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Après un "Metal Heart" plus varié et bien plus mélodique que "Balls To The Walls", Accept repart sur les mêmes bases avec ce "Russian Roulette" : guitares acérées et rythmique en béton, que ce soit sur des rythmes rapides ou nettement plus lents, mélange inédit entre les vocaux aigus et très agressifs d'Udo Dirkschneider (qui sait se faire plus doux sur certains passages néanmoins) et ces chœurs graves splendides qui sont devenus la marque de fabrique du groupe, notamment sur les morceaux où percent quelques influences classiques. Wolf Hoffmann délivre des soli très mélodiques et construits mélangeant plusieurs sons de guitares (mais on n'a pas tous les crédits détaillés morceau par morceau comme sur "Metal Heart")... La production est très claire, le son ample mais aussi chaleureux, ce qui est un exploit dans ces années-là, y compris dans le heavy metal ! Mais cet opus est peut-être encore supérieur à son prédécesseur, grâce à une inspiration mélodique constante et des textes intelligents. Beaucoup de titres forts parsèment cet album, aux refrains ou aux motifs mélodiques imparables. "TV War" ouvre le bal sur un rythme très rapide... efficace et classique pour le groupe. "Aiming High" sur la face A reste dans le même style tandis que "Monster Man" aux chœurs graves reste sur un tempo plus modéré avec un refrain aujourd'hui classique, tandis que le morceau éponyme rappelle Ba Sur ce qui fut un jour la face B du LP, Accept grave en ouverture ce qui reste son titre le plus long "Heaven Is Hell", titre lent et majestueux agrémenté d'orgue d'église avec un passage parlé au centre, une critique cynique de l'idée de Paradis alors que "l'Enfer est sur Terre", dont le thème longuement répété reste immédiatement gravé en mémoire. "Man Enough to Cry" est plus léger. 8,5/10.
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