Pour la majorité d'entre nous, Sandrine Quétier se résume à une belle carrière d'animatrice et notamment "Danse avec les Stars", "50 minutes Inside"... Une carrière mise entre parenthèse en 2018 pour se consacrer à d'autres passions et notamment la musique au travers de ses groupes Jokers et Molly Peppers jusqu'à cette année 2024 où elle dépasse enfin le sentiment d'imposture qui l'habite depuis toujours et se décide à se lancer en solo...
Quelle est la question qu’on t'a trop souvent posée et à laquelle tu aurais marre de répondre ?
Sandrine Quétier : "Est-ce que tu as envie de refaire de la télé ?" ou "Alors comment ont-ils réagi ?", "N’est-ce pas trop dur ?"…
C’était peut-être le moment pour moi de me lancer dans le grand bain
Et on ne te les posera pas… Ton actualité c’est la sortie prochaine de "Hard to Follow" sous ton propre nom après avoir eu d’autres projets musicaux avec The Jokers -qui était plus axé reprises- et Molly Pepper. En quoi c’était le moment pour toi de sortir un album sous ton propre nom et de ne plus avancer masquée ?
Il y a plusieurs raisons. D’abord, il y a effectivement le passage de Jokers qui était du
mash-up et de la reprise à Molly Pepper qui était un groupe dans lequel on composait tous. Il y a eu ensuite cette rencontre avec Isabelle Chapis du label ZRP qui nous a signé avec Molly Pepper avec lequel nous avons sorti un premier EP. Mais franchement ça patinait un peu sur le reste des compos, c’était moins fluide que ça n’avait été. Et en parlant avec Isabelle, elle m’a dit -puisque j’avais envie de dire des choses, de proposer des choses- que c’était peut-être le moment pour moi de me lancer dans le grand bain.
Tu souhaitais déjà proposer quelque chose de plus personnel mais en quoi "ça patinait" avec Molly Pepper comme tu l’avoues ?
En fait, c’était sur des directions qu’on pouvait prendre pour des compos où nous n’étions pas forcément d’accord, ça prenait du temps, c’était moins fluide que ça ne l’était au début. Molly Pepper était une démocratie : nous étions à un tiers chacun sur les compos, sur tous… Et c’était compliqué parce que ça n’avance pas tellement dans ces cas-là, tu vois…
Et tu ressentais une certaine frustration…
Une frustration : ça n’avançait pas assez, on avait des maquettes et des trucs… et finalement, Isabelle m’a conseillé de me lancer en solo. J’avais rencontré un artiste du label James Eleganz -qui est l’ancien chanteur de Success- dont j’aimais bien l’univers, j’étais allée le voir en concert et je trouvais qu’il avait un vrai truc rock, un peu déjanté… et on a commencé à travailler ensemble…
Cet album s’intitule "Hard to Follow", justement, ce n’est pas facile de te suivre entre ta carrière télévisuelle où tu as animé plein d’émissions de cinéma, de jeux, d’émission people, Danse avec les Stars en dernier, mais aussi de comédienne et de chanteuse. Ce titre te caractérise mais on a l’impression que tout s’imbrique dans ce parcours. En quoi, selon toi cet album est l’aboutissement de tout cela ?
Parce que je pense qu’avant, je n’aurais pas eu suffisamment confiance en moi. Je pense que la télé m’a donné une certaine forme de confiance en moi, et en même temps ce n’était pas moi puisque c’était dans un exercice imposé, dans quelque chose qu’on me demandait de faire. Ensuite, il faut savoir qu’avec les Jokers, nous avons fait des Zénith en première partie, j’ai donc pris un peu confiance sur scène.
Mais comme pour l’exercice de présentation télé, ce n’était pas encore totalement toi…
Non plus ! On réécrivait certaines partitions mais ce n’était pas moi non plus… Avec Molly Pepper, j’ai franchi une étape supplémentaire mais toujours avec cette idée très française qu’on veut souvent te mettre dans la tête qu’on ne peut pas être légitime dans plusieurs choses à la fois : j’étais à la télé, il fallait donc que je reste à la télé et si je faisais de la musique, ça ne devait pas être très sérieux….
On aime bien mettre les gens dans les cases !
Comment expliques-tu cela ?
