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TITRE:

Alcatraz Festival 2019 - Courtrai- Jour 2 - 10 Aout 2019


TYPE:
COMPTE-RENDUS DE CONCERT
GENRE:

HEAVY METAL



L'affiche de ce deuxième jour est aussi riche que celle du premier et la météo capricieuse ne va pas gêner son parfait déroulement avec en point d'orgue Avatar en représentation.
NOISE - 03.09.2019 -
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La première journée de l’Alcatraz a été une réussite et un joli marathon qui en usé quelques-uns. Mais personne n’a envie de faiblir face à ce deuxième jour du 10 août qui s’annonce tout aussi riche. Riche mais mouvementé car à l’arrivée sur le site force est de constater qu’une partie est bouclée devant la Prison. En raison d’une alerte aux grands vents le programme est chamboulé, les hostilités débutent dans la Swamp à l’abri et tout au long de la journée une épée de Damoclès planera sur le festival avec un risque d’interruption.

Tout commence à 12h10 dans la Swamp avec Hell City. La formation belge est peu connue en dehors de ses contrées mais possède une base de fans solide et la tente est correctement remplie.  Porté par une Michelle Nivelle énergique, le groupe propose un heavy metal puissant avec quelques passages thrash et une pincée de growl proposée par le batteur Tommy Goffin. Cela va donner un excellent concert, il y a du Doro mais aussi des influences proches d’un Unleash The Archers par la voix puissante de Michelle. Les riffs et soli sont costauds mais la mélodie est au centre du propos et chaque titre fait son effet avec un côté entraînant sympathique. Le côté puissant va remuer le public avec quelques circle pits. Hell City n’invente rien de neuf mais il a une belle fraicheur, il a manié la poudre heavy avec envie et a lancé la journée de belle manière.

Dehors les conditions se sont un peu améliorées, le vent souffle très fort mais les concerts sont maintenus. Of Mice & Men prend la scène d’assaut avec un peu de retard mais avec énergie. Les Américains ont déjà une solide carrière avec un metalcore classique pas loin d’un Bullet For My Valentine qui va ravir les fans les plus jeunes du public et quelques curieux. Tout cela déboite et des tires comme ‘Defy’ ou ‘Earth & Sky’ font leur effet. Au chant on retrouve l’alternance entre growl costaud et chant clair tandis que quelques riffs bien sentis, droit dans une idée metalcore pas loin d’In Flames, font leur effet. Le son est correct malgré les conditions et la foule bien présente apprécie cette prestation. Dans la suite ‘Mushroom Cloud’ ou ‘Pain’ auront montré l’aisance de la formation pour un son à la fois accrocheur et puissant. Of Mice & Men a donné une prestation solide, il a su faire parler la poudre et ravi les amateurs du genre.



On reste dans le metalcore avec Bury Tomorrow. La formation prend la place de Carnation dans la Swamp et se retrouve un peu à l’étroit avec son immense rampe et son back XXL. Le groupe a ses fans et la tente est rapidement blindée avec des premiers rangs prêts à en découdre.  La décharge qui va s’abattre va être énorme, le groupe a la rage et le montre avec férocité, utilisant tout les éléments d’un metalcore costaud, pas loin de Killswitch Engage ou de As I Lay Dying. Dès l’entame avec ‘No Less Violent’ et ‘Earthbound’, la fosse est en feu et les circle pits s’enchainent sans ménagement. On sent que le groupe a de la bouteille car il tient la scène avec à sa tête un Daniel Winter-Bates charismatique et fort en gueule qui sait aller chercher son public en le haranguant. ‘More Than Mortal’ est toute aussi furieuse et fait un sacré impact avec des riffs tranchants. De temps à autre le groupe sait ralentir le rythme avec un chant clair typique proposé par le guitariste Jason Cameron. En fin de concert ‘Man On Fire’ et ‘Black Flame’ achèvent une prestation de haute volée. Bury Tomorrow a certes pu effrayer les métalleux purs et durs mais il faut lui reconnaitre une belle force de frappe qui lui a permis de faire un carton.

