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TITRE:

ARCH ENEMY (01 JUIN 2022)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

DEATH METAL



"Deceivers" est le onzième album d'Arch Enemy. Pour l'occasion, nous avions de nouveau rendez-vous avec le leader Michael Amott
STRUCK - 29.07.2022 -
4 photo(s) - (1) commentaire(s)

C'est dans les locaux de Sony Music que Michael Amott nous a reçu pour évoquer la vie d'un groupe qui doit sans cesse se renouveler et continuer à surprendre ses nombreux fans. Une interview pendant laquelle nous avons pu évoquer l'évolution de l'industrie musicale et du monde en général, qu'il traite sans équivoque dans ce nouvel album "Deceivers"... Une rencontre passionnante pendant lequel nous avons pu également longuement échanger sur le temps qui passe, préoccupation forte pour le guitariste qui doit écouter encore et toujours l'adolescent qui sommeille en lui pour continuer d'avancer...


Vous sortez d’une tournée américaine où vous partagiez l’affiche avec Behemoth en co-tête d’affiche et à côté il y avait également Napalm Death et Unto Others, une affiche très variée en styles métalliques, c’était l’idée de cette tournée de varier les genres entre les groupes, comme une sorte de mini-festival itinérant ?

Michael Amott : Oui, nous avons quelque chose de similaire en Europe avec Arch Enemy, Behemoth, Carcass et Unto Others. Unto Others un groupe qui un son très différent entre gothique, hard rock et metal… Napalm Death est très dur, très brutal mais le public à chaque fois réagissait super bien ! Chaque groupe avait son propre style et je trouve que c’est beaucoup plus intéressant qu’une affiche avec quatre groupes qui sonnent de la même manière.


Aujourd’hui, nous avons une approche différente de sortir notre musique




Votre actualité brûlante est la sortie à venir de votre nouvel album en juillet, faut-il voir cette tournée comme un échauffement avant de relancer la machine sérieusement ?

Hum, je dirais que oui ! L’album n’est pas encore sorti même si nous avions déjà sorti trois singles, désormais quatre… Aujourd’hui, nous avons une approche différente pour sortir notre musique : par exemple, les premiers singles sont sortis il y a sept mois !


Et quel était le but de sortir ces titres si tôt sans donner plus d’infos sur l’album : il s’agissait d’occuper le terrain et montrer que vous étiez au travail, ou à l’image d’un Iron Maiden votre disque est-il prêt depuis assez longtemps et rangé dans un carton en attendant une conjoncture de sortie plus favorable ?

Oui ! L’idée de sortir plus de singles vient de Sony Music…


Une approche plus marketing en somme…

Pour être franc, au début, je voyais cela d’un mauvais œil, je me disais que c’était trop tôt et que le public n’accueillerait pas cette démarche positivement non plus en demandant qu’on lui donne ce nouvel album… Mais depuis, j’ai changé d’état d’esprit, ça marche très bien finalement !


Comment constates-tu ça ?

Nous avons joué les trois titres déjà sortis lors de notre tournée nord-américaine et tout le monde connaissait ces chansons !
Si tu donnes d’un coup une dizaine de titres, même si tu adores le groupe en question, c’est difficile de vraiment s’imprégner de chacun d’entre eux. Quand nous avons sorti ‘Deceiver, Deceiver ‘ en octobre 2021, le public a pu vivre avec cette chanson pendant trois mois. Puis, nous avons sorti ‘House of Mirror’… C’est comme sortir un nouvel album, tous les trois mois sauf que ce n’est qu’un titre (Sourire) ! C’est un peu comme un retour aux sources dans les années 1950-1960 quand par exemple, les Beatles sortaient leur 45 tours…


Nous sommes partout : il faut se diversifier !



L’industrie du disque évolue, les consommations aussi, il faut que vous changiez également…

C’est vrai, mais j’ai grandi à l’époque de vinyles et pas des singles… Gamin, je me vois entrer chez les vendeurs de disques et voir le nouvel album d’Iron Maiden sans savoir qu’un nouvel album allait sortir, même chose quand j’étais surpris de voir la sortie d’un nouvel album de Kiss… J’achetais ces albums et arrivé chez moi, je me plongeais dans l’album dans son ensemble…
J’ai grandi à une époque où je n’avais pas ma propre télévision, Internet n’existait même pas… j’étais juste dans ma chambre avec ma guitare, ma platine disque et quelques bandes dessinées : c’étaient mes seules distractions ! Par la force des choses, j’étais concentré sur ces centres d’intérêts… Mais aujourd’hui en 2022, cent ans plus tard (sourire), les temps sont différents : nous voulons être où se trouvent les gens qui écoutent de la musique que ce soit sur des plateformes de streaming, sur YouTube mais encore et toujours en passant beaucoup de temps à créer de magnifiques vinyles ou des CDs… Nous sommes partout : il faut se diversifier !


C’est notre onzième album, dans ces conditions, comment surprendre le public ?




Ces deux singles ont reçu un bel accueil et dans l’esprit Arch Enemy, en revanche, le troisième single c’est ‘Handshake with Hell’ et là vous avez surpris votre monde avec un titre sur lequel Alissa alterne voix claire et growl sans que le titre ne soit une ballade pour autant, c’était un pari ce titre qui en plus ouvre le disque ? Une manière de dire que vous êtes maîtres de votre art sans vous préoccuper du reste ?

On peut dire ça ! C’est notre onzième album, dans ces conditions, comment surprendre le public (Rires) ? C’est sympa de choquer un peu notre public…


C’est donc le but de ce titre ?

Je dirais que oui… pas dans la création de la chanson en tant que telle parce qu’on sait qu’Alissa a une large boîte à outils avec des accessoires différents qu’elle peut utiliser à sa guise. On savait donc que ce serait génial de faire ça pour cette chanson mais nous ne savions pas que ce serait le premier titre de l’album : c’est le choix que j’ai fait plus tard parce que je trouvais d’entamer un album de la sorte vraiment très intéressant !


Et justement, c’est tout l’intérêt d’avoir sorti deux singles auparavant dans une veine typique Arch Enemy qui a rassuré sur la teneur de l’album à venir…

… et ne pas se soucier de savoir si tous les titres allaient être dans la lignée de ‘Handshake with Hell’, c’est vrai mais à l’inverse, ça aurait bien qu’ils se soucient un peu : c’est amusant (Sourire) !


On sait qu’Alissa excelle en chant clair, elle l’a prouvé dans le passé avant d’intégrer Arch Enemy…

C’est vrai !


Les gens ont une vision faussée des choses en me considérant comme le gardien du temple


… Dans ces conditions, pourquoi avoir pris autant de temps finalement pour proposer son chant clair dans un titre ?

Ça ne se passe pas vraiment ainsi. Les gens ont une vision faussée des choses en me considérant comme le gardien du temple qui refuse le chant clair (Rires) ! Il faut savoir qu’Alissa adore les voix hurlées, elle était fan d’Arch Enemy avant de rejoindre le groupe… elle connaît très bien notre musique… La question que nous nous posons est de savoir ce qui colle le mieux à la chanson : j’ajoute quelques mélodies à la guitare même si c’est parfois compliqué d’ajouter une autre mélodie à un travail de guitares mélodiques… Mais quelques fois, ça marche comme pour ce titre ! Sur le précédent album, nous avions également ce titre qui s’intitule ‘Reason to Believe’…


Certes, mais dans le cas présent ‘Handshake with Hell’ n’est pas une ballade…

C’est vrai, c’est un titre heavy metal mid-tempo… sur lequel elle chante avec plus de puissance…


Justement, comment cela s’est passé en studio pour Alissa ? La technique vocale du growl et du clair sont très différents, cela n’a pas été trop dur d’alterner les deux chants sur un même titre et aussi rapidement ?

Elle est vraiment très douée dans ce registre…


Et sur scène, elle ne rencontre aucun problème ?

Non, mais c’est vrai que c’est dur de hurler avec une voix très puissante et soudainement changer sur cette technique vocale différente… Elle fait vraiment un super boulot à ce niveau alternant un beau masque et un masque laid ou ironique…


Quelle a été la réaction des fans, n’avez-vous pas à faire à trop de haters qui n’aiment pas le changement ?

Oh non ! Et puis nous savoir accueillir les haters (Rires) ! Plus sérieusement, les réactions du public lorsque nous étions sur scène étaient très bonnes. Comme on l’a dit, comme nous avons sorti ces singles espacés dans le temps, ces titres ont eu une attention particulière. Les vidéos de chaque titre ont eu au moins 5 millions de vues, les gens ont donc pu se familiariser avec ces chansons et chanter avec nous : encore une fois, c’est l’effet positif de ces singles sortis à l’avance…


L’album c’est "Deceivers", doit-on y voir un message sur quelqu’un, sur notre société ?

Eh bien, nous réfléchissions à ce concept avec ces masques de tragédie en le transposant dans une direction metal, plus démoniaque… Nous voulions faire cohabiter ces masques sur notre pochette et nous avons travaillé avec un peintre et le résultat est vraiment cool !
Nous vivons une époque où la déception domine et dans laquelle pleins de gens ne montrent pas qui ils sont vraiment en portant un masque, souvent un masque sympathique qui cache en fait un être avec un comportement totalement différent… et inversement !


Et votre musique colle parfaitement à cette dualité… A ce titre, le visage d’Alissa en pleurs est entouré de personnages ayant l’air soit menteur, soit tricheur ou trompeur…

Ça c’est moi (Sourire) !


Rien ne change, nous ne sommes que des marionnettes !


… est-elle une allégorie de quelque chose que vous avez vécu ?

Tout le monde a vécu cela ! Nous vivons une époque où les choses ne sont pas ce qu’elles semblent être : une époque de désinformation, finalement ! Et comme tu l’as dit, la dualité de notre musique colle parfaitement à ce sujet en général mais des chansons l’abordent en particulier comme ‘Deceiver, Deceiver’ ou ‘Sunset Over the Empire’ qui évoque à demi-mot les guerres en Europe… Je n’espère pas que le temps que nous évoquons dans nos textes mais il y a une phrase dans ce titre qui dit  : "Revolution is a mere change of masks?" (NdStruck : "La révolution est-elle un simple changement de masques ?")… en effet, on parle de grandes révolutions mais à bien y regarder, ce sont toujours les mêmes personnes qui contrôlent tout en arrière-plan… Rien ne change, nous ne sommes que des marionnettes ! L’album traite de tout cela, la routine quoi (Rires) !


La chanson ‘The Watcher’ a un début très death metal classique, proposer ce genre de son plus brutal, comme pour ‘The Race’, sur le disque précédent…

C’est exact !


Ce titre vous sert-il à rappeler que vous restez un groupe extrême qui sait sortir de sa zone de confort ?

C’est vrai, tu as raison ! Tu sais, j’essaie toujours de repousser mes limites mais dans le même temps, je dois parfois me rappeler d’où je viens : une musique fast et heavy (Sourire) ! J’aime la musique rapide et heavy mais avec les années, c’est devenu plus facile de faire évoluer ma zone de confort vers des titres plus mid-tempos, avec plus de groove, avec la possibilité d’ajouter des éléments mélodiques… Mais quand j’écoute du metal, j’aime écouter des titres rapides, si bien que j’essaie toujours d’écrire des chansons rapides…


J’essaie d’écouter le Michael Amott de 15 ans pour garder cet esprit metal vivant !




Tu as dit qu’il était important de te rappeler d’où tu venais, à ce titre, le groupe Black Earth que tu as créé et qui revisite les débuts du groupe, te permet-il de sortir de ta routine, comme une forme de cure de jouvence pour mieux repartir de l’avant avec Arch Enemy ?

Je ne raisonne pas ainsi, mais tu as peut-être raison d’une certaine façon… C’est un groupe que nous avons créé après la sortie de "Will to Power" avec Arch Enemy et avec lequel nous avons fêté les 20 ans de notre premier album (NdStruck : "Black Earth" sorti en 1996) avec une tournée au Japon. Ça m’a permis de faire revenir mon frère (NdStruck : Christopher Amott) à la guitare, le chanteur homme originel (NdStruck : Johan Liiva)… C’était vraiment super amusant ! Nous avons fait deux tournées une en 2016 donc et une autre en 2019 : nous avons fait dix concerts du nord au sud du Japon…
Le Japon a été vraiment très important pour le groupe à ses débuts : c’est un pays qui est tombé amoureux du groupe et qui nous a permis d’atteindre le niveau auquel nous sommes aujourd’hui… alors que nous jouions dans les plus petits bars parisiens, nous étions programmés dans des grands théâtres à Tokyo : c’était assez déséquilibré à cette époque, mais au fur et à mesure des années, le groupe a grandi partout dans le monde…
Fêter ainsi cet album et jouer de nouveau ces vieux morceaux -alors que nous ne les jouons plus trop avec Arch Enemy en particulier en Europe parce qu’ils ne sont pas très connus- nous rappelle peut-être d’où nous venons ? Mais est-ce que ça influence ma composition ? Je ne sais pas, je ne sais vraiment pas : peut-être (Sourire) ? Tu sais je ne pense pas à ça : je suis très primaire et instinctif dans mon écriture musicale, je suis un musicien autodidacte, je n’ai pas un esprit analytique quand il s’agit de musique même si je le deviens plus tard… Mais au début, les premiers riffs qui sortent, quand je débute l’écriture, je bois un verre vin, je joue de la guitare et j’essaie d’écouter le Michael Amott de 15 ans pour garder cet esprit metal vivant !


Et justement que dirait le Michael Amott de 15 ans en te voyant aujourd’hui ?

Il me dirait : "Joue plus vite !" (Rires) !


Sur un ton de reproche ?

Je pense qu’il serait très surpris de l’évolution professionnelle…


Surpris et fier ?

Je suppose, mais surtout très surpris !


Pas plus que ça, je suppose que tu devais rêver de ça et notamment remplir des stades quand tu avais 15 ans ?

Non, pas vraiment… Je n’avais pas ces attentes parce que la musique dans laquelle je baignais Venom, Motörhead… qui sont les groupes les plus heavy, et puis soudainement sont apparus Metallica, Slayer, Megadeth… puis le hardcore est devenu plus metal avec des groupes comme D.I.R (Dirty Rotten Imbeciles), Corrosion of Conformity, Discharge… à l’époque, c’était comme une tempête de musique… En six mois, un style de metal pouvait devenir obsolète : un album sorti en 1982 paraissait très vieux en 1984… Ce n’est plus le cas aujourd’hui, tu ne vois pas de réelles différences entre un album sorti en 2016 ou en 2019… A l’époque, les morceaux allaient vite, c’était vraiment extrême et heavy, c’était une époque excitante pour tout fan de metal !


Je ne force pas les choses !


A l’inverse, tu étais également impliqué dans ton autre projet, Spiritual Beggars… Au regard de ton emploi du temps surchargé, ce groupe a-t-il encore un avenir ?

Non, plus vraiment ! Malheureusement, je pense que nous étions arrivés à une fin naturelle. Le groupe a eu une longue vie et a sorti neuf albums. Quand j’ai commencé le groupe, j’étais intéressé par ce genre musical et j’ai commencé à en jouer… Mais nous n’avons plus rien fait depuis 2016 et la sortie de "Sunrise to Sundown" et la tournée européenne et japonaise…
Et puis, le groupe évoluait à un plus petit niveau qu’Arch Enemy, ce qui n’est pas un problème en soi -je ne joue pas de la musique pour faire de l’argent, ce n’est pas mon but principal ; la musique est ma passion et mon hobby avant d’être une carrière …- mais c’est surtout que je n’ai plus écrit de musique naturellement dans le style de Spiritual Beggars depuis cette époque.
Mais bien sûr, si demain, j’ai de nouvelles idées dans ce style, j’appellerais les mecs pour leur dire que ce serait cool de refaire quelque chose ensemble… Mais je ne force pas les choses !


Pour en revenir au dernier album d’Arch Enemy, ‘Exiled From Earth’ est un titre à part dans une idée proche du son heavy épique d’un Amon Amarth et donc moins death dans l’âme. Te retrouves-tu dans cette idée de sortir du son death metal de temps à autre ?

Je ne sais pas. Amon Amarth est un groupe avec lequel nous avons tourné, je les connais bien mais je ne pourrais pas te dire si c’est une influence… Je dirais plus que le riff est plus inspiré des vieux Manowar mais également avec un côté Iron Maiden dans les solos.


On le sait et on le constate à chacune de nos interviews, tu es un passionné de musique avec des milliers d’idées de riffs en tête… Gardes-tu la main sur la composition de tous les titres ou laisses-tu un peu d’espace aux autres membres pour proposer ses idées sachant que je suppose que c’est délicat de partager l’écriture au sein d’Arch Enemy qui est finalement ton bébé ?

