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TITRE:

DE SAHARA RAIN (21 JUIN 2009)


TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:

HARD ROCK MELODIQUE



C'est par mail que Boris Rebsamen, claviers de Sahara Rain, a bien voulu répondre à nos questions, et ceci en faisant l'effort d'utiliser le Français comme langue.
LYNOTT - 25.06.2009 -
2 photo(s) - (0) commentaire(s)

Sahara Rain, nouveau groupe suisse de Hard Mélodique vient de sortir son premier album, « Sands In Your Hands ». Ils ont gentiment accepté de se plier à l’exercice de l’interview de promo, qui souvent comporte des questions maintes fois entendues. Ces sympathiques garçons, qui ne manient pas au mieux la langue de Molière, ont été partant malgré tout pour échanger en français ce qui est un gage de leur disponibilité. C’est donc un honneur, a considérer à sa juste valeur, que nous font nos camarades de frontière.

Bonjour la Suisse et merci avant tout de m’accorder cette interview.

Pour commencer, une question très originale : Sahara Rain, pourquoi ce nom ? J’espère qu’il n’y a aucun rapport avec le rythme à venir de vos prochaines productions, car si vous adoptez la fréquence des pluies sahariennes, on ne va pas tenir !

Boris : Le nom a été créé lors de la formation du groupe en 2007. Lorsque nous avons discuté des différents noms possibles, nous avons commencé à raconter des histoires de notre enfance. Chacun a alors sondé ses visions ou ses rêves. Le souhait de Dave était de « faire pleuvoir régulièrement au Sahara et ainsi transformer le désert en un gigantesque oasis».

Quel est le meilleur compliment que vous ayez reçu sur votre opus depuis sa sortie ?

Boris : Nous aimons prendre connaissance des critiques sur nos travaux et nous apprécions bien entendu tous les points positifs qui y apparaissent.

Etes-vous à l’affût des chroniques de l’œuvre et celles-ci ont-elles pour vous une importance déterminante, par exemple au point de vous influencer sur vos prochains travaux ?

Boris : Bien entendu, nous sommes à l’affût des chroniques, mais chaque nouvel album est un voyage dans une nouvelle ère. Nous sommes en train d’écrire de nouveaux titres pour l’album de l’année prochaine. Le nouveau matériel va être plus puissant, même s’il va avoir de très belles ballades. Nous ferons ainsi plaisir à tout le monde.

Pensez-vous que l’avenir de la critique musicale passe forcément par les sites comme MW ou trouvez-vous a contrario que les chroniques qui paraissent dans la presse écrite se suffisent à elles-mêmes ?

Boris : Je suis persuadé que des sites comme MW sont très importants. Ils savent de quoi ils parlent ! Ce n’est pas comme la presse classique qui nous pose des questions standard. Ca n'intéresse personne !

Qu’auriez-vous à répondre aux détracteurs du Hard Mélodique qui ne cessent de mettre en avant que le genre est mort de sa belle mort depuis des années ?

Boris : Le Hard Mélodique touche des millions de cœurs sur la planète. Il ne mourra jamais. En plus, il ne faut pas oublier que le marché est immense, parce qu’il y a 3 générations qui apprécient le Hard Mélodique.

L’émergence de la scène suisse en matière de Rock est-elle une surprise pour vous ?

Boris : La Suisse possède une très grande scène musicale. C'est le pays avec la plus grande quantité de studios par habitant au monde. Incroyable mais vrai !

[IMAGE1]

Je suppose que vous connaissez les membres de Gothard, a-t-il été question de l’éventualité d’une tournée commune ?

Boris : Bien sûr que nous nous connaissons et nous avons de très bonnes relations. Je suis certain que cela pourrait faire une très belle affiche, mais nous n’avons pas encore discuté de ce projet.

La tournée avec Michael Bormann est-elle un bon souvenir ?

Boris : Malheureusement, nous avons dû arrêter la tournée à cause des problèmes de santé de Michael. Mais il est prévu que nous reprenions cette tournée en Octobre.

Quel est le déclic qui a décidé une bande de quadras à sortir un premier disque alors que la majorité des groupes naissants sont peuplés de musiciens de plus en plus juvéniles ?

