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TITRE:
NEAR DEATH EXPERIENCE (11/03/2024)
TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:
DOOM
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Aux frontières du réel. Forcément quand on s'appelle Near Death Experience et qu'on a fait de ce thème fantastique le fil conducteur de son premier album... Son fondateur, Mathieu Bonfardin, nous présente ce groupe français de gothic doom.
CHILDERIC THOR
- 17.04.2024 -
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Votre projet se nomme Near Death Experience, thème qui désigne les visions que perçoivent les personnes vivant leur propre mort. Est-ce à dire que ce sujet sera le fil conducteur de tous vos albums ?
C'est le thème du premier album 'Brief is the Light' et ce sera sans doute le thème du deuxième album. A un moment donné, il faudra sûrement faire évoluer un peu le concept, car on peut être vite limité dans les histoires racontées.
Pourquoi ce thème en particulier ? En quoi vous fascine-t-il ?
J'ai toujours aimé le paranormal, “X Files” étant une de mes séries favorites, et je trouvais que ce thème / nom collait bien au projet, à mes influences et à l'atmosphère des chansons.
NDE est au départ une aventure solitaire, celle de Mathieu Bonfardin. Peux-tu te présenter ? Quel est ton parcours musical ? Es-tu toujours membre du groupe de death metal Worms Eat Her ?
J'ai 38 ans, je suis originaire de Caen en Normandie et j'habite à Nantes depuis 10 ans. Cela fait 20 ans que je fais de la musique, j'ai joué de la guitare et de la basse dans divers groupes de metal Caennais et Nantais auparavant. Je suis multi instrumentiste et autodidacte pour tous les instruments que je joue (guitare, basse, batterie et piano).
J'ai commencé par écouter du metal au lycée, du Korn, Slipknot, Marilyn Manson … et un jour un gars m'a fait écouter “Follow the Reaper” de Children of Bodom et je me suis pris une grosse claque, c'est la que j'ai décidé d'apprendre la guitare pour faire comme Alexi Laiho (RIP) et approfondir mes connaissances en metal. Ma première guitare m'a été offerte par mes parents pour mon bac (merci à eux). Ensuite au fil des années j'ai décidé d'apprendre d'autres instruments pour varier les plaisirs.
Non, je ne fais plus partie des Worms Eat Her depuis fin 2022 suite au Muscadeath. Le groupe a décidé de reprendre son ancien bassiste (avec qui ils avaient joué pendant environ 10 ans avant 2019) suite à ce concert. Même si je n'ai pas apprécié leur façon de faire, c'était un mal pour un bien car d'une part ce groupe est assez inactif maintenant et d'autre part avec la création de NDE je n'avais plus le temps pour un deuxième groupe et souhaitais me concentrer à 100% sur mon projet qui était lancé depuis mi 2020. Je serais de toute façon parti des Worms Eat Her de mon propre chef peu de temps après. Quand je vois les trajectoires des deux groupes aujourd'hui, je n'ai aucun regret, nous avons fait de belles scènes ensemble (Nantes Metal Fest, Muscadeath...) et j'en garde plutôt des bons souvenirs.
Pourquoi avoir fondé NDE ? Quelles étaient tes ambitions ? Honorer un genre, le gothic doom, dont on imagine qu’il t’a fortement influencé et donné envie de faire de la musique ?
J'ai fondé NDE car cela faisait des années que je voulais composer et faire un projet pareil mais je n'avais pas le temps. J'ai quelques amis qui me disaient déjà en 2014 de me lancer dans la musique « sérieusement » étant donné que c'est ma grande passion depuis le lycée et que j'ai pratiquement toujours fait de la musique en groupe depuis mes 18 ans.
Je suis très éclectique dans ce que j'écoute, je suis autant fan de Maiden, Metallica, Dissection, Dark Tranquillity, Led Zeppelin, Guns and roses que de Children of Bodom, Paradise lost, Nightwish ou Slayer, mais quand j'ai commencé à composer, j'ai vite su que je voulais honorer le gothique, mélancolique, doom, étant donné que des groupes comme Paradise Lost, Draconian, The Gathering, Katatonia, Black Sabbath... sont parmi les groupes que j'écoute le plus souvent.