C’est vrai, tu as raison (Sourire) ! Je travaille de façon très rapprochée avec notre batteur, Daniel (NdStruck : Daniel Erlandsson), nous en avons parlé récemment en me disant que j’apportais 80% des chansons et que je lui laissais un petit espace pour incorporer ces idées et concrètement, il était très content, il me soutient, m’aide et permet d’améliorer les chansons que j’amène : c’est un musicien très talentueux qui joue également de la guitare et c’est aussi l’ingénieur du son de nos démos, de nos albums… il fait la majorité de nos orchestrations… Non, c’est un vraiment musicien talentueux, j’ai besoin de lui (Rires) ! J’ai vraiment de la chance de pouvoir compter sur ses idées : nous avons vraiment eu de la chance de nous trouver ! Et puis, il ne faut pas oublier qu’Alissa travaille beaucoup sur les textes également…



Même si tu l’as dit en d’autres termes, le groupe vieillit... 

On va dire avec plus d’expérience (Sourire)…


Je dois donner plus pour avoir le même résultat




… et en est déjà à 11 albums au compteur. La routine peut menacer, comment vis-tu cette idée de vieillir pour un musicien ?

C’est assez fou parce que je pensais à ça quand je suis allé voir Exodus, Testament -des groupes de la génération avant nous-, mais c’est vrai je ressens déjà ça : je dois donner plus pour avoir le même résultat, c’est comme un sportif qui a plus mal que quand il avait 25 ans (Rires) !


Et pour en revenir à ces groupes de la génération précédente, te disais-tu que tu voulais vieillir comme eux ?

Je ne pense pas trop à ça. En revanche, quand Lars Ulrich est venu à notre concert à San Francisco, on a traîné ensemble des heures alors que c’était la première fois que je rencontrais un membre de Metallica. Et c’est un exemple, il m’a montré comment il faut être quand tu as atteint une telle position dans le grand plus groupe du monde. C’est une personne très sympa, très intéressante, très talentueuse et à l’écoute ce que je n’attendais pas… Mais bien sûr que je regarde vers ces exemples Metallica, Slayer, Megadeth… ces mecs sont des survivants mais d’une certaine façon, je suis en train d’arriver également à ce point… peut-être même que certains me voient déjà ainsi (Rires) !


En parlant de ceux qui te voient, outre l’âge, tu dois constater dans les yeux de certains de l’admiration, ça doit être une fierté ?

Bien sûr, mais j’essaie d’être le plus normal possible, je ne me considère pas au-dessus du lot. Mais c’est vrai que j’ai une histoire
Mais pour en revenir à ta question, je commence à un peu m’inquiéter de ça "comment vieillir dans cette musique ?" et c’est ce à quoi je pensais que je regardais Exodus et Testament… Quand tu joues du blues, c’est beaucoup plus facile non pas à jouer en tant que musique mais c’est plus "relax", parce que tu te dois d’être dur quand tu joues du metal, les tempos sont élevés en termes d’intensité… C’est une question vraiment intéressante mais comme je te le disais, nous avons l’exemple de Metallica qui nous montre ce qu’il est possible de faire… Et dans mon cas, je croise les doigts pour que ça se passe au mieux : à ce jour, je n’ai pas de problèmes aux mains ou aux bras…


Je suis un guitariste metal qui ne pense qu’à ça tous les jours


On croise effectivement les doigts… et quand on s’appelle Arch Enemy, une telle carrière, a-t-on encore des attentes quand on sort son onzième album ?

Bien sûr ! Comme je te l’ai dit, c’est une passion et je n’ai pas d’autre hobby comme le golf ou jardiner… : je suis un guitariste metal qui ne pense qu’à ça tous les jours (Rires) ! Je continue à jouer de la guitare tous les jours pendant des heures quand je suis chez moi…


Et ça explique également pourquoi tu es toujours si productif et que tu continues sans cesse à te renouveler…

C’est ma mission en quelque sorte… Je dois parfois me forcer -et je pense que c’est une bonne chose- mais je vais également aux concerts…


Et rendez-vous prochainement aux vôtres…

Merci, c’était cool !


Merci à Noise pour sa contribution...


Plus d'informations sur https://www.facebook.com/archenemyofficial
 
(1) COMMENTAIRE(S)  
 
 
CHILDERIC THOR
29/07/2022
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Mauvaise nouvelle : Spiritual Beggars est plus ou moins enterré. Dommage, je préfère quand Amott fait du hard rock ou du stoner !
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