Boris : Nous avons tous toujours fait de la musique. Mais cela prend du temps pour créer une osmose comme celle réalisée au sein de Sahara Rain. Il y a beaucoup de bons musiciens qui ne rencontrent jamais l’opportunité de trouver une osmose comme celle que nous connaissons aujourd’hui au sein de ce groupe. Pour nous ce n’est pas une question d’âge, c’est une question d’harmonie et d’amitié.

Quels sont les groupes qui vous ont fait vibrer dans les foisonnantes années 80 ? Certains vous plaisent-ils encore aujourd’hui ?

Boris : Si je commence la liste on ne finit pas ! Et ce sont des groupes que nous aimons encore aujourd'hui.

Quel est selon vous le meilleur groupe de Hard Mélodique de tous les temps ?

Boris : Excuses-moi, mais je dois te donner la même réponse ! (Rires)

La longévité de groupe tels que Journey vous inspirent quelles réflexions ?

Boris : Pour moi Journey est un des plus grands groupes de tous les temps, et surtout, je trouve que Steve Perry, leur ancien frontman, est un des meilleurs chanteurs que je connaisse dans le genre.

Etes-vous nostalgique de la grande époque de l’Arena-Rock quand Kansas et ses comparses remplissaient des stades entiers ?

Boris : J'ai vu Kansas, ça fait 15 ans et je ne pourrais jamais oublier ce concert ... c’était fantastique !

Cette époque vous semble-t-elle révolue ?

Boris : Bien sûr. Mais c’est un peu comme la mode : ça vient et ça passe. Mais les choses bonnes reviennent toujours.

Quel est le groupe français que vous préférez ?

Boris : C'est drôle, mais je ne connais pas de groupes Français qui font du Hard Mélodique. Par contre, j’aimerais bien en écouter quelques-uns.

Qu’écoutez-vous quand vous n’écoutez pas du Hard Rock ?

Boris : Presque tout. Ca aide pour trouver des idées pour la musique que nous composons. Même des musiques que l'on n’apprécie pas peuvent donner de bonnes idées.

Pensez-vous qu’un groupe comme le vôtre peut souffrir du téléchargement illégal ou estimez-vous plutôt que seuls les mastodontes peuvent y laisser des plumes ?

Boris : Je pense qu’il faut voir ça des deux côtés. Cela donne une chance d’être connu pour tout le monde. Le problème, c’est que les groupes perdent de l'argent, et ils doivent le récupérer avec des tickets plus chers pour leurs concerts.

Parvenez-vous aujourd’hui à vivre de votre métier ?

Boris : Pour le moment, nous sommes à mi-temps. Nous gagnons aussi de l’argent en donnant des cours de musique.

La survie économique de la musique passe-t-elle aujourd’hui forcément par la scène ?

Boris : Je trouve que cela devient de plus en plus la réalité. Mais en même temps, c'est une chose que nous devons donner aux fans et qui nous procure beaucoup du plaisir.

Avez-vous songé parfois à chanter en français ?

Boris : Non, cela n’a jamais été une envie.... mais j'aime des chansons Françaises comme les premiers albums de Céline Dion produits par Jean-Jaques Goldman. Ne rigolez-pas : c’était vraiment des grandes choses.

Peu de groupe francophone interprète leurs titres dans la langue de Molière, voulez-vous vous lancer dans une tentative d’explication ?

Boris : Je ne sais pas. Je ne connais pas assez la scène francophone pour pouvoir juger.

Vous semblez accorder un soin particulier à l’impact mélodique de vos titres, ce choix rajoute-t-il une difficulté à votre travail de composition, ou votre inspiration est-elle naturellement mélodieusement productive ?

Boris : Nous ne nous cassons pas la tête avec ce genre de choses. Nous sommes 5 musiciens qui savent composer, alors chaque chanson peut avoir une tonalité différente et cela amène de la variation à notre musique. Nous faisons toujours ce qui nous fait plaisir, et c’est ce qui rend notre musique intéressante. Ceci dit le côté mélodique vient surtout de moi quand-même.

[IMAGE2]

Auriez-vous aimé être à la place de Lordi et gagner l’Eurovision ou pensez-vous que c’est là vendre son âme au diable ?

Boris : Ca m’a fait super plaisir de voir Lordi gagner l’Eurovision. C'était comme voir ma grand-mère gagner les Jeux Olympiques (Rires). Malgré tout, je ne suis pas un grand fan des concours, quelle que soit leur forme. Nous ne faisons pas ce genre de choses, mais pour des groupes avec un gros show comme Kiