Ce soir on est au stade Orange vélodrome de Marseille et pourtant c'est pas pour un match de foot de l'OM ou un concert de Jul, le pape ou un stand uppeur pas drôle .... Mais bien un des plus grands groupe de mtal de la planète j'ai nommé
Rammstein qui fête ses 30 ans d'existence dans la cité phocéenne. Le dernier concert metal ici, c' était AC/DC avec Axl Rose au chant en mai 2016.
En attendant que le stade se remplisse tranquillement, c'est le duo francais de pianistes Abelard qui est maintenant bien connu des fans de Rammstein depuis 3 ans assurent leur première partie et qui fait à 20h un set de 40min sur le B-Stage en reprenant des titres de Rammstein. Elles sont très applaudies et malgré qu'elles soient assises elles restent souriantes, énergiques et très communicatives.
Une première partie surprenante, mais si on se laisse cueillir on est vite séduit et le public l'était déjà.
En attendant les fans font des ola dans toutes les tribunes et certains lancent des séries d'applaudissements pour faire venir le groupe. Les fans marseillais et des alentours ne sont pas là par hasard et mettent le feu comme un pour un match de foot.
Il est 21 h 05 quand cette étrange machine avec 2 immenses colonnes qui fait office de scène se met en marche ou le groupe apparaît dans un ascenseur avant d'arriver sur scène dans les pétarades et les fumées noires en enchaînant directement ses standards qui propulsent le stade Vel' dans les flammes de l'enfer. Les premiers titres seront 'Ramm 4', 'Links 2-3-4', 'Keine Lus't, 'Sehnsucht' ou encore 'Asche zu Asche' et suivi d'un “Bonsoir Marseille” lancé par le charismatique chanteur Till Lindemann.
Le ciel est lourd avec une chaleur étouffante annonçant des orages (qui ne viendront pas) ; ce samedi soir à Marseille, il semble peser comme une chape de plomb sur un Vélodrome qui s'apprête à rentrer en ébullition.
La déco de scène fait très largement penser à une cité industrielle à la Mad Max, faite d'une tour et de pylônes équipés de ventilateurs géants. Le nombre de caissons de basse et d'enceintes en suspension annonce la couleur.
La réputation de Rammstein n'est plus à démontrer sur scène avec des shows explosifs, où l'usage du feu est la marque de fabrique depuis des années et des mises en scène dantesques qui vont tellement bien à leurs morceaux ultra-puissants mêlant heavy metal et electro.
Ce qui impressionne le plus c'est la qualité du son, proche, clair, massif et précis et des explosions millimétrées et très impressionnantes en visuel mais aussi en terme de ressenti corporel avec la chaleur a chaque explosion.
Les 53 000 fidèles massés au pied de cette cité incandescente, où trône en son centre le logo du groupe (un R superposé sur une croix), ne savent plus où donner de la tête. Puis, c'est un calme relatif qui s'installe quand Rammstein verse dans sa mélancolie noire. Ambiance fin du monde. Sur 'Mein Herz Brennt', 'Puppe', 'Wiener Blut' et 'Zeit' qui s'accompagne d'un "merci Marseille" alors que le stade prend des allures de ciel étoilé, le chanteur Till Lindemann, visage recouvert de blanc, lèvres et yeux charbonneux, se fait poète malin. Et les confettis noirs pleuvent sur le public comme de la cendre.
Les effets pyrotechniques sont la marque de fabrique du groupe depuis un moment. La légende raconterait que c'est parce que le chanteur Till Lindemann, formé au métier d'artificier, s'ennuyait pendant les morceaux instrumentaux et qu'il s'est mis à manipuler les explosifs sur scène - ce qui lui a valu plusieurs accidents au
début de sa carrière.
La fin du set touche à sa fin: sur la B stage, le groupe Rammstein et les 2 pianistes françaises donnent une version en plein milieu des 2 fosses pour interpréter 'Engel' avant de terminer par l'incontournable 'Ich Will' avant les 2 titres de rappel ('Rammstein' et 'Adieu').
On ne ressort jamais indemne d'un concert de Rammstein. Tellement impressionnant et unique. 2h15 d'un show qui restera gravé à jamais dans les mémoires.

Plus d'informations sur http://www.rammstein.de/blog/lang/en/