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Album STEVEN WILSON THE OVERVIEW STEVEN WILSON
THE OVERVIEW (2025)
BURNING SHED
ROCK PROGRESSIF
1/5
MOULOUCHE
13/03/2025
 
5
0 1
Cela fait déjà deux albums que Wilson nous fait du grand n'importe quoi. A vouloir se renouveler à chaque fois,on arrive à rien. Où sont les bons album d'y a 10 ans avec des instruments, cohérents. Là 41mn, c'est un peu court, de sons incolores et absence de mélodie. Passez votre chemin et retournez écoutez The Raven That Refused To Sing
Album STEVEN WILSON THE OVERVIEW STEVEN WILSON
THE OVERVIEW (2025)
BURNING SHED
ROCK PROGRESSIF
3/5
CALGEPO
11/03/2025
  0 3
L’annonce d’un retour au progressif par Steven Wilson a naturellement mis en émoi les fans de la première heure. Après plusieurs années passées à explorer des terrains plus pop et électroniques, le Britannique semblait renouer avec ses racines en proposant un album conceptuel ambitieux, inspiré par "l’effet de vue d’ensemble" (The Overview Effect), cette prise de conscience que ressentent les astronautes lorsqu’ils contemplent la Terre depuis l’espace, réalisant soudain l’absurdité des préoccupations humaines face à l’immensité du cosmos.

Si le sujet a de quoi faire rêver, il n’est pas inédit dans le monde du rock progressif. Le groupe Jet Black Sea avait déjà abordé cette thématique avec 'The Overview Effect', un album qui plongeait dans des atmosphères progressives et cinématographiques pour retranscrire cette sensation vertigineuse d’insignifiance face à l’univers. Dès lors, "The Overview" de Steven Wilson se devait de proposer une approche originale pour se démarquer. Malheureusement, à l’écoute, on a plus l’impression d’un patchwork d’idées et d’influences familières que d’une véritable œuvre novatrice.

Sur le papier, tous les ingrédients semblaient réunis : seulement deux longs morceaux propices à des évolutions progressives, un travail sur les atmosphères spatiales et une dynamique taillée pour l’écoute en vinyle. Pourtant, malgré son ambition, l’album donne rapidement l’impression d’une œuvre qui se repose sur des acquis plus qu’elle ne cherche à innover. Il y a ici une volonté de retrouver une forme de narration musicale immersive, mais l’exécution manque d’audace et laisse une sensation de déjà-vu qui dilue son impact.

Le premier titre, 'Objects Outlive Us', pièce-fleuve de 23 minutes, débute par une voix en falsetto que Wilson affectionne particulièrement depuis quelques albums, flottant au-dessus d’une instrumentation éthérée. Très vite, une énumération mécanique prend place, dans la droite lignée de 'Personal Shopper', où seule la batterie parvient à réellement capter l’attention grâce à des subtilités rythmiques bien senties. La structure du morceau enchaîne les passages attendus : une mélodie pop anglaise accrocheuse, suivie d’un segment plus éclaté et déconstruit, avant un retour à une séquence mélodique, puis une coda instrumentale qui aurait pu constituer un climax marquant, mais qui finit par s’effacer dans des nappes ambient. Tout s’enchaîne avec fluidité, mais sans surprise. L’évolution du morceau, pourtant ample, semble trop balisée pour réellement captiver.

Le second titre, 'The Overview', prend une direction plus électronique et contemplative, se rapprochant des sonorités explorées par Wilson dans ses derniers travaux avec son épouse. On retrouve ici une atmosphère qui évoque "Hand. Cannot. Erase" ('Perfect Life') qui rencontrerait 'The Harmony Codex'., mais en moins narratif et en plus abstrait. Si les textures sonores sont léchées et le travail sur l’espace sonore remarquable, l’ensemble peine à décoller, donnant parfois l’impression d’un morceau qui flotte sans jamais atteindre une véritable intensité émotionnelle. Il faut attendre le final pour voir apparaître des influences jazz-rock proches de "Grace for Drowning", avec un saxophone aérien et des harmonies plus complexes. Un passage intéressant, mais qui arrive peut-être trop tard pour renverser l’impression d’un voyage trop statique.

