dominatrice et, surtout, à des guitares électriques bien plus volubiles que par le passé. Au point que le qualificatif "atmosphérique" accolé jusqu’à présent au rock du Suédois semble quelque peu déplacé : Gildenlöw nous propose désormais un rock éclectique de très belle facture.
Outre des solos de guitare gorgés de feeling ponctuant chaque titre ou presque (rappelant parfois Pink Floyd (‘He’s Not Me’) mais pas que…), l’album a deux autres atouts majeurs : une qualité des mélodies qui ne se dément pas jusqu’au très réussi ‘Empty’ qui donne son nom à l’album et un chant toujours aussi envoûtant dont le léger grain rocailleux procure bien des émotions. Si Kristoffer Gildenlöw a toujours été un excellent chanteur, il semble encore avoir progresser sur cet album, offrant avec un minimum d’effets un maximum d’émotions.
Car Kristoffer Gildenlöw possède de manière innée ce qui manque à tant de groupes, cette capacité à insuffler dans ses compositions une forte dose d’émotion qu’il transmet naturellement à ses auditeurs. Si son parcours reste à ce jour un sans-faute, "Empty" est peut-être la meilleure proposition qu’il nous ait faite depuis le début de sa carrière.
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