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TITRE:

RAISMES FEST 2023 - JOUR 1 - 09 SEPTEMBRE 2023


TYPE:
COMPTE-RENDUS DE CONCERT
GENRE:

HEAVY METAL



Pour sa première journée le Raismes Fest propose une affiche riche et variée avec son lot de découvertes et noms confirmés de la scène hard mélodique.
NOISE - 16.10.2023 -
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La saison des festivals a été bien remplie. En ce début de septembre nous avons-rendez vous pour un classique du calendrier, le Raismes Fest, qui fête son vingt-cinquième anniversaire à l’occasion de cette édition 2023. Le plaisir de retrouver le Château de la Princesse, superbe écrin de verdure à taille humaine est total. En 2022 le festival avait effectué un retour aux affaires remarqué et cette nouvelle édition des 9 et 10 septembre est prometteuse avec une programmation variée.

Le soleil est bien présent quand tout démarre le samedi. La chaleur est forte mais grâce à un site boisé permettant d’avoir des zones ombragés ce ne sera pas un souci majeur. Une fois encore le site a ouvert tôt, permettant aux gens d’arriver tranquillement. L'agencement du site reste le même, avec en plus une immense tente faisant face à la scène, ce qui permet de disposer d’une agréable zone ombragée.



Les hostilités démarrent sur le coups de midi avec Cleytone. Il y a déjà du monde malgré l’heure matinale et c’est l’ami Bertrand qui lance le festival. Parfait maître de cérémonie il sait motiver la foule avec ses présentations drôles et précises et demeure un atout majeur pour le festival. Victorieux du tremplin Ch’ti Rock, Cleytone propose à la foule un hard rock chaleureux teinté 70’s. D’entrée la sauce prend, le chant éraillé et un bon feeling rock font taper du pied. Il y a du Rival Sons, et le côté frais et dynamique ravit avec des riffs et soli plein de classe. Le succès est au rendez-vous et on sent le groupe ravi de l’accueil. Avec notamment ‘Earthquake’ le groupe a montré un sacré talent pour mixer hard et blues. Avec un concert taillé dans un classic rock de haute volée Cleytone a bien lancé la journée et a conquis de nombreux nouveaux adeptes.



Avec Zoe, le festival accueille un habitué des scènes régionales. Depuis la fin des années 90, les Calaisiens mettent le feu avec un hard stoner teinté de punk et d’alternatif - les plus anciens se souviennent de leur prestation brillante en 2010. Le temps a passé mais le groupe n’a rien perdu de sa force. L’entame avec ‘Back Into The Light’ est marquante. Avec un ton stoner teinté punk et une voix éraillée bien grasse, le titre cartonne. Le stoner ‘Blue Devils’ fait effet avec un versant alternatif proche de Queen Of The Stone Age. Tout cela fait taper du pied avec une urgence rock’n’roll savoureuse. Le groupe est ravi de revenir et enchaîne bien malgré un petit souci technique. ‘The Wolf’, ‘White Thrash’ ou ‘Voices’confirment son talent pour un stoner chaleureux avec un côté garage punk évoquant Hellacopters. Zoe a donné une brillante prestation, il a fait parler la poudre avec talent en parfait porte-parole rock.




The Electric Alley
débarque d’Espagne et œuvre dans un classic rock qui emprunte autant à Led Zeppelin qu’à Aerosmith ou Blackberry Smoke. Devant un public fourni,  il démarre fort avec ‘No Control’. La voix chaleureuse de Jaime évoque Robert Plant et on peut qu’apprécier le côté énergique plein de feeling. ‘Hurricane’ est dans le même esprit, le plongeon dans les 70’s est total avec une mélodie prenante et un côté rock faisant taper du pied. L’accueil est excellent, chacun appréciant le côté sympathique des musiciens. ‘One Lasting Nigth’ démarre en forme de ballade avant une accélération rock avec un côté blues. La suite s'avère plaisante, ‘Last Letter’ ou ‘Thunderbird Or Vulture’ ravissent avec une bonne énergie et un côté Guns And Roses agréable. ‘Cowboy Song’ empruntée à Thin Lizzy fait un carton en forme de hit classic rock. ‘Get Electrified!’ achève le concert avec la même énergie. The Electric Alley a électrisé la foule. La formation a confirmé qu’elle était un parfadigneit héritier d’une grande tradition hard rock.



Avec Little Odetta on rester dans hard 70’s avec une touche de R’n’B portée par la voix proche de la Motown d’Audrey. D’entrée ‘Make Up Your Mind’ cloue sur place. L’orgue Hammond amène le côté 70’s et Audrey fascine avec un ton chaud intense. Le tout est enivrant et plein de groove, et la suite va être brûlante. Avec ‘Struck’, ‘No Denying’ et ‘You Will Find Someone’, le groupe balance un hard blues doté de soli hard 70’s bouillants. Audrey apporte la touche soul et fait un carton. L’accueil est royal et la reprise de ‘It’s A Man’s Man’s World’ de James Brown fait monter l’ambiance, Audrey assure avec une grande classe sur cette grande chanson. Le final est royal, ‘Rhythm’ est explosive en forme de claque hard blues. Puis sur ‘Shake’ Audrey débarque dans le public pour chanter en dégageant un charisme énorme. Pour pas mal de gens Little Odetta a été une grande découverte. La formation a été brillante avec un remarquable mix des sons et des ambiances.



En accueillant Ganafoul, le festival ravit les anciens. À la fin des années 70 la formation française avait fait impression avec un hard blues proche d’AC/DC. Son retour aux affaires a été gagnant avec un concert énorme à Bully fin 2022. La foule est bien là pour les accueillir comme il se doit. D’entrée avec ‘Free Tomorrow’, son blues rock fait effet. Jack assure méchamment avec un ton teinté de bourbon et dans les solos la petite bande envoie du lourd. La suite est dynamique, le groupe balance des pépites et montre une sacrée pêche. ‘Roll On’ et ‘Full Speed Ahead’ sont des bombes de hard rock simples et directes. La voix éraillée de Jack impressionne tout comme les parties instrumentales pleine d’énergie rock’n’roll. Le succès est total et la fête se poursuit avec un final royal. Avec ‘Far From Town’, ‘Low Down Inside’ et ‘Let Me Burn’, le groupe cartonne avec de solides titres taillés dans un hard classieux. Le classique ‘Saturday Night’ achève la prestation avec la même gouaille et un feeling dégoulinant de classe. Ganafoul a réussi son retour. Il a ravi les vieux fans et séduit les plus jeunes qui auront fait une belle découverte. Il faut souhaiter à la formation de continuer à ravir les oreilles avec un bon jus hard rock.




En accueillant Ray Wilson le festival réalise un joli coup. L’ex Stilskin et éphémère chanteur de Genesis garde une belle aura grâce à sa voix éraillée pleine de charme. Tout démarre de manière sympa quand Bertrand invite la foule à souhaiter l’anniversaire de Wilson. Puis avec ‘No Son Of Mine’ il balance un classique de Genesis. Sa voix chaude reste pas si loin de Phil Collins, et le ton pop de la chanson est parfaitement rendu. Autre titre de Genesis, ‘That’s All’ est plaisant avec une force accrocheuse et des cuivres bien utilisés. Titre solo de Wilson, ‘Take It Slow’ est une pépite mélodique. Le chant voilé donne le frisson et avec la guitare acoustique, le violon et le saxo le titre prend de belles couleurs pop 80’s. La suite va charmer le public enchanté de retrouver de belles mélodies. Le ‘Sledgehammer’ de Peter Gabriel est une merveille parfaitement chantée. ‘The Carpet Crawlers’ et ‘Follow You, Follow Me’ replongent dans Genesis. Wilson chante toujours aussi bien et les mélodies font effet. Retrouver ‘Calling All Stations’ est plaisant. Tombé dans l’oubli, c'est une pépite pop rock au refrain marquant. Emprunté à Phil Collins, ‘In The Air Tonight’ fait un  carton avec un ton acoustique agréable et un joli refrain. Enfin il y a ‘Inside’ le tube de Stilskin, une réussite de pop rock. Ray Wilson a proposé un joli concert, retrouver de tels classiques a été un ravissement. Sa simplicité et sa gentillesse ont fait effet et il ne fait pas de doute que chacun serait ravi de le retrouver pour une prestation plus longue.




Venue de Suède, Eclipse est attendu des fans de hard mélodique. Après une intro proposant des classiques hard rock ‘The Hardest Part Is Losing You’, est une belle
entame, claque mélodique entraînante portée par le chant puissant d’Erik Martensson. ‘Got It!’ est aussi prenante avec la même force mélodique et un joli refrain. L’accueil est excellent et avec ‘Saturday Night’ , jolie petite bombe rapide et accrocheuse, la bonne impression se confirme. Après cette bonne entame ‘Anthem’ débute en forme de ballade avec un bon chant voilé avant de bien accélérer. Erik remue le public puis ‘Runaways’ s’impose avec un bon refrain et une mélodie imparable. Le groupe enchaîne ensuite, mais en perdant un peu la passion, comme s’il faisait juste le métier. Les titres vont être bien accueillis mais la flamme n'est plus vraiment là, même si les ballades ‘Hurt’ et ‘Battlegrounds’ sont de jolis moments d’émotion. Entre les deux ‘Children Of The Night’ et ‘The Masquerade’ fonctionnent avec une bonne force heavy et d’excellents refrains. Dans le final ‘The Downfall Of Eden’, ‘Never Look Back’ et ‘Twilight’ mixent mélodies accrocheuses avec un solide ton hard rock. Enfin ‘Viva La Victoria’ marche avec son refrain fédérateur et sa mélodie accrocheuse. Le public a mis l’ambiance mais un sentiment mitigé domine. Eclipse a été correct mais a rapidement manqué d’entrain. Au final malgré de bons titres on se dit que le groupe aurait pu et du mieux faire.