Au final, je pense qu'on retrouve un petit peu toutes ces dernières influences citées et ce 'melting pot' dans l'album. En tout cas, c'était une envie de faire quelque chose d'un peu plus varié niveau riffs que du pur gothic doom old school.
"Brief is the light" est votre premier album. Il est le fruit d’un long processus. Peux-tu en détailler la genèse ?
En fait c'est assez simple : c'est « grâce » au Covid que je me suis lancé. J'avais du temps à tuer pendant le premier confinement au printemps 2020 et je me suis dit que c'était enfin le moment d'écrire une chanson entière et de créer mon home studio. Ainsi est née ‘No Tomorrow’ qui est présente sur l'album. Par la suite j'en ai écrit une autre, puis trois, cinq etc. En janvier 2022 j'ai décidé de me mettre du chant et de chercher des musiciens pour le live. Nous avons commencé les répétitions en mai 2022 et fait notre premier concert en juin 2023.
J'ai fini de composer l'album en mars 2023, ensuite je suis passé à l'enregistrement du chant avec Soazig, puis mixage, création de l'artwork, pressage etc. entre avril et novembre 2023.
Parallèlement à tout ça, j'ai démarché des labels et signé chez M et O Music en août 2023 pour une sortie de l'album dans 4 pays le 12 avril 2024, je dois dire que j'avais du mal à y croire, ça devient tout de suite plus sérieux, là.
A quelles difficultés vous êtes-vous heurtés ?
Cet album représente mes toutes premières compositions entières, à part quelques riffs avant pour mes autres groupes j'ai toujours été uniquement un interprète, donc le premier challenge était de composer des musiques entières avec tous les instruments que je maîtrise.
Ensuite niveau tablature sur guitar pro, écriture de paroles, enregistrement sur reaper, mixage des démos, de l'album, création des logos, de l'artwork, j'ai tout appris sur le tas en regardant des vidéos sur youtube et en m'entourant de personnes compétentes qui ont su m'aider et me donner les bons contacts.
Il y a eu parfois des moments de doute, de stress et de fatigue, liés au fait que j'ai vraiment tout géré de A à Z (composition, logos, paroles, artwork, mixage, pressage, recherche de label et de concerts, communication... ) mais ce n'est pas une plainte, c'est un choix, je suis très fier du parcours et du résultat.
Avez-vous pensé abandonner ?
Non, car je suis tenace et persévérant, et à partir du moment ou j'avais décidé de monter le groupe live, de mettre du chant et d'écrire un album en entier, il fallait aller au bout, c'est un bel accomplissement aujourd'hui, 4 ans après les tous premiers riffs composés et tous les efforts consentis. J'oublie tout les « mauvais » moments quand une personne me dit qu'elle aime bien ce que je fais et que je vois où on en est maintenant (et ce n'est que le début!).
Avant d’être un album, "Brief is the light" fut d’abord un EP deux titres instrumental. Etait-ce ton but au départ de proposer une musique instrumentale ou bien le fait d’être seul au départ a-t-il imposé ce format ?
Oui, au tout départ je n'avais jamais envisagé de mettre du chant, de composer un album entier, de monter un groupe live, je faisais ça seul dans mon coin pour tuer le temps (cf genèse de l'album). Quand plusieurs personnes m'ont dit que mes chansons étaient bonnes mais seraient meilleures avec du chant, j'ai commencé à réfléchir sérieusement à la suite du projet.
En studio, tu t’occupes de tous les instruments. As-tu songé à chanter également ? Peut-être dans un registre caverneux qui aurait pu donner à NDE une tessiture death doom...
