Slash est de retour et quel bonheur il commence sa tournée par Paris.
Comme il se doit, ses fans parisiens sont au rendez-vous et l’accueille dans un Zénith soldout. Outre un concert avec Guns & Roses au Download en juin dernier, le virtuose de L.A et sa Les Paul n’étaient plus venus dans la capitale (avec Myles Kennedy & The Conspirators) depuis plus de quatre ans maintenant d’où cet engouement.
ALTITUDE & ATTITUDE

C’est le groupe Altitude & Attitude qui ouvre la soirée.
Sur le papier le groupe attire l’attention avec en son sein David Ellefson (Megadeth), Franck Bello (Anthrax) et Jeff Frield (A Perfect Circle).


Malheureusement le ramage ne vaut pas le plumage et nous allons avoir droit à un pétard mouillé. Les compositions sont d’une banalité consternante et, hormis les noms précités, rien ne vient titiller l’intérêt de l’auditoire. Passé les deux premiers morceaux ce sera même un désintérêt complet et un silence de mort entre chaque chanson. Il y a quelques décennies le groupe aurait même dû ranger ses gaules avant de se faire sortir. Même la reprise de 'Detroit Rock City' de Kiss en final n’y changera quoique ce soit.
Bref, une fois de plus, le constat est qu’il ne suffit pas d’aligner des noms pour obtenir un groupe digne de ce nom et qu’avant tout l’inspiration, l’envie et le talent restent encore la meilleure alchimie pour réussir ce que certains semblent oublier.
SLASH & THE CONSPIRATORS

Malgré cette première partie sans intérêt, on sent que le Zénith est bouillant et prêt à acclamer Slash et sa bande.
Ses fans veulent du Slash, ils vont être servis. Deux heures quinze de concert axé sur les quatre albums solo du maestro, excepté la reprise de 'Nightrain' de Guns & Roses.

En effet, Slash & The Conspirators vont nous interpréter sept titres du dernier opus "Living The Dream", sept titres de l’album "Slash", quatre titresde l’album "Apocalyptic Love" et quatre titres de "World on Fire".
Tout le monde n’a que d’yeux pour Slash.

Il faut dire que Franck Sidoris (guitare) reste très discret, même si il assure à la perfection son rôle de deuxième guitariste et permet à Slash une plus grande liberté.



Myles Kennedy semble par contre perdu sur cette grande scène et se cantonne à rester devant la grosse caisse de Brent Fitz. Les détracteurs de Myles auront d’ailleurs l’occasion de boire du petit lait lorsque Tod Kern, le bassiste, prendra les lead vocals pour We’re All Gonna Die et Doctor Alibi. Sans doute les moments les plus hargneux et rock’n'roll de la soirée.

Une chose est certaine, la vedette du soir c’est bien Slash. Il nous assène sa virtuosité sans coup férir. N’est pas Légende qui veut et ce soir Slash nous démontre qu’il tient son rang … et son titre.

Les pinailleurs rétorqueront que ses longs solos et interventions, comme sur 'Wicked Stone', sont parfois pénibles et répétitifs mais n’est-ce pas sa marque de fabrique et sa signature ? En tout cas le show semble déjà (même si c’est le début de la tournée) déjà bien rodé et en place. Le son est excellent (ce qui n’était pas le cas la dernière fois) et fait une place de choix pour les interventions du Boss.
Les Conspirators sonnent bien rock également et chaque instrument est parfaitement audible.

Que du bonheur. Visuellement il est à noter que Slash est moins virevoltant que par le passé mais cela a pour avantage de lui donner un jeu plus précis et efficace.
Concert plus que convaincant de Slash et il est à parier qu’au fur et à mesure de la tournée cela pourrait même atteindre, à ne pas douter, des sommets de virtuosité.


Christophe MENG - Rock'N'Raw - Reproduction interdite © Tous droits réservés.
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