...d'autant que les frère et sœur sont connus pour leurs arrangements live pour livrer des expériences totalement uniques.. Voyons ce qu'il en est...
Solann
Maintes fois annoncée comme l'artiste française en devenir par les médias grand public qu'elle affole littéralement depuis le début de cette année, c'est la chanteuse
Solann qui fait son entrée en scène pour cette soirée. Avec pour back le rideau en velours rouge de l'
Olympia, sur une scène très réduite en profondeur pour l'artiste et le musicien qui va la rejoindre. Yukulele hawaïen en main,
Solann débute alors l'interprétation de 'Petit Corps', l'un des titres qui l'a faite connaitre au grand public et qu'on a pu voir dans de nombreuses émissions du PAF.
Malgré la modestie de la scène et de son matériel, l'ex-mannequin capte immédiatement l'attention du public par une voix cristalline, tant dans le murmure que le chant plus affirmé, complétée par un son gonflé par des basses rondes et enveloppantes.
Dès le deuxième titre, l'artiste s'empresse de remercier la tête d'affiche de lui permettre de se produire dans cette salle mythique, alors qu'elle-même continue une tournée qui la verra se produire à la Cigale entre autres pour finir à l'
Olympia, cette fois en haut de l'affiche. Rejointe par son musicien aux commandes de samplers et d'une simple basse, la voilà au complet pour continuer d’interpréter les titres de son EP 'Monstrueuse' sorti plus tôt cette année.
Enivrante, avec des textes parfois crus à l'instar de 'Rome', parfois plus abstraits donnant une puissance à une performance qui ne demande pas plus de musiciens, la voix de l'artiste remplit sans mal cette salle plongée dans le noir où seules quelques lumières discrètes éclairent cette scène extrêmement réduite.
Déjà connue ou pas de ce public du soir, qu'importe, elle l'a conquis sans mal, et on ne peut que saluer les frangins
Stone d'avoir fait le choix de cette artiste pour chauffer l'Olympia
qui la reverra bientôt...
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Angus & Julia Stone
Quelques courts instants plus tard (la scène étant rapide à débarrasser et la 'vraie' déjà en place derrière le rideau), voici que nos hôtes font leur apparition sur fonds d'applaudissements nourris. C'est en toute intimité que le duo entame le show comme l'a fait
Solann, devant l'immense drap rouge, comme introduction sur 'Santa Monica Dream'. Véritable entrée en matière aussi poignante que frêle, où les voix si claires des artistes résonnent dans la salle archi comble, les voilà qui sèment à l'aide de ces quelques notes toute la sérénité qui sera le maître mot de la soirée.
C'est alors que le grand drap s'ouvre nous laissant découvrir le reste de la formation déjà installée au milieu d'un jeu de lumières magnifique, en mode cabaret, ce qui se prête parfaitement aux lieux. Cinq musiciens ainsi confortablement installés dans ce qui ressemble à un salon, soigneusement décoré de lampes, tapis et quelques meubles, sur lesquels on devine les verres de vin posés. Les lampions suspendus sont du plus bel effet et accompagneront chaque chanson dans une ambiance d'éclairage dynamique, propre et soignée, presque épurée.
L'émotion monte d'un cran sur 'Yellow Brick Road', où l'on peut palper encore davantage la sensibilité du duo sur ce titre sans artifice, où les voix sont encore plus à nu. Pour cette avant-dernière de la tournée européenne,
Julia confie au public qu'elle insiste chaque soir pour jouer 'Just a Boy' qui lui tient à cœur mais c'est ce soir qu'
Angus va céder... 'Fuck it, we're in Paris' ajoute-t-il pour le plus grand plaisir du public.
S'enchaînent ensuite quelques intermèdes faits d'anecdotes entre les morceaux, où les artistes se confient sur leur enfance, leur père qui est chanteur de mariage, et à qui ils dédient la reprise 'Flowers' de Miley Sirus, magnifiquement interprétée avec
Julia seule à la guitare, et son frère aux harmoniques, tous deux assis encore une fois en toute intimité, partageant complicité et amour fraternel dans ce décor familial...
Arrive 'Private Lawns' et son rythme très entraînant avec
Ben Edgar au banjo. La bonne humeur se diffuse comme une trainée de poudre, frissons garantis alors qu'il s'enflamme sur un solo incroyable, longuement acclamé, avant que Julia n’embouche une trompette sortie de nulle part pour un groove du plus bel effet. La multi-instrumentiste alternera entre guitare, piano avec ou sans harmonica...
Les titres s'enchainent à vitesse grand V même si les artistes prennent le temps de temporiser un peu, comme lorsque
Julia s'adresse au public en français pour introduire 'Les Champs Élysées', invitant
Solann à les rejoindre sur scène pour l’interpréter, assises toutes les deux au pied de l'estrade, accompagnées évidemment une fois de plus du public qui prend beaucoup de plaisir dans l'exercice, avec
Cass Basil - habituellement à la basse - au hautbois, et les lumières de fond de scène éclairant un beau bleu blanc rouge, chanson terminée en chœurs et a capella.
Dernier moment assez intense en émotions sur 'For You', avec la voix fragile de
Julia qui perce un Olympia
totalement captivé. Alors que la fin du spectacle se fait sentir, on sent les applaudissements durer davantage, comme pour les faire rester et prolonger le show.
Après de longs remerciements, Julia, très reconnaissante de l'accueil du public, diffuse de bons espoirs sur la suite de la carrière du groupe, avant d'enchaîner sur un 'Big Jet Plane' réorchestré comme à leur habitude, chanson écrite pour dire au revoir quand on n'en a pas eu l'occasion...
A l'instar d'une bande originale d'une vie simple et paisible, ce concert dans ce lieu exceptionnel était un pur moment de plaisir, intime et généreux.
Merci à
Léola de
[PIAS] de nous avoir permis de couvrir cet événement et de vous rapporter ce live report.
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Setlist :
Santa Monica Dream
Losing You
Yellow Brick Road
Nothing Else
Just a Boy
Flowers (Miley Cyrus)
Draw Your Swords
Down to the Sea
Private Lawns
Cape Forestier
Wherever You Are
Bella
Les Champs-Élysées (Joe Dassin)
The Wedding Song
Love Song
For You
Chateau
Big Jet Plane
Rappel :
Harvest Moon (Neil Young)"