Non, mdr, j'ai vraiment une voix de crécelle, il n'a jamais été question que je chante (en clair ou growl), j'arrive à composer tous les instruments mais j'ai beaucoup de mal à imaginer des lignes vocales, c'était sur que j'allais laisser ça à une personne qui maîtrise le sujet, et je suis bien tombé avec Soazig ! Et on va dire que j'ai déjà suffisamment de boulot avec tout NDE à gérer...
Mais suite à pas mal de retours, j'envisage de mettre du growl masculin dans le deuxième album, sur quelques chansons, ça pourrait bien sonner !
Comment Anne Soazig a-t-elle rejoint le projet ? Quel est son apport à NDE (en dehors du chant) ?
Comme les autres musiciens, j'ai rencontré Soazig suite à une annonce sur le net. Elle a permis de donner vie à mes chansons et c'est elle qui a composé et enregistré toutes les mélodies vocales de l'album.
Ensuite, on sait tous qu'avoir une femme comme chanteuse fait vendre et que c'est un bon argument marketing... C'est à prendre au second degré bien sûr, je n'y ai pas du tout pensé au départ et j'ai choisi Soazig car il était évident qu'elle était le meilleur choix pour mes chansons et qu'elle permet de « marier » mes différentes influences entre les riffs et le chant.
Le son est assez old school mais authentique. Est-ce un choix de votre part afin de coller à l’esprit des albums des années 90 ?
Tout à fait, sans prétention aucune j'ai toujours voulu coller à l'esprit et au son des albums cultes du genre dans les années 90 / début 2000 : “Icon / Draconian Times” de Paradise Lost, “Mandylion” de the Gathering, “Wildhoney” de Tiamat, “Irreligious” de Moonspell, “Tonight's Decision” et “Last Fair Deal Gone Down” de Katatonia... Mais en apportant également une légère touche « moderne ».
Pouvez-vous présenter plus en détail le contenu de “Brief is the Light” ? A son écoute, on a l’impression qu’il raconte une seule et même histoire dont les chansons seraient les chapitres successifs. Qu’en est-il ?
Oui c'est un concept album sur une femme victime de violence conjugale qui sombre dans le coma et fait des expériences de mort imminente. Elle repense à sa vie passée, à ce que pourrait être sa vie si elle « revenait », l'album raconte donc tout son cheminement et sa volonté vers le retour à la « réalité ».
A l’arrivée, cet album correspond-il à ce que vous aviez en tête ?
Quand on a la tête dans le guidon c'est difficile de se détacher et de prendre du recul, je suis très satisfait du résultat final, des chansons, de l'artwork etc, j'ai vraiment mis tout ce que j'avais à donner et l'album me correspond totalement.
Si je devais chipoter, je changerai quelques choses dans le mixage / mastering mais c'est trop tard et ce n'est pas dramatique, il faut s’arrêter et avancer à un moment donné sinon ça ne finit jamais. La j'ai juste hâte qu'il sorte enfin pour voir des chroniques dessus et réellement savoir ce que des personnes spécialisées en pensent !
Quels sont, selon vous, les points que vous devriez améliorer ?
Pour le deuxième album, varier un peu les structures, les tempos, mettre éventuellement du chant growl masculin et faire plus participer les autres musiciens à l'enregistrement et à la composition sont les principales pistes.
Pour le live, proposer un show plus immersif avec des lights et des vidéos.
Trois autres musiciens complètent désormais le line-up pour les concerts. NDE est-il maintenant devenu un vrai groupe ou bien continuera-t-il à être ton bébé avant tout ?
Les deux : NDE est et restera toujours mon projet où je suis le maître à bord, en termes de composition, d'orientation musicale etc. mais comme écrit plus haut, faire plus participer les autres musiciens à l'enregistrement du prochain album et à la composition est la voie à suivre.
Notre guitariste Jonathan s'investit également pour faire nos affiches de concert, bannières web et a récemment fait notre lyric vidéo pour la chanson ' A Voice in the Dark'. Pas besoin de faire appel à des personnes extérieures quand on a déjà des personnes talentueuses avec soi, et cela permet aussi de motiver et souder le groupe.
