
L'infatigable Lee Fields surnommé "little JB" est de retour pour notre plus grand plaisir après trois ans d'absence pour une nouvelle tournée et un nouvel album "Sentimental Fool" signé chez Daptone Records (comme Sharon Jones et Charles Bradley). Comment pourrait on s'en plaindre ? Il est et reste le dernier de sa génération
La première partie est assurée par le saxophoniste Freddy Deboe, accompagné des musiciens de Lee Fields et qui reçoit un accueil assez chaleureux en proposant un show qui flirte entre le jazz la soûl et le blues et arrive à capter l'attention du public assez facilement ,avant de laisser la place à Monsieur Lee Fields.
Le temps de l'entracte, et arrive l'orchestre pour entamer comme d'habitude une intro instrumentale afin d'annoncer et de faire venir sur scène le grand homme qu'est Lee Fields, vêtu d'une magnifique veste bleu dorée à paillettes d'une couleur différente chaque soir.
Dès les premières notes de l'
opener 'You Can Count On Me' qui apparait sur un EP "Ordinary Lives" sorti en 2022, Lee montre encore qu'il est le patron et même si il est désormais septuagénaire, sa voix n'en demeure pas moins impressionnante de justesse et de puissance. Avec toutes ces années, elle n'a pas pris une ride et continue de faire vivre cette soul avec une certaine fierté. Lee Fields enchaîne avec 'I Still Got It' extrait de l'album "Faithful Man" avant de reprendre un autre grand classique 'Love Comes and Go' dans une versionquelque peu rallongée qui se terminer avec Standing by your Side.
Étonnamment, Lee Fields ne jouera des titres de son dernier album "Sentimenral Fool" qu'un peu plus tard dans la soirée - un album d'ailleurs largement mis en avant en terme de titres. Le show est très pro, carré, tout le monde joue à merveille, pas de place à l'improvisation - et c'est peut-être aussi là ce qui fait que Lee arrive à tenir physiquement les tournées.
Les titres du dernier album reçoivent un très bon accueil : le public reprend les refrains et certains commencent même à danser dans le fond de la salle.
L'ambiance monte légèrement jusqu'à la magnifique ballade 'What did I Do' extraite du dernier album. Lee Fields présente aussi "Two Jobs" où il raconte quelques histoires de sa vie personnelle entre certains titres en se rapprochant du public.
Puis on revient au classique de son répertoire avec 'Money is King' extrait du fameux "My World" puis 'Faithful Man' pour terminer la première partie du concert. Lee Fields quitte la scène sous les acclamations et les applaudissements très soutenus du public nîmois.
Il y a peu de surprise, mais les interprétations sont tellement intenses et touchantes émotionnellement que ça ne dérange pas trop dans ce style. James Brown restera indétrônable en terme de présence scénique...
Pour le rappel, également pas de surprise : l'instrumental 'Saturn' sera suivi de 'Honey Dove' qui joue en rappel depuis une bonne dizaine d'années maintenant mais dès les premières notes de l'intro, la réaction du public est immédiate avec des cris et des applaudissements qui ne trompent pas quant à l'importance de ce titre.
L'enthousiasme du public, des sourires et des yeux remplis de joie se voient facilement dans la salle tout au long du concert.
Vingt ans après ses premiers pas sur les scènes françaises, et plus de cinquante ans après ses débuts de chanteur professionnel, Lee Fields n’a pas fini de nous enchanter et de continuer à faire vivre cette soul pure et sans fioriture. C'est encore son seul et unique ambassadeur.....
Plus d'informations sur https://www.leefieldsandtheexpressions.com/