On aime bien mettre les gens dans les cases ! C’est rassurant et nous n’avons pas cette culture où tout est possible : tu peux tout faire et essayer de bien le faire en tous cas ! Il y a ce côté très "je m’excuse de vous demander pardon, je vais essayer de faire mon petit truc de mon côté si ça ne vous ennuie pas".
Ce n’est pas forcément un avantage d’avoir fait de la télé avant !
Sachant que tu es observée et attendue…
Oui, et d’autant plus quand tu viens de la télé ! Tu as ce côté curieux de constater que je fais de la musique mais en sous-entendant que ça va forcément naze parce que je fais de la télé. Il va y avoir de la curiosité pour écouter ma musique mais la condition est qu’on l’écoute vraiment parce que je sais que plein de gens vont voir la pochette avec Quétier et ne vont même pas l’écouter. Donc, ce n’est pas forcément un avantage d’avoir fait de la télé avant !
Clairement pas…
En tous cas, pas en France ! Mais je suis très contente de constater que la France est le douzième pays qui écoute mes chansons et même si c’est epsilon, on n’est pas sur d’énormes volumes- ça marche bien aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, dans d’autres pays européens…
… Tu as plein d’amis aux Etats-Unis ?
J’adorerais (Sourire)…
Plus sérieusement, comment expliques-tu cela ?
Je ne sais pas ? Je pense que je me retrouve sur des
playlists mais mon titre a été
streamé sur des
playlists…
Ce qui n’aurait pas été possible si tu avais chanté en français. Justement pourquoi ce choix de chanter en anglais ?
Parce que le rock sonne bien en anglais !
Ce qui a contrario ne t’aide pas à "percer" en France ?
C’est clair, sachant que le rock est quand même désormais une niche -quand tu sors de l’urbain, c’est un peu compliqué- et avec les quotas radios, je me retrouve face à des Coldplay, des Muse… : c’est sûr que ça ne va pas m’aider !
Et comment appréhendes-tu cette nouvelle mise en avant après quelques années un peu plus en retrait ?
Ecoute, je suis très excitée même si maintenant, ça ne m’appartient plus : de toutes façons, l’album est fait ! Je suis très excitée de voir l’accueil des gens qui vont l’écouter et des gens qui vont venir me voir en concert aussi parce que la scène, c’est pour moi la chose la plus importante ! Je suis très excitée et j'ai hâte d’avoir des retours positifs !
Cet album comprend treize titres. Premier constat, tu n’es pas superstitieuse…
Non !
… Treize titres oscillant entre rock et influence disco avec notamment une basse bien mise en avant rappelant fortement les années 1970-1980 comme Kim Wilde, Blondie, Marianne Faithfull, The Pretenders…
Je revendique : toutes ces références me vont très, très bien…
As-tu composé ces morceaux avec ces références en tête ?
En fait, j’ai composé avec le mélange de tout ce que j’écoute c’est-à-dire que ça a démarré des groupes comme The Cure et l’album "Pornography", Depeche Mode… qui sont mes premières influences. Ensuite, tu as toute la vague New Order, Joy Division. En post-punk, il y a eu The Clash… et puis à côté de ça, j’ai découvert Michael Jackson et Prince qui m’ont mis par terre ! Et ensuite, je me suis intéressée à beaucoup de choses comme le rock anglais et la période Blur, Oasis mais aussi la période Ziggy de David Bowie… Aujourd’hui des artistes comme plus récents comme Thumpasaurus qui sont des Ricains que j’adore… Je pense que c’est le mélange de pleins d’influences… Et en français, tu as les Rita Mitsouko bien sûr, Alain Bashung, Etienne Daho qui est la classe ultime ou encore Dionysos…
L’album comporte trois petits interludes 'Please Hold the Line' répartis tout le long de l’album comme pour marquer une coupure avec les titres précédents, presque comme un concept…
Exactement ! En fait, c’est pour délimiter des univers, c’est pour marquer une progression dans l’album avec des chansons très minimalistes, atmosphériques type ‘Mountains’ ou ‘No Fear’, des choses plus rock Fm à la ‘Walkin’ on a Wire’, ‘Hard to Follow’ qui est un peu un OVNI, ‘Stay’, on est dans la grosse tradition du rock… Mais il y a un son qui est commun à tous ces titres et il y a surtout un instrument que j’adore qui est la basse et qui est volontairement très mise en avant sur plein de titres…
Justement, l’album débute très fort avec un titre très addictif 'Walkin’ on a Wire', d’une belle efficacité, c’était important pour toi de réussir cette entrée en matière pour découvrir par la suite des morceaux différents…
… un peu moins
mainstream on va dire…
Je suis là que vous aimiez ou non…
… Ce titre est la porte d’entrée idéale pour cet album ?