Avec "The Overview", Steven Wilson semble hésiter entre renouer avec ses racines progressives et poursuivre son exploration sonore plus contemporaine. L’ambition conceptuelle est bien présente, et la qualité de production indéniable, mais l’album manque de cette étincelle qui faisait la force de ses meilleures œuvres. Contrairement à "The Raven That Refused to Sing" ou "Hand. Cannot. Erase"., qui prenaient aux tripes par leur narration et leurs contrastes marqués, "The Overview" laisse une impression plus distante, presque introspective à l’excès.

Pire encore, on ne peut s’empêcher de ressentir une certaine mécanique dans la démarche, comme si Wilson avait en partie composé cet album pour répondre aux attentes d’une frange de son public plutôt que par une réelle nécessité artistique. Cette impression d’un disque "sur commande" flotte en arrière-plan, renforcée par cette structure en deux longs morceaux et cette approche conceptuelle qui semblent vouloir cocher toutes les cases du progressif moderne sans pour autant lui insuffler un véritable souffle nouveau.

Si certains y verront un retour à une forme de progressif pur, d’autres regretteront un manque de prise de risque et une sensation de recyclage. Il ne s’agit pas d’un faux pas, mais plutôt d’un disque qui intrigue plus qu’il ne bouleverse. Un album à écouter d’une traite, dans de bonnes conditions, mais dont l’empreinte s’efface plus vite qu’espéré. Peut-être le prix à payer pour un voyage où l’itinéraire semble déjà tracé d’avance.

Album MOSTLY AUTUMN SEAWATER MOSTLY AUTUMN
SEAWATER (2025)
AUTRE LABEL
ROCK PROGRESSIF
3/5
CORTO1809
10/03/2025
  0 0
J’avoue n’avoir jamais été très sensible à la musique de Mostly Autumn, trop lisse et prévisible à mon goût. Néanmoins, les albums précédents n’étant pas déplaisants, je persévère à écouter leurs nouvelles productions, espérant qu’un déclic de leur part ou de la mienne se produira. Ce n’est malheureusement pas le cas avec "Seawater" chez qui je retrouve toutes les qualités et tous les défauts qui me laissent à la porte de l’univers de ce groupe.

Comme toujours avec Mostly Autumn, je reste mitigé sur les compositions. Certes les thèmes sont mélodieux mais ils leur manquent un je-ne-sais-quoi pour m’embarquer. Être touché ou pas par une chanson est avant tout une affaire de goût personnel et les titres ont certainement de quoi convaincre une partie des auditeurs. Mais les mélodies, pour agréables qu’elles soient, n’ont rien d’exceptionnel. Elles restent très prévisibles, déclinant un format couplet/refrain interrompu le plus souvent par un solo de guitare qui, lui aussi, reste très prévisible. Bien fait, mais classique. Seul le titre éponyme sort de ce schéma et se rapproche de ce que j’appelle du rock progressif.

Au chapitre des regrets, le groupe n’exploite pas à fond les possibilités offertes par un chant mixte. Un titre est chanté par Bryan Josh, le suivant par Olivia Sparnenn, et ainsi de suite, et lorsque le second chanteur rejoint le premier, c’est pour se contenter de chanter avec lui le refrain à l’unisson. Pas de contre-chant, pas de dialogues pour enrichir et complexifier les thèmes musicaux qui restent de ce fait assez linéaires. Enfin, si Olivia Sparnenn a une belle technique et du coffre, elle en use sans parcimonie, me donnant parfois l’impression d’être une postulante à The Voice, plus attachée à démontrer sa puissance que sa sensibilité.

Une fois de plus, je reste sur ma faim avec "Seawater", un album que j’ai écouté sans déplaisir, mais trop dépourvu de surprises et de frissons pour me donner l’envie d’y revenir.

