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TITRE:

HANGGAI (11 FEVRIER 2014)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

ROCK



Dans le cadre de la promotion de son troisième album "Baiffang", les membres de Hanggai venus tout droit de Mongolie ont répondu aux questions de Music Waves. Entretien placé sous le signe de la zen-attitude !
STRUCK - 22.04.2014 -
5 photo(s) - (1) commentaire(s)

Quelle est la question qu’on vous a trop souvent posée ?

(Rires) La signification de Hanggai.


Et nous ne le ferons pas (NdStruck: le terme Hanggai est un mot mongol qui fait référence à un paysage idéalisé de pâturages, montagnes, rivières, arbres et un ciel bleu) en nous focalisant sur votre actualité qui est la sortie de votre troisième album "Baifang". Comment vous sentez-vous la veille de sa sortie ?

Nous avons attendu longtemps avant de nous lancer mais depuis c’est allé très vite. La sortie de cet album est différente pour plein de personnes et notamment pour nos fans.



Et quelle est la principale différence ?


L’orientation musicale de cet album n’est pas seulement axée sur les sentiments d’un concert en direct. De nombreux titres de cet album sont plus classiques, plus calmes.


Un album plus calme ; ce qui est amusant à la vision de la pochette qui est plus sombre, plus rock que jamais finalement…


Certains titres sont quand même rock dans cet album mais il y a également un lien entre ces styles dans les précédents albums…


Hanggai se définit comme un groupe mélangeant de folklore Mongol et de rock. Malgré tout, hormis quelques rares exceptions, cet album est globalement un album de musique traditionnelle Mongole : êtes-vous d’accord ?

Oui !


D’un autre côté, le visuel de "Baifang" est très sombre et on peut voir les membres dans une attitude très rock. Est-ce une volonté d’avoir une image de groupe rock ?

C’est vrai que le design, le visuel donne l’impression d’un groupe de rock… Lors de la sortie du deuxième album, plein de gens ont pensé que nous étions un groupe de rock n’roll et nous avons voulu faire quelque chose de différent cette fois-ci. Nous voulions que les gens sachent que nous étions également capables de faire ce style de morceaux. Mais ce n’est pas facile à jouer sur scène contrairement au deuxième album qui était plus orienté pour la scène justement.

Nous avons voulu faire ce type de son avec cet album parce que nous voulions présenter les choses que nous aimons également.


Si on ferme les yeux en écoutant votre album, on peut entrevoir les steppes herbeuses de Mongolie à perte de vue : est-ce le but de cet album et de votre musique ?


Oui ! Cet album a plusieurs parties bien distinctes : une partie traite d’une époque de la Mongolie dans les années 1960 où les gens pensaient que le pays allait changer dans le futur. Aujourd’hui, en 2014, nous pouvons voir comment ça s’est réellement passé et redéfinir le son des années 1960. Nous voulions mélanger les sonorités de cette époque pour que les gens se remémorent tout cela.


Est-ce que ce type de retour aux sources est délibéré pour conforter un public effrayé par le contexte économique compliqué afin qu'il retrouve une certaine assurance et du réconfort dans les racines du passé ?


Je pense que tous les Mongols, qu’ils vivent dans la campagne ou dans la ville, qu’ils aient 70 ans ou qu’ils surfent sur Internet, sont tous concernés par nos grandes contrées vertes et leur préservation. Et au regard des évolutions de ces dernières années comme les changements climatiques, il est difficile de rester passif.


Nous pouvons vivre l’écoute de cet album comme une expérience de bande-originale. Avez-vous composé cet album dans cet optique et aimeriez-vous faire un film basé sur cette musique ?

On aimerait bien mais je ne pense pas que nous serions capables de le faire correctement (Rires) ! Et puis, il faudrait que nous ayons du temps pour le faire bien.


Vous avez travaillé avec JB Meijers et sur le précédent album Ken Stringfellow qui a notamment produit Neil Young, REM, quelles ont été leurs contributions ?


Ken Stringfellow et JB Meijers se sont partagés le travail. Ken a fait la première partie du deuxième album uniquement. Il nous a aidé à rendre nos sons aussi bon sur disque que sur scène. Ken a joué certaines parties de guitare et nous a suggéré d’ajouter des percussions. JB a essentiellement travaillé sur les parties vocales.