En fait, au départ -avant ‘Walkin’ on a Wire’- on a sorti ‘No Fear’ en
single qui était un peu le morceau initiatique avec ces paroles "Got no limit and got no fear" comme pour dire que je suis là que vous aimiez ou non… Et ensuite, il y a une narration c’est-à-dire que ‘Walkin’ on a Wire’ est la suite de ‘No Fear’ même dans les clips : ce sont deux clips qui se suivent et qui ont été tournés dans une même continuité et le même jour.
Je trouve que ‘Walkin’ on a Wire’ est une chanson rock qui est encore assez ouverte, c’est-à-dire que tu demandes où je vais me barrer par la suite (Sourire)… : ‘Walkin’ on a Wire’ pose une première pierre qui me permet de tout faire et de partir dans toutes les directions avec des morceaux électro-rock comme ‘American Psycho’ qui n’a rien à voir ou ‘Deliverance’ qui est une sorte de dub qu’on a un peu réorchestré avec des grosses grattes… Donc oui, ‘Walkin’ on a Wire’ est un peu le morceau qui pose les fondations…
Dans ‘Shoot Again’, tu évoques l’émancipation avec cette cam girl qui reprend le contrôle de sa vie pour inverser les rôles -l’album n’est pas que fun -mais en quoi il te permet d’évoquer des thèmes forts ?
En fait, c’est la magie et la liberté de la musique de pouvoir évoquer tous les thèmes possibles…
Je ne m’interdis rien !
Tu parles de liberté. Justement est-ce une forme de liberté retrouvée pour toi voire de catharsis, de pouvoir exprimer en musique là où tu es plus contrainte à la télé ?
C’est assez bien résumé ! C’est un champ des possibles qui est assez immense effectivement. Je ne m’interdis rien et j’aborde tous les sujets. Par exemple, ‘American Psycho’ traite de
serial killers : je suis assez fascinée par les personnalités doubles… J’avais envie d’écrire une chanson sur les
serial killers et on va tourner le clip dans le milieu du
drift et du
tuning ce week-end : ça va être énorme !
En fait, je ne m’interdis rien et j’ai cette grande chance d’avoir un label et un directeur artistique -James Eleganz- qui me suivent dans mes délires : on va suivre l’histoire d’un gars shampooineur pour chiens dans la journée et le soir, c’est "Fight Club" parce que son rêve dans la vie, c’est de faire du
drift et du
tuning… Ca m’intéresse ce genre de gens qui sont ordinaires et extraordinaires à la fois !
Tu as évoqué le titre ‘No Fear’ qui a une particularité, il ne comprend pas de refrain et tu l’interprètes avec une voix masculine très grave rappelant Léonard Cohen voire Nick Cave…
Oh, j’adore !
… Pourquoi une telle gravité dans cette composition ?
Alors est-ce que tu veux que je t’explique comment est sorti ce titre ?
Non, non…
(Rires) C’est le premier
single que j’ai enregistré et c’est le seul que je n’ai pas enregistré en studio puisqu’on a fait qu’une prise-test et c’est cette prise-test qu’on a sur l’album. On était dans un Airbnb coincés entre la cuisine et le salon avec un micro : j’étais avec James Eleganz et François Pavan -ex-Molly Pepper- qui a composé ce morceau. J’ai fait une prise et c’est comme ça que je sentais ce morceau et c’est comme ça qu’il est sorti : il n’a pas été du tout remixé !
Ce titre a une vraie spécificité, histoire, mais quel a été le défi le plus important pour toi dans la réalisation de cet album ?
D’avoir une continuité, de retrouver quand même des éléments assez 1980 -je dois le reconnaitre un peu similaire à tous les morceaux-, d’avoir des sons de grattes très tranchants parce que j’aime bien ça et cette basse en avant, et d’avoir -même en mélangeant des univers rock très différents- un fil conducteur qui était dans les sonorités, dans le choix des instruments et des sons et c’est ça, c’est Yann (NdStruck : Yann Chéhu alias James Eleganz) qui a fait très attention à ça et même quand nous sommes retrouvés au mix… Il faut savoir que le mix est un terrain de jeu formidable c’est-à-dire qu’un morceau peut être 10 000 morceaux : on s’est éclaté !