Album JON ANDERSON TRUE JON ANDERSON
TRUE (2024)
FRONTIERS RECORDS
ROCK PROGRESSIF
5/5
CORTO1809
05/02/2025
  0 1
Jon Anderson n'en fini pas de m'étonner. Si je reste un grand admirateur de ce qu'il a fait avec Yes du tout premier album éponyme à "Tales From Topographic Oceans", je dois bien avouer que je n'ai jamais été séduit par sa carrière solo. L'Anglais se perdant parfois dans des expériences flirtant avec le New Age ou sombrant dans une pop très quelconque, voire insipide.

Aussi avais-je été très agréablement surpris à l'écoute de "1000 Hands - Chapter One". L'album, très éclectique, gardait un très haut niveau tout du long et était incontestablement son meilleur album (en ce qui me concerne), et un excellent album tout court !

Je pensais que le chanteur avait donné le meilleur de lui-même dans un album qui aurait pu être son chant du cygne. Eh bien non ! Cinq années plus tard, le voilà qui récidive avec un album différent mais tout aussi excellent. Moins touche-à-tout que son prédécesseur, "True" enchaine les titres tous plus agréables et intéressants les uns que les autres, avec pour point d'orgue un retour au progressif des années 70 très réussi avec 'Once Upon A Dream' qui n'aurait pas déparé sur "Tales". Un cadeau inespéré pour tous ceux qui ont vibré avec le Yes des jeunes années. Ne pas écouter cet album serait une erreur !

Album INNERSPACE THE LAST SIGN INNERSPACE
THE LAST SIGN (2024)
AUTRE LABEL
ROCK PROGRESSIF
4/5
CALGEPO
31/01/2025
  0 0
Ce nouvel album d’Innerspace s’est fait attendre, mais cette patience en valait largement la chandelle. Après des albums marqués par des influences prog et néo-prog, malgré une identité qui s’affirmait déjà un peu plus sur “Rise“, “The Last Sign“ franchit une nouvelle étape en accentuant les contrastes. Comment ? En intégrant une touche plus marquée de metal, comme l’a justement souligné Tonyb dans sa chronique.

Un choix qui, personnellement, me séduit pleinement : cette orientation confère à l’album davantage de relief et de rugosité. Peut-être que la thématique y est aussi pour quelque chose. Quoi qu’il en soit, Innerspace élargit encore son spectre stylistique et ose de nouvelles incursions. On retrouve ces hymnes fédérateurs, à l’image de ´We Are One´, qui évoque un ´Under The Spotlight’ dans son approche directe et percutante.

Mais là où le groupe frappe un grand coup, c’est avec ´Blurry Memory’. Sur près de 17 minutes, la tension ne retombe jamais, chaque élément s’imbriquant parfaitement : le chant rauque de Phil, la rythmique implacable, et surtout, le travail exemplaire de Simon, dont les riffs et les soli subliment l’ensemble. La conclusion, avec ‘In Fine’, se distingue par son atmosphère apaisée et ce poème récité qui apporte une touche d’originalité bienvenue. ‘Kyrie’, quant à lui, flirte avec des sonorités presque classiques, enrichissant encore le tableau.

Ce parti pris audacieux divise peut-être, mais une chose est sûre : Innerspace refuse de se reposer sur ses acquis et explore de nouveaux territoires album après album. Une démarche sincère et inspirée qui fait de “The Last Sign“ un véritable coup de cœur, tant il est façonné avec passion et justesse.

Album MONNAIE DE SINGE ERROR 404 MONNAIE DE SINGE
ERROR 404 (2015)
AUTOPRODUCTION
ROCK PROGRESSIF
4/5
LONEWOLF1300
29/01/2025
 
354
0 0
Je viens de me prendre ce missile sans avoir été véritablement prêt à la secousse, et ça fout par terre ! Je ne connaissais ni le groupe ni l'album, et j'avoue qu'une lecture rapide sur quelques médias d'Internet ne m'avait pas inspiré. Pas plus que le nom du groupe qui par association d'idée me renvoie vers Brother Ape, vous voyez pourquoi. Mais l'écoute de ce premier album (pour moi) remet les pendules à l'heure sans coup férir.