Et pour cet album, seul JB a travaillé avec nous. En effet, cette fois-ci, nous savions comment travailler : nous nous connaissons désormais tous très bien, nous sommes amis… avant l’enregistrement de ce troisième album, nous avions déjà fait plusieurs répétitions afin de trouver le bon son à reproduire. Ensuite, JB est arrivé : il a joué des parties somptueuses de piano, des parties de basse… il nous a aidé à enregistrer comme si nous étions en situation de concert. Nous voulions trouver la façon de faire pour donner ce sentiment de concert.


Qu’attendez-vous de cet album ?


J’espère que beaucoup de personnes écouteront cet album. Il fusionne plusieurs styles et il est assez original pour provoquer de nombreux sentiments.



Le mélange de musique folklorique et de rock peut évoquer l’approche d’un Orphaned Land, Viza et surtout les groupes de black metal scandinaves qui rappellent également les grandes steppes mais enneigées cette fois-ci : êtes-vous d’accord ?

Les gens vont où leurs sentiments les mènent : peu importe si ça les ramène 70 ans en arrière et si leurs émotions les portent là-bas. Le plus important est d’être sincère dans sa démarche : on ne peut pas mentir sur ce point car les fans l’entendent !


Après cet album, quelle peut être l’étape suivante : intégrer des éléments de musique extrême comme des growls ?


Nous sommes déjà en train de réfléchir et je peux d’ores et déjà dire que ça sera très différent. Cet album a été une étape très traditionnelle, le précédent était plus rock, le prochain ne sera ni l’un, ni l’autre : il devrait être plus heavy !


Vous êtes en promo ici à Paris, cela signifie-t-il que le marché chinois n’est pas assez grand pour vous ou ressentez-vous le besoin d’aller hors de Chine pour vivre de votre musique ?

Nous avons grandi en dehors de Chine et nous savons désormais comment faire pour que le groupe continue de marcher. Mais je tiens à signaler que notre démarche n’est pas seulement marketing : partout où nous allons, nous trouvons des gens réceptifs , des gens en accord avec notre musique. Nous sommes allés un peu partout dans le monde et les jeunes Mongols voient en nous leur futur : nous sommes un moteur pour eux et nous les incitons à aller de l’avant !


"la culture Mongole a énormément apporté aux autres pays mais aujourd’hui, nous avons besoin d'eux..."



Vous considérez-vous comme les porteurs d’un message particulier ?

Oui ! Quel que soit le pays où vous vivez et notamment en Europe puisque c'est le public qui nous concerne aujourd’hui, je pense que la culture Mongole a énormément apporté aux autres pays mais aujourd’hui, nous avons besoin d'eux notamment au niveau de la culture.


Questions traditionnelles de Music Waves, quel est votre meilleur souvenir d’artiste ?


(Rires) Etre ici ! Nous avons plein de bons souvenirs comme la fois où nous sommes revenus jouer dans la capitale Mongole, il y avait plein d’étudiants qui écoutaient notre musique en dansant. C’est compliqué d’expliquer ce sentiment -mais au regard de toutes les difficultés rencontrées en Mongolie- tous ces gens sont très fiers de nous et pour nous !


Vous avez fait plusieurs festivals et en particulier le Wacken. Pouvez-vous nous raconter cette expérience ?

Je pense tout simplement, que notre musique, bien qu’étant différente, parle a plein de fans de metal. Ceci permet de proposer autre chose, une musique qui leur donne des émotions également.


On a évoqué votre meilleur souvenir, au contraire, quel pourrait être le pire ?

(Rires) Personnellement, je dirais le concert en Russie parce que certaines personnes ont changé notre heure de programmation et je trouve cette façon de faire peu élégante et surtout peu respectueuse.


On a commencé cette interview par la question qu’on vous avez trop souvent posé, au contraire, quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ?


(Rires) Nous avons tout évoqué !


On a parlé de message, quel message souhaiteriez-vous faire passer aux lecteurs français de Music Waves ?


N’oubliez les vieilles coutumes (Rires) !



Et plus particulièrement, qu’est-ce qui vous importe le plus ?

Les coutumes sont ancestrales mais les valeurs sont toujours d'actualité, c'est à dire essentiellement la famille, les amis, tout ce qui nous entoure…


Avant de se quitter, souhaiteriez-vous dire un dernier mot aux lecteurs de Music Waves et peut-être en français ?


Merci beaucoup. Nous avons déjà joué en France et nous espérons caler quelque chose cet été lors d’une tournée européenne…



Plus d'informations sur https://www.facebook.com/hanggai
 
(1) COMMENTAIRE(S)  
 
 
ADRIANSTORK
24/04/2014
  1
Sympa cette interview, je vais de ce pas écouter l'album.
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