Mais c’est également tout le danger du mixage pour lequel il ne faut pas se tromper sachant qu’il peut dénaturer un titre…
Complément ! Mais nous étions assez raccord, finalement. On avait beaucoup parlé de l’album avant, on avait aussi fait pas mal de séances de travail en résidence pour écrire les morceaux, pour les répéter, pour bien choisir les lignes de chant… tout en laissant une partie de liberté aux musiciens pour interpréter les morceaux comme ils voulaient. Avec Yann, on avait la même vision de l’album : ça a été hyper facile en fait !
C’est une histoire de confiance et de rencontre !
Tu cites souvent Yann Chéhu alias James Eleganz. C’était important d’être bien entourée pour ce premier album solo ?
Complément ! C’est une histoire de confiance et de rencontre ! Avant même de composer, on a parlé de la musique, il m’a demandé de faire un Spotify avec tout ce que j’aimais et il s’en est inspiré pour faire les compos avec également Bastien Bruneau-Larche qui est un génie de la compo mais il ne le sait pas… Et là, on repart en studio pour la suite…
Déjà ?
Ah oui, je ne m’arrête pas ! Je sors de résidence : j’ai quatre nouveaux morceaux et on va les enregistrer…
Et que prévois-tu pour ces morceaux : de les sortir rapidement sur un EP ou attendre d’autres titres pour un album ?
Je n’en sais rien : on verra ! On va déjà sortir cet album… Mais on a déjà ces quatre morceaux, il faut les mûrir encore un petit peu… mais oui, il ne faut pas s’arrêter !
Tu les as tous cités mais avec des titres tels que ‘Mountains’ plutôt intimiste, ‘Change’, ‘No Fear’ ou ‘Deliverance’ on a l’impression que cet album arrive au bon moment pour affirmer ce que tu es vraiment…
… C’est exactement ça !
Dans ma vie, j’ai toujours été mue par un sentiment d’imposture quoi que je fasse…
… A savoir que tu as changé, tu as gravi des montagnes pour arriver où tu en es avec des réussites mais parfois des déceptions, la délivrance… Quel regard portes-tu sur ce parcours ? Que dirait la Sandrine Quétier de maintenant à celle qui a débuté à l’aube des années 2000 à la télévision et inversement ?
Je lui dirais qu’elle a eu raison d’avoir confiance ! Ça a pris du temps, ça a vraiment pris du temps, ça a été une gestation, il m’a fallu tout ce temps pour avoir suffisamment confiance en moi pour proposer ma musique. Ça a été un long travail parce que dans ma vie, j’ai toujours été mue par un sentiment d’imposture quoi que je fasse… Ce n’est pas forcément toujours très simple de se débarrasser de ce sentiment, mais je dirais bravo à la petite Sandrine des années 2000 : tu en as rêvé, tu y es arrivée ! Tu ne t’es pas juste contentée d’en rêver !
Et à l’époque, te serais-tu vue être aujourd’hui à répondre à nos questions concernant ton album solo ?
En fait, la Sandrine de 15 ans se voyait en concert mais tout ça depuis sa chambre (Sourire)… Donc, oui et non ! En fait, c’était un rêve que j’ai construit à mon rythme et aujourd’hui, c’est le bon moment, avant, c’était trop tôt pour me foutre à poil et accepter d’aller dans le dur !
A l'image également de cette pochette où tu es photographiée au naturel, sans fard ?
Exactement !
Sans transition, comment as-tu travaillé sur ta voix qui est un instrument important dans cet album tant tu traverses diverses émotions ?
C’est en fonction du ressenti par rapport aux textes mais plutôt en minimalisme, plutôt en retenue par rapport à ce que je peux proposer sur scène qui est beaucoup rock et rentre-dedans…
C’est un parti-pris ?
Oui, je trouve que c’est bien d’être sur la retenue mais ça ne veut pas dire que je n’enregistrerai jamais un morceau où je vais lâcher les chevaux…
Et pour le public qui viendrait te voir sur scène, c’est d’autant plus intéressant d’avoir une interprétation sur scène différente de la version studio ?
Non, ce n’est pas du tout de la copie conforme, notamment sur le chant qui est complètement différent !
Tu as évoqué le prochain clip de ‘American Psycho’. Les clips sont très réussis, tu captes la caméra avec ton jeu de comédienne. C’était important aussi de souligner ce travail dans la musique et en quoi tes expériences dans le théâtre ont nourri ce projet ?
Je crois que c’est le cumul du théâtre mais également l’implication dans les clips c’est-à-dire que je participe à l’écriture, j’ai une idée très précise de ce que je veux dans le clip et j’ai trouvé la bonne équipe…
Et se mettre en scène, c’est un amusement, c’est un jeu. Et comme il y a plusieurs degrés de lecture dans chaque morceau, j’avais envie que ça se répercute dans le clip surtout dans le dernier ‘Shoot Again’ le dernier qui est quand même une prise de position… C’est un truc complet c’est-à-dire que la musique va avec l’image : c’est une espèce de tout où je ne pourrais pas être décorrélée de l’une ou l'autre.
C’est quand même un album sur s’affranchir, se libérer, avoir confiance, croire en soi et que c’est possible…
Tu parles des possibles différentes interprétations de tes morceaux mais justement s’il y a un message que tu souhaitais délivrer au travers de cet album, quel serait-il ?
Hum, c’est quand même un album sur s’affranchir, se libérer, avoir confiance, croire en soi et que c’est possible… Alors certes, contrairement à ce qu’on veut laisser croire, tout n’est pas possible, en tous cas, ce truc-là est possible mais qui l’eut cru ?
Encore une fois, un message à la jeune Sandrine qui se rêvait sur scène dans sa chambre et qu’elle a eu raison d’y croire ?
A 100% : je suis super alignée par rapport à ça !
Tu as également participé à un livre…
…. J’ai participé à un récit sur les violences faites aux femmes : j’ai raconté le récit d’un féminicide. L’écriture m’éclate, j’adore : c’est super !
... parmi toutes tes expériences qu'on a évoqué, de laquelle es-tu la plus fière ?
Je crois et j’en suis même sûre : c’est de la musique !
Et qu’attends-tu concrètement de cette musique et de cet album ?
Qu’il vive, qu’il vive sa vie d’album, qu’il soit écouté, qu’il soit l’objet de controverse… en tous cas, qu’il se passe quelque chose qu’on aime ou non…
… sachant qu’effectivement, le pire est de laisser indifférent…
Exactement !
Et dans les attentes, je suppose le faire vivre sur scène…
J’ai deux concerts mais je n’ai pas encore de tourneur.
Et comment appréhendes-tu ces concerts ?
Je suis à fond ! Je joue au Supersonic Records à la fin du mois de mars et chez We Are, deux jours avant la sortie de l’album.
Tu ne vas pas découvrir la scène puisque tu l’as déjà arpentée avec tes précédents projets mais pour la première fois, c’est en ton propre nom, c’est une pression supplémentaire ?
Grave ! Mais c’est de la bonne pression (Sourire) ! C’est une excitation énorme de pouvoir jouer ma musique : c’est un truc de dingue !
On a commencé l’interview par la question qu’on vous a trop souvent posée au contraire quelle est celle que vous souhaiteriez que je vous pose ou à laquelle vous rêveriez de répondre ?
"Comment ça s’est passé cette première partie des Rolling Stones ?".
Et alors ?
Et bien, ça s’est bien passé, c’était super : Mick Jagger est adorable (Sourire) ! J’aimerais faire des premières parties d’artistes, jouer dans des festivals…
Et à ce titre, selon toi, quelle serait la première partie la plus adaptée à ta musique ?
Hum, c’est une bonne question… En artistes français, je pourrais faire Izia, Shaka Ponk…
… Pour ces derniers, il faut faire vite…
Je sais, je sais, d’ailleurs, je fais un duo avec Sam mais pas sur cet album mais avec les Molly Pepper.
Après, je me verrais bien faire la première partie de Foals : qu’est-ce qu’ils sont forts, qu’est-ce que leur musique est intelligente ! Ou encore Thumpasaurus qu’il faut absolument écouter, c’est complétement déjanté et ça joue très bien mais je n’ose même pas le rêver parce qu’ils sont incroyables ! C’est un vrai coup de cœur, ils font le Hellfest cette année et j’ai vraiment envie d’aller les voir à ce moment !
On se croisera peut-être là-bas
Ce serait chouette !
Merci…
Merci à toi, c’était hyper cool : tu as été super !
Et merci à Calgepo pour sa contribution...