Après ce duo de metal moderne on repart vers un heavy classique sur la Prison avec  Sanctuary. Warrel Dane nous a quittés en 2017 mais sa formation a décidé de continuer son chemin pour lui rendre hommage sur une tournée avec Joseph Michael au chant.  Le vent est encore fort mais cela ne va pas handicaper un set qui démarre sur les chapeaux de roues avec ‘Arise And Purify’. Le plaisir de retrouver ce power metal teinté de progressif est fort et l’émotion est  au rendez-vous. Au chant Michael monte haut dans les aigus et fait bonne figure. Les riffs sont heavy et on ressent chez les musiciens une joie certaine de fouler les planches. ‘Frozen’ et son ton plus progressif fait un tabac puis ‘Battle Angels’ confirme, le chant est toujours bien en place. Il confirme son aisance sur ce répertoire exigeant avec ‘Termination Force’, puis se fait conteur sur ce titre plus sombre avec un joli côté horrifique. ‘Die For My Sins’ est ensuite une petite claque de power classieux, la chanson faisant un carton auprès d’un public attentif. Enfin avec ‘Future Tense’ ou ‘Taste Revenge’ le concert s’achève de belle manière avec cette même force métallique ne négligeant pas d’excellentes mélodies de guitare. Sanctuary est vivant et en forme, il a rendu un bel hommage à son chanteur disparu et semble même relancé pour une nouvelle vie que l’on suivra avec intérêt.



Fifth Angel mène une deuxième carrière depuis 2017 et nous rappelle que dans les années 80 il était un espoir pour la scène power mélodique. Autour du trio principal on retrouve deux nouveaux membres dont Steven Carlson qui a pris le poste de chanteur récemment et qui a eu peu de temps pour se familiariser avec le répertoire. Mais cela ne va pas se sentir, au contraire la cohésion de l’ensemble est remarquable. D’entrée avec ‘The Night’ le ton est donné, chacun savoure une belle vitesse de frappe, ça joue vite avec un sens de la mélodie qui marque et des soli dans la lignée du genre. ‘Cathedral’ est droit dans cette idée de power old shcool, Carlson est parfait et assure avec charisme. ‘Stars Are Falling’ est un des moments forts, le public apprécie un refrain au top et des mélodies fortes. ‘Dust To Dust’ est issue du nouvel album et prouve la pertinence de ce retour, on ne peut que savourer ce côté accrocheur et mélodique. ‘Fifth Angel’ ou ‘We Rule’ sont de la même efficacité et ravissent un public d’amateurs.  Porté par un excellent chanteur, Fifth Angel a montré une belle fraîcheur tout le long d’un concert de tout premier ordre.



Dehors il y a du monde qui attend les Japonais de Crossfaith. Il faut dire que le groupe bénéficie d’un effet de curiosité en raison d’une réputation scénique explosive.  Originaire d’Osaka le combo mixe metalcore et éléments beat dance pour un résultat dynamique. Devant une foule curieuse et attentive puis survoltée le groupe va mettre le feu avec une rare énergie. Bien souvent l’impression d’être sur un dance floor sera forte. D’entrée avec ‘Catastrophe’ puis ‘Xeno’ le ton est donné. Le côté pile électrique des musiciens est impressionnant, derrière sa table de mixage Terufumi ne tient pas en place et il ira souvent se balader pour haranguer la foule. Au chant Kenta alterne entre growl et chant clair dans la tradition metalcore et à ses côtés on retrouve un son classique inspiré de la scène suédoise. Les circles pits se lancent dès le deuxième titre et l’ambiance est torride malgré le vent frais. La suite va être du même acabit, ‘Make A Move’, ‘Kill’Em All’ ou ‘The Perfect Nightmare’ mettent le feu et confirment l’aisance scénique d’un groupe hors normes qui aime bousculer les codes. Crossfaith a fait forte impression, il a été une découverte pour beaucoup et a fait planer un joli vent de folie sur la Prison.



Dans la tente la foule est au rendez-vous pour accueillir l’un des leaders du death mélodique, Soilwork. Avec "Verkligheten", le groupe suédois a sorti une bombe taillée dans le meilleur du genre avec un bel accent sur le côté mélodique. Chacun attend de se prendre une bonne leçon en compagnie de Björn et ses camarades. L’intro de l’album retentit et fait son effet avec son petit côté mystique puis ‘Arrival’ déboule et fait un carton. Le son est parfait, claviers et guitares tissent en harmonie un son à la fois puissant et accrocheur et à côté Björn alterne avec facilité entre growl et chant clair. Après ce début boulet de canon, ‘Nerve’ puis ‘Full Moon Shoals’ confirment la forme du groupe, faisant apprécier sa capacité mélodique et sa puissance de frappe portée par les riffs en harmonie de Sylvain et David. Sur la deuxième, le chant clair de Björn est parfait, l’expérience avec The Night Flight Orchestra l’ayant rendu encore plus sur de lui. La suite sera tout aussi excellente, l’ambiance dans la tente est chaude. ‘Bastard Chain’ ou ‘The Ride Majestic’ sont également formidables. La fin du concert approche déjà et ‘Stabbing The Drama’ et le petit nouveau ‘Stalfagel’ l’achèvent en beauté avec cette même facilité à mixer les ambiances. Soilwork aurait mérité un temps de jeu plus large, il a fait forte impression et montré sa grande forme à un public ravi de cette si belle claque de death mélodique.