Placé haut sur l’affiche, Dizzy Mizz Lizzy est le genre de découverte qu’aime offrir le festival. La formation danoise a vu le jour en 1988 et apprécie de mélanger les genres entre rock alternatif et rock planant. Le trio a eu plusieurs vies et est parti et revenu tel un chat. Le voir sur scène est une jolie chance et la foule est compacte. Atmosphérique et planant, l’instrumental ‘The Ricochet’ pose l’ambiance. ‘In The Blood’ qui suit est bluffant. Ce rock teinté hard 90’s est efficace avec une bonne puissance. En parallèle la voix haut perchée de Tom apporte l'émotion. Le côté à fleur de peau introspectif se confirme avec ‘I Would If I Could But I Can’t’ et ‘Glory’, avec une force mélancolique certaine. Le public est attentif et réserve un bel accueil à un trio que l’on sent passionné par son art. Avec ‘Make To Believe’ le groupe confirme son talent pour un rock alternatif teinté punk pas loin de Therapy?. ‘The Middle’ se fait mélancolique et mélodique et fait un bel effet auprès d’un public calme comme hypnotisé par le groupe.



Ce coté hypnotique va se confirmer avec le tourbillon ‘Amelia’. Dizzy Mizz Lizzy balance un pavé de plus de quinze minutes en cinq parties. Entre force émotionnelle, parties puissantes et passages planants, le titre est un moment de grâce. Certes il demande de l’attention pour bien l’appréhender mais le voyage est fabuleux avec un Tom incroyable pour faire passer les émotions. Après ce grand moment, ‘Love Is A Loser’s Game’ charme la foule. Cette ballade issue du premier album du groupe a un charme fou avec un chant voilé et un final instrumental bluffant. Le final est passionnant : bien pêchu ‘67 Seas In Your Eyes’, est un joli mix d’ambiances avec une partie instrumentale ébouriffante. ‘Waterline’ enchaîne dans la même veine avec une belle force mélancolique. Le classique du groupe ‘Silverflame’, finit la prestation en beauté. Cette power ballade reste une petite merveille avec un côté mélancolique ramenant au rock des années 90. Dizzy Mizz Lizzy a proposé un concert très sympathique. Son mix des genres a pu surprendre mais a été envoûtant. Sa capacité a se faire puissant et accrocheur est remarquable, ce concert restera comme un des plus marquants d’un riche week-end.




Après le concert en demi-teinte d’Eclipse il revient à H.E.A.T. de sauver l’honneur du hard mélodique. Le groupe a renoué avec son chanteur originel Kenny Leckremo et démarre fort avec l’intro 'The Heat Is On', emprunté au "Flic de Beverly Hills". L’ambiance est chaude, le décor est splendide et avec ‘Demon Eyes’ le concert se lance avec un son énorme, le ton heavy claque au mur et Kenny fait impression avec ses aigus maîtrisés. ‘Rock Your Body’ est une autre bonne claque, portée par un refrain énorme et une mélodie imparable. Le côté énergique et speed se confirme avec ‘Hollywood’ dotée elle aussi d’un refrain marquant. Plus accrocheur et teinté FM sur son début, ‘Downtown’ fait remuer le public avec son final heavy. L’accueil est excellent, le groupe ravi d’être là, la sympathie de Kenny ressortant à chaque prise de parole.



H.E.A.T.
accélère et balance des bombes de hard mélodique. ‘One By One’, ‘Keep On Dreaming’ et ‘Come Clean’ sont fabuleuses avec une force accrocheuse certaine et une bonne puissance de frappe. Le public savoure ce grand moment et communie avec un Kenny joueur qui sait mettre le feu. Porté par le clavier ,‘Breaking The Silence’ est une claque de heavy mélodique au refrain en or. Avec ‘Cry’ le groupe propose une belle ballade accrocheuse. Le ton repart au heavy avec ‘Point Of No Return’ et ‘Beg Beg Beg’ avec une force mélodique prenante. Sur la deuxième Kenny joue avec le public dans un esprit fun sympathique. Après un solo de batterie classique  et efficace, ‘Back To The Rhythm’ est amené par l’air de "Retour vers le Futur" et fait un carton avec son refrain imparable et sa mélodie bien troussée. ‘Dangerous Ground’ et ‘Living On The Run’ épatent avec une force accrocheuse énorme et des soli de haute volée. ‘A Shot At Redemption’ est le final parfait en forme de claque de heavy mélodique portée par un refrain fédérateur imparable.



Avec cette prestation de haute volée H.E.A.T. a été à la hauteur de son statut de tête d’affiche en proposant une prestation chaleureuse et entraînante. Il confirme ici qu’il est un grand nom de la scène hard mélodique.

Il conclut à merveille une belle première journée. Le Raismes Fest est lancé idéalement, le public a largement répondu présent et l’ambiance a été chaleureuse et familiale. La seconde journée s’annonce sous les meilleures auspices avec un programme tout aussi riche. Il nous reste ici à avoir une pensée pour les amis du festival disparus cette année. Comme l’a dit Philippe dans la journée leur souvenir est intact et leur présence à nos côtés très forte.


Plus d'informations sur https://www.facebook.com/heatsweden
 
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