Quelles sont tes ambitions pour cet album, des attentes particulières ?
Pas d'ambitions démesurées, mais de l'ambition quand même, mon gros objectif est de faire le Hellfest un jour, comme beaucoup de musiciens metal en France, je pense. En attendant, se faire connaître en France et pourquoi pas à l'étranger, faire des grosses scènes locales (Ferrailleur, les Shelter...) et jouer en France hors Loire-Atlantique serait déjà bien.
Quels sont vos projets, à court et moyen terme ? Un deuxième album est-il déjà envisagé ?
Oui, j'ai déjà commencé à composer le deuxième album (une chanson de finie) alors que le premier n'est pas encore sorti - tout ce qui est fait n'est plus à faire ! Mais chaque chose en son temps, je vais déjà m'atteler à bien promouvoir le premier.
Vu que le line-up est désormais complet, on peut penser à l’aspect « live ».
As-tu des dates de concerts à nous annoncer ?
Nous avons fait 4 concerts en 2023 et déjà deux cette année, voici les dates à venir :
13 avril : release party de l'album au studio Rimshot à Carquefou
24 mai : Skali à saint-Julien de Concelles
01 juin : Festival Hellfriends à Clisson
19 Juillet : Pol n – Nantes
25 juillet : Estivales de comberge – Saint michel chef chef
et d'autres à venir sur le second semestre
On te laisse le dernier mot pour nos lecteurs.
Merci beaucoup à Music Waves pour l'interview, la chronique de l'album et le soutien. J’espère que l'album plaira au public et nous fera connaître.
Si cela vous plaît, suivez-nous sur les réseaux sociaux, chaine Youtube et plateformes de streaming, c'est important.
Merci à tous mes amis et personnes qui ont soutenu le projet depuis le départ et participé, que ce soit en écoutant les démos instrumentales, en aidant financièrement pour la création de l'album, en achetant des CD, des T-shirts, en venant aux concerts... C'est un rêve qui s'est réalisé et cela n'aurait pas été possible sans vous.
Merci au label M et O Music de nous faire confiance.
Merci à Soazig, Jonathan, Fred et Thibault de faire partie de l'aventure NDE !
Plus d'informations sur https://linktr.ee/ndemusic
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(1) COMMENTAIRE(S)
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This interview with Mathieu Bonfardin, the founder of Near Death Experience (NDE), offers a captivating insight into the genesis of this French gothic doom group and their debut album "Brief is the Light." Bonfardin's passion for music and the dark, introspective theme of near-death experiences shines through as he shares the story behind the project's inception and evolution.
What stands out is Bonfardin's dedication and perseverance in bringing NDE to life, from composing the songs alone during the Covid lockdown to assembling a live band and ultimately releasing the album with the support of a label. His journey is a testament to the power of determination and creative vision in overcoming challenges and realizing one's dreams.
The thematic depth of "Brief is the Light," revolving around a woman's near-death experiences amidst domestic violence, adds a poignant layer to NDE's music. Bernardin's commitment to honoring the gothic doom genre while infusing it with a modern touch is evident, reflecting his eclectic musical influences and dedication to authenticity.
Moreover, the interview sheds light on the collaborative spirit within NDE, with Anne Soazig's contribution as a vocalist and the involvement of other musicians in the project's evolution. This collaborative ethos, coupled with Bonfardin's leadership, hints at a promising future for NDE as they embark on live performances and plan for their second album.
In conclusion, Mathieu Bonfardin's journey with Near Death Experience is an inspiring tale of passion, perseverance, and creative expression. As they continue to make their mark in the gothic doom scene, one can't help but anticipate the darkly atmospheric journey that lies ahead for NDE and their listeners. Below are excellent resources for learn programming language: 1. https://www.w3schools.com/ 2. https://iqratechnology.com/ 3. https://www.javatpoint.com/
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