La météo est encore délicate quand Prong débarque sur la Prison mais heureusement le vent n’empêchera pas le concert de se dérouler normalement. Le trio mené par Tommy Victor demeure un de ces crossover thrash qui sait donner de jolis coups de poings mais qui sait aussi faire parler une facette wave, punk et  industrielle. Le public est bien présent, de plus le groupe met à l’honneur l’album "Cleansing" pour ses 25 ans et l’idée de retrouver plusieurs extraits de ce brûlot est alléchante. Avec ‘Unconditional’ le groupe repart d’abord vers "Prove You Wrong" pour un résultat parfait - ce titre est un classique de thrash groovy grâce à la voix parfaite d’un Victor en pleine forme. Avec ‘Lost And Found’ et ‘Beg To Differ’ on reste dans les classiques des années 90. Le délice est total, avec un côté hypnotique, une force teintée de wave et un petit côté vicieux très sympathique. Le concert ne va cesser de monter en puissance et les cinq extraits de "Cleansing" vont faire leur effet. ‘Cut-Rate’, ‘Broken Peace’, Another Worldly Device’ ou ‘Whose Fist Is This Anyway?’ sont des claques taillées dans le meilleur du genre, qui ravissent le public savourant ce coté puissant et accrocheur avec une facette indus pas si loin d’un Ministry. Le dernier extrait, ‘Snap Your Fingers, Snap Your Neck’, achève les hostilités de la meilleure des manières. Prong a donné une splendide prestation, tonique et puissante et a confirmé que dans sa catégorie il restait loin devant la concurrence.



Dans la Swamp, le thrash est à l’honneur avec la venue de Flotsam And Jetsam. Pour beaucoup le groupe s’est arrêté en 1987 avec le départ de Jason Newsted. Pourtant la formation américaine n’a jamais lâché l’affaire et mène une carrière honorable avec quelques albums percutants. Le petit dernier en date, "The End Of Chaos" étant même ce qu’elle a fait de meilleur depuis ses années de gloire. Emmené par un Eric A.K. fidèle au poste, elle va montrer sa force et sa vitalité. L’entame avec ‘Prisoner Of Time’ est une  claque, ce titre récent montre que le groupe n’a rien perdu de sa hargne. Le rythme est soutenu et au chant Eric a le ton abrasif qu’on lui connait avec un petit grain mélodique qui fait son charme.  La suite avec ‘Desecrator’ est intense, on sent que les musiciens ont envie d’en découdre avec une envie de tout démonter. Le public apprécie la claque et se remue de belle manière.  Dans la suite ‘Demolition Man’ confirme : le titre est une tarte dans la tronche avec un riff énorme et un rythme soutenu. Autre nouveauté, ‘Recover’ aura aussi fait son effet de même que le classique ‘No Place For Disgrace’ qui a conclu un set de haute volée. Flotsam And Jetsam a montré qu’il était en forme, ni ringard ni dépassé. Au contraire la formation semble en meilleure forme que jamais, prête à en découdre de plus belle.



Une autre légende enchaine dehors, U.D.O. en a fini avec Accept et a repris les routes sous son nom pour interpréter son répertoire solo. Le chanteur hurleur ne se fatigue jamais et parcourt les routes inlassablement avec son fils Sven derrière les futs et un line-up solide. Il va nous proposer une solide prestation taillée dans le meilleur d’un heavy purement germanique avec d’excellents titres.  Sûr de lui, il va démarrer avec deux titres de son dernier album "Steelfactory" ; ‘Tongue Reaper’ et ‘Make The Move’ prouvent la forme du groupe. Les riffs sont aiguisés, UDO est en pleine forme et s’arrache les cordes vocales et on admire un Sven impressionnant de puissance. Au milieu de la puissance brute il se dégage un côté mélodique typique, notamment dans le deuxième titre pas loin d’Accept. Derrière ‘24/7’ est toujours aussi délicieuse avec son côté hard rock et son refrain irrésistible. ‘Mastercutor’ dotée de son intro festive confirme qu’il est un tube irrésistible puis l’enchainement ‘Independance Day’, ‘Vendetta’ fait un joli carton. Ces morceaux directs dotés de refrains évidents sont décidément taillés pour la scène. Le petit nouveau ‘Rising High’ est lui aussi de grande qualité avec de nouveau une partie instrumentale de haute volée. En fin de concert les classiques s’enchainent, ‘Holy’, ‘Animal House’ et ‘Man And Machine’ sont des tueries heavy qui rencontrent un franc succès. Enfin, avec son intro enfantine ‘They Want War’ achève le concert de belle manière et se montre d’une sacrée pertinence plus de 30 ans après son écriture. U.D.O. a donné un très bon concert, le groupe a prouvé qu’il pouvait vivre sans Accept et qu’il restait une sacrée référence en matière de heavy metal.