Ca commence par "Open your Eyes", un titre largement digne des morceaux les plus sombres de Procupine Tree, qui vous chope à la culotte et vous scotche sur place avec sa cascade d'accords mineurs. La batterie est nerveuse et délicieusement verbeuse, teigneuse comme un pittbull pressé d'en découdre. La basse roule là-dessus, appuyant le propos rythmique avec poigne. La voix surprend un peu au départ, elle semble manquer d'épaisseur et puis on s'y fait assez bien. Le tout est posé sur des nappes de claviers, des effets de réverbération et des breaks dignes du PF de la meilleure période. L'ambiance est glaciale, je suis un peu KO, la surprise est totale, mais ça y est, je suis déjà conquis.

Après une intro très dans l'esprit de Peter Gabriel, "See the Light" reprend cette tendance de syncope inspirant immédiatement Porcupine Tree, avec derrière une guitare qui empile des riffs obsessifs en boucle. La batterie est toujours là, bien en avant dans le mixage, imposant sa virile ponctuation. Toujours en support, les claviers font un boulot énorme pour porter une ambiance bien lugubre.

la découpe en 3 parties de "Schizophrenia" donne une dimension particulière à ce morceau, finalement pas mal contrasté. Le 1er volet voit apparaitre une voix féminine qui double parfaitement la voix masculine, avec même un supplément d'épaisseur. Sa fin brutale surprend avec un blanc pour enchainer ensuite sur le 2ème titre de cette mini-suite, un peu plus aérienne grace à un rythme moins pesant et une guitare solo qui emporte ce morceau jusqu'à sa fin, avec un petit bout comportant une sonorité qui rappele les tous débuts de Peter Gabriel. Vient enfin le 3ème volet, où le chant féminin prend encore de l'ampleur au sein d'une ligne mélodique parfois syncopée puis ensuite carrément rock. Les mélodies restent souvent cycliques, me faisant penser de loin à Oceansize. Mais les différents mouvements dans chaque titre restent dans l'esprit de "l'arbre à porc-épic", souvent sombres et obsédants.

"No One Feels Like Me" est une composition remarquable, soigneusement écrite, riche, envoutante, aux accents parfois curieusement génésissiens au début, où la voix masculine reprend joliment la primeur, bien placée en avant. La voix mixée en back-voice reprend une technique proche de PT encore une fois, sans pour autant qu'on se prenne la tête avec des idées de plagiat ou de pale copie. Ce titre vous prend et vous emporte pendant 8 minutes sans vous laisser de répit pendant un seul instant.

"Beetween The Lines" donne un coup d'air frais et soulage un peu la pression subie depuis la fin de "White Room". Dommage que les effets sur la voix soient si nombreux, ça n'avait rien d'indispensable. Le batteur se fait plus léger, bien que restant très généreux.

"Kill Me" commence par un joli dialogue entre basse et guitare, soutenu par un clavier discret et se poursuit par l'arrivée et le déploiement des voix féminines, avec un jeu de guitare en arrière qui donnent un ton qui me rappelle vaguement l'esprit de "Love Over Gold" de Dire Straits. Puis ce sont les guitares qui prennent le pouvoir peu à peu pour finir les deux dernières minutes dans une envolée remarquable, qui ne déparerait pas sur un album de David Gilmour.

"Not Found" est un final surprenant, uniquement instrumental, très court, une sorte de signature pour conclure l'ensemble.

Cet album est une réussite, incontestablement, tant par sa cohérence, son écriture exigeante, sa production très soignée, que par son inventivité et la maestria des instrumentistes. C'est dense, il y a de l'énergie, de la matière noire, de la puissance et de la finesse, le tout dans 52 minutes de voyage mouvementé. Une belle invitation à aller farfouiller plus avant dans leur discographie, que je vais de ce pas découvrir au plus vite.

Encore un groupe français de très haut niveau et qui est très méconnu du public français. Une très dommageable constante dans le domaine du rock progressif.








 
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