En cette fin mai, Music Waves est à Bully pour assister à une nouvelle édition du Bully On Rocks. Deux fois par an l’association HMMA met à l’honneur le hard rock classique pour le plus grand bonheur de fans de plus en plus nombreux. Cette huitième édition a d’ailleurs affiché complet quelques jours avant sa tenue. Cette année encore dans la salle François Mitterrand nous allons retrouver quatre formations avec des découvertes et une tête d’affiche internationale bien connue des amateurs de heavy metal.
La salle est déjà pleine quand les Français de Dirty Dogz prennent la scène d’assaut. Il faut d’emblée souligner à quel point la salle est accueillante et confortable. De plus le fait d’avoir ouvert les portes longtemps avant le début du concert a permis aux gens de profiter du confort du hall d’entrée. Le concert est ensuite lancé de manière habituelle par Bertrand : il rend hommage aux organisateurs et au public puis présente le groupe avec sa gouaille habituelle. Originaire du Havre, Dirty Dogz œuvre dans un hard rock à l’australienne entre Airbourne et AC/DC et a sorti récemment un EP 4 titres. Désireux de marquer les esprits, le quatuor fonce dès le début avec ‘Come On Baby’, titre dans un ton hard à l’australienne, direct avec une belle énergie. La voix éraillée de Simon est parfaite et même assis chacun a envie de se remuer et de taper du pied en rythme. L’enchainement avec ‘Pussy Wet’ est rapide, il n’y a pas de temps mort et on apprécie un titre qui envoie la sauce avec des chœurs typiques.
Le public répond bien et avec ‘New Bitch’ va savourer un côté AC/DC. Le titre fait un joli carton et l’ambiance monte avec un Simon qui fait lever le public avec énergie. ‘Rock’n’Roll’ puis ‘Go Back’ sont toutes aussi parfaites dans un esprit à l’ancienne et donnent franchement envie de se remuer. Les applaudissements sont nourris et avec ‘No Born To Loose’ le groupe enfonce le clou. Porté par un riff nerveux le titre est une jolie claque. ‘Fuckin Misery’ fait lui aussi un tabac avec son refrain direct efficace et son ton hard rock’n’roll entrainant. Le concert passe à toute allure et la fin approche déjà. ‘Girl In The Night’ est une jolie décharge dotée d’un refrain parfait. ‘Ready To Rock’ porte bien son nom et met le feu avec un excellent solo. Enfin ‘Follow Us’ et ‘Wheels Of Fire’ achèvent en beauté une brulante prestation parfaitement maîtrisée. Dirty Dogz a été une excellente mise en bouche, il a été une jolie découverte pour beaucoup et a les moyens de rapidement se faire un nom dans cette meute de renouveau du hard rock 70’s.
Nous partons en Grande-Bretagne avec The Burning Crows. Peu connu chez nous, le groupe a déjà une belle carrière depuis ses débuts en 2010. Il évolue entre hard rock classique et hard US et a ouvert pour les Quireboys. La salle est pleine et chacun s’attend à faire une de ces découvertes dont les organisateurs ont le secret. Personne ne va être déçu tant cette heure de concert va être riche. Ces jeunes musiciens vont amener un grand vent de fraicheur avec de la simplicité et une folle énergie au service du rock. D’entrée ‘Behind The Well‘ rencontre un succès certain. Le titre est à la fois puissant et mélodique, porté par la voix de Whippz avec un grain rocailleux parfait. Tout cela fait taper du pied et un excellent solo fait son effet sur un public sous le charme. Whippz a un charisme certain, ‘All The Way‘ est tout aussi remuante et confirme la belle classe du groupe pour mixer les genres. ‘Goodbye To The Sunshine ‘ démarre avec un côté blues puis se fait très accrocheur avec un chant voilé dans l’esprit de Nickelback ou de Bon Jovi. Encore une fois la partie instrumentale est parfaite et chacun apprécie cette belle leçon.
Le concert est déjà une réussite et la suite va être savoureuse. On apprécie un speech frais et sympa, on sent les musiciens heureux d’être là pour partager leur musique. Puis ‘Shot Up, Get Down ‘ est une belle décharge de hard rock avec l’esprit d’Aeromsith qui plane sur ces talentueux jeunes gens. ‘Little Bit More’ puis ‘The Queen’ sont toutes aussi excitantes, le groupe envoie la sauce avec classe et fait un tabac. L’enchainement entre ‘Going Down’ et ‘Shine’ est encore plus énorme. The Burning Crows y démontre tout son talent pour ce hard rock accrocheur et puissant avec une chaleur digne des plus grands et pas si loin d’un Cinderella. Entre les deux titres Whippz remercie le public, les applaudissements sont nourris, l’ambiance est excellente et chacun savoure ce bon moment. Le final approche et avec ‘She’s The Summertime’ puis ‘Time’ le groupe confirme un talent certain pour des chansons accrocheuses aux refrains en or. Les musiciens montrent un feeling énorme et délivrent des soli de grande classe. Le succès est total et le groupe balance une dernière chanson pour finir en beauté. ‘Feels Like Home’ est un excellent titre de hard rock qui déboite avec un super refrain et un chant rocailleux chaleureux. The Burning Crows a été une jolie découverte pour beaucoup, il faudra le suivre de près à l’avenir : les organisateurs ont encore eu le nez creux en allant le dénicher.
Avec Hardbone nous partons à Hambourg. Bien connu chez lui avec déjà 4 albums et pas mal de dates, dont une participation au festival de Wacken et bientôt une tournée avec Rose Tattoo, le groupe est encore méconnu en France. Il délivre un pur hard rock teinté de rock’n’roll dans l’esprit des anciens et va balancer une prestation énergique qui va remuer la salle. D’entrée avec ‘Bottlemate’ le groupe balance une décharge d’énergie pure qui met le feu. Le chant éraillé et mâtiné de bourbon de Tim Dammannfait son effet. On nage dans un pur hard rock qui envoie du steak et l’accueil est royal. ‘This Is Rock’n’Roll’ enchaine, le groupe affiche une bonne humeur certaine et ce titre remuant est tout aussi prenant. Il y a un riff costaud, des chœurs typiques et un rythme qui fait taper du pied. Tim va chercher le public avec charisme et le succès est total. ‘Wild Nights’ est taillé dans le même esprit et fait un effet bœuf en forme de grosse baffe rock’n’roll que ne renieraient pas Motörhead ou AC/DC. Tim s’adresse au public et confirme son capital sympathie. ‘Sound Of The City’ est un très bon moment remuant et chargé d'un esprit hard 70’s brulant.
Hardbone a déjà gagné la partie et la suite du concert va être un intense moment de communion avec le public. ‘Grave Digger’ est une autre claque éructée avec conviction par un Tim qui possède la gouaille des meilleurs du genre. Pour la chanson suivante il invite le public à participer en chantant le refrain pour un résultat sympathique. ‘Walking Talking Sexmachine’ fait un carton, son refrain étant idéal pour être repris en chœur. ‘Hellevator’ va être un autre grand moment, ce titre taillé dans le meilleur d’un hard old school est l’occasion pour Tim et son compère guitariste d’aller se balader dans la salle. L’effet est garanti et la suite de ce titre aux allures de jam est un ravissement. ’Barfly’ est une excellente décharge de hard rock. Le public est debout pour acclamer le groupe qui apprécie et la dernière ligne droite va être grandiose. Avec ‘No Man’s Land’ il envoie la purée avec force et remue son monde. Les gens passent plus de temps debout qu’assis et les deux derniers titres vont achever le concert en beauté. ‘Neckbreaker’ puis ‘One Last Shoot’ sont de belles salves de hard rock’n’roll avec de nouveau ces chœurs impeccables. Hardbone a été une belle découverte pour pas mal de gens. Le groupe confirme que le style ne vieillit guère et qu’il a encore de beaux jours devant lui avec une fougue intacte.