La Swamp accueille un des grands noms du death metal avec Hypocrisy. Peter Tägtgren et ses compères se sont fait discrets ces derniers temps et la foule est là pour les accueillir. Désireux d’en découdre, le groupe ne perd pas de temps et envoie la purée avec un énorme ‘Fractured Millenium’. Le titre colle une  claque à tout le monde avec intensité taillée dans le meilleur du genre. ‘Valley Of The Damned’ enfonce le clou, Peter est en forme et a toujours son charisme froid et habité, ses hommes tissent avec lui un univers death hargneux avec une férocité jouissive. Le plus récent ‘End Of Disclosure’ est aussi furieux et écrase tout sur son passage avec un côté death metal pur et dur impressionnant. ‘Adjusting The Sun’ et ‘Eraser’ font mal et la fosse réagit dans une bonne chaleur. Le medley composé d’extraits de ‘Penetralia’, ‘Pleasure Of Molestation’ et ‘Osculum Obscenum’ fait ensuite un carton avec un côté old school féroce. La fin du concert va être brillante et confirmer la classe d’un groupe qui a su garder intacte sa force et son envie. ‘Fire In The Sky’, ‘War-Path’ et ‘The Final Chapter’ sont d’autres perles taillées dans le meilleur du death métal rentre-dedans mais qui sait proposer des respirations. Enfin le classique ‘Roswell 47’ achève la prestation en beauté avec ce même côté puissant mais accrocheur que ça soit par les riffs ou par le chant vicieux de Peter. Hypocrisy a fait plaisir à ses fans et a montré une belle et grande forme.

Dehors les fans sont massés pour accueillir Thin Lizzy. Phill Lynott n’est plus là mais Ricky Warwick et Scott Gorham les compères de Black Stars Riders remettent le couvert de temps en temps pour célébrer la mémoire du bassiste irlandais. Pour cette tournée ils ont réuni un line-up royal avec Troy Sanders de Mastodon à la basse, Scott Travis de Judas Priest et Darren Wharton au clavier. Ce tribute hors normes fait saliver et quand la sirène retentit il y a le petit frisson qui est là à l’idée de retrouver des titres ayant marqué l’histoire du hard rock. D’entrée avec ‘Jailbreak’ le voyage dans le temps est total. On sent que les musiciens sont heureux d’être présents. Au chant Warwick impressionne avec un mimétisme très fort avec Lynott. ‘Are Your Ready’ est jouissive, parfait moment de hard rock elle rencontre un franc succès. Dans la lignée ‘Do Anything You Want To’ fait un tabac, Warwick sort les percus, et la classe de ce titre mélodique et entrainant éclabousse une foule sous le charme. Ce hard 70’séduit fortement avec cette force couplée à un sens mélodique hors normes. Dans cette idée ‘Cold Sweat’ et ‘Don’t Believe A Word’ sont jouissives et parfaitement interprétées par un groupe en place. La suite premet de retrouver les tubes hard comme ‘Emerald’ ou ‘Waiting For A Alibi’ et ‘Rosalie’. Mais il y a aussi de l’émotion brute: le plus groovy et teinté de blues ‘Got To Give It Up’ est d’une chaleur intense. ‘Roisin Dubh (Black Rose)’ est toujours formidable à savourer avec son côté rock irlandais prenant. ‘Cowboy Song’ prend aux tripes tant le feeling de l’original est au rendez-vous. Enfin ‘The Boys Are Back In Town’ et ‘Whiskey In The Jar’ sont au rendez-vous, et ces tubes intemporels sont délicieux à savourer. L’hommage a été parfait de la part de musiciens mettant leur égo de côté pour se mettre au service de la musique. Thin Lizzy et le souvenir de Phil Lynott sont vivants et on espère que cela continuera très longtemps encore.



Dans la Swamp un vent malsain s’apprête à souffler avec Mayhem. Attila, Hellhammer et Necrobutcher sont attendus, autant par curiosité eu égard à la réputation du groupe que par amour de ce black metal primitif. L’ambiance est glauque dès l’intro, même si le groupe ne joue pas dans le noir total et nous permet de voir les musiciens. ‘Ancient Skin’ lance les hostilités sans pitié, le son est crade et le rythme intense, Attila hurle comme un damné et tout cela prend à la gorge. ‘To Daimonion’ est aussi malsaine, la salle est blindée et chacun a l’impression d’assister à une messe noire  avec un chant déclamé qui prend le relais des hurlements. La suite du concert sera aussi prenante ; le son sera cependant nettement meilleur et les classiques comme ‘De Mysteriis Dom Sathanas’, ‘Carnage’ ainsi que ‘Freezing Moon’ et ‘Pure Fucking Armageddon’ auront fait leur effet. Mayhem a fait mal et a pris plaisir à le faire avec ce concert intense. Certes le groupe joue sur son aura et n’a pas l’ampleur artistique de pas mal de ces confrères mais il y a ce côté culte qui lui donne son charme vénéneux qui donne envie de retourner s’y frotter.



Le grand moment de la journée arrive sur la Prison. Le vent est calmé et tout est paré pour accueillir le freak show présenté par Avatar. Pour ce concert, son premier en tête d’affiche d’un festival, le groupe met les petits plats dans les grands. Un DVD est prévu et un tee shirt spécial pour la date a été mis en vente. Le décor est splendide avec un gigantesque logo lumineux, un étage au niveau de la batterie, le tout avec les couleurs du groupe comme les étendards d’une nation. Comme au théâtre et devant une foule considérable, le concert va se lancer doucement avec l’apparition du Roi, un long discours du maître de cérémonie qu’est Johannes et un premier feu d’artifice. L’ambiance est énorme et dans les premiers rangs on distingue nombre de personnes grimées comme le chanteur fou. ‘A Statue To The King’ puis ‘Hail The Apocalypse’ lancent le concert de manière explosive. Ce metal alternatif porté par le chant de Johaness, théâtral et digne d’un Alice Cooper est d’une rare efficacité avec des refrains fédérateurs et une jolie puissance de frappe. Tout le concert sera un gigantesque spectacle avec des lumières impressionnantes et pas mal d’interludes avec un Johannes très bavard et heureux d’être devant tant de monde.

Bien sûr il faut rentrer dans le trip Avatar, ce côté spectacle peut surprendre et rebuter mais une fois dedans il est difficile d’en sortir. Niveau titres il y a quelques sacrés bons missiles, avec des moments puissants qui rappelent qu’au-delà du spectacle Avatar est un groupe de metal pas loin du côté déjanté d’un System Of A Down. ‘Paint Me Red’, ‘King’s Harvest’ ou ‘Ready For The Ride’ envoient la sauce avec force et de gros riffs. Au chant Johannes hurle avec hargne mais sait aussi proposer un peu de chant clair pour alléger le propos. Tout cela fait bien remuer la tête d’un public à fond. A côté il y a ces titres qui font la particularité du groupe et qui transportent dans un cirque déjanté. La folie douce d’un ‘Bloody  Angel’ oscillant entre violence et mélancolie a pris aux tripes. Le tube ‘The Eagle Has Landed’ a fait un carton avec son refrain fédérateur, puis en moins de deux minutes ‘For The Swarm’ a montré que le groupe était vraiment fou. Enfin Puppet Show aura été un énorme moment avec ses airs de fanfare avec Johannes maniant le trombone avec classe. Tout cela est passé très vite et la fin du show s’annonce. Le final va être grandiose avec la force d’un ‘Let It Burn’, le côté cinématographique de ‘King After King’ ou encore le tube immense qu’est ‘Smells Like A Freakshow’ avec son côté à fleur de peau prenant. Enfin après un ultime interlude le spectacle se conclut avec ‘The King Welcomes You To Avatar Country’ avec les confetti et le sentiment que la fête a été belle. Avatar a proposé un gros spectacle, vivant et barré comme au cinéma, et a montré qu’il avait le niveau pour être une tête d’affiche. Il ne fait pas de doute que pas mal iront se procurer le DVD de ce concert mémorable dès qu’il sera disponible.



Ceci achève pour nous une journée bien remplie et qui a vu pas mal de gens laisser des forces avec cette météo capricieuse. Il reste une journée de festival, et celle-ci s’annonce toute aussi riche que ses devancières.



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