La soirée a été belle mais il reste un gros morceau avec la venue d’un grand nom de la mythique NWOBHM, Tygers Of Pan Tang. Plus de 40 ans après sa création, le groupe anglais est en pleine forme et mène une belle seconde carrière. Robb Weir tient fermement la barre avec à ses côtés un solide line-up dont le très bon Jacopo Meille au micro. Le Nord a eu la chance ces dernières années de savourer le groupe, le concert de Raismes de 2017 restant dans les mémoires. La salle est donc chaude pour accueillir cette légende pour sa seule date en France de la saison. Avant le début Bertrand rend de nouveau un bel hommage au public et reçoit une ovation méritée. Le public est ainsi chaud quand l’intro retentit. Celle-ci est idéale pour mettre l’ambiance et la seconde partie de l’intro met carrément le feu. ‘Only The Brave’ lance le concert de la meilleure des manières : cet extrait du dernier album de 2016 est une pure décharge de heavy metal avec un riff énorme, un chant puissant et un refrain teinté d’une belle force épique. ‘Love Don’t Stay’ nous renvoie ensuite avec bonheur vers "Crazy Nights" sorti en 1981. L’accueil est énorme pour ce classique à la fois puissant et mélodique avec un solo de feu taillé dans le meilleur du heavy à l’ancienne. Le charme de ces années opère et chacun apprécie cette leçon.
Après un speech sympa, Tygers Of Pan Tang reste dans ses années de gloire avec ‘Lonely At The Top’ issu d’un "The Cage" un peu oublié. Accrocheur et teinté de FM il est un bon moment avec un excellent riff et un solo en or. Robb va même au contact des premiers rangs dans une franche bonne humeur. La suite va être l’occasion de rester dans l’âge d’or avec trois titres issus de "Spellbound" et "Wild Cat". ‘Gangland’ est une claque qui déménage et nous rappelle toute la force du heavy de cette époque, l’excellent final instrumental de la chanson faisant son effet. ‘Euthanasia’ est une énorme décharge métallique avec un chant puissant et une rage faisant plaisir à savourer. Enfin ‘Take it ‘ est toute aussi excellente. Jacopo en profite pour raconter que cette chanson est la première qu’il ait chantée ; ce classique fait un joli carton avec un refrain énorme taillé dans le meilleur du heavy des années 80. Avec ‘Keeping Me Alive’ le groupe revient sur "Ambush" sorti en 2012. Entre un chant puissant et enlevé et un gros riff il confirme la pertinence de la carrière récente du groupe. D’ailleurs ensuite avec ‘Glad Rags’ extraite du dernier album éponyme il envoie la purée avec une force à faire pâlir nombre de jeunes formations. Pour suivre, ‘Don’t Stop By’ et ‘Slave To Freedom’ retournent vers "Spellbound" et "Wild Cat" avec bonheur. Chacun savoure ce chant au top ainsi que les interventions brillantes d’un Rob chef d’orchestre au meilleur de sa forme.
La dernière partie du concert s’annonce et pour la lancer Tygers Of Pan Tang nous propose ‘Spoils Of War’ un extrait de son futur nouvel album. Bien heavy, il promet un disque qui envoie du lourd. Le retour au passé et à "Crazy Nights" se fait avec ‘Raised On Rock’. Jacopo rend d’abord un bel hommage à Robb pour sa persévérance et son travail au service du metal. Puis le titre fait un sacré carton, son côté speed en décoiffe quelques-uns avec sa facette old school. L’enchainement entre ‘Devil You Know’ et ‘Suzie Smiled’ est remarquable. La première est une autre chanson récente de tout premier ordre tandis que la deuxième reste un des classiques du groupe avec un refrain en or et une force mélodique remarquable. Enfin ‘Hellbound’ voit les musiciens se lâcher totalement en envoyant la sauce avec force. le côté heavy du titre fait un carton et nous rappelle à quel point "Spellbound" était un grand cru. Le groupe se retire mais revient rapidement, Robb prend le micro pour remercier tout le monde puis ‘Don’t Touch Me There’ lance les rappels avec puissance. Le solo est énorme et sur le refrain Rob s’amuse en accompagnant son chanteur. ‘Tush’ puis ‘Love Potion #9’ finissent les hostilités de la meilleure des manières avec un parfait mélange entre heavy metal et hard rock à l’ancienne. Tygers Of Pan Tang a fait honneur à son statut de tête d’affiche avec un concert d’une belle fraicheur. Il montre qu’il faut encore compter avec lui en matière de heavy metal.
La soirée a été une réussite parfaite et laissera d’excellents souvenirs à chaque spectateur. Il nous reste à remercier les organisateurs, pour leur travail au service du hard rock et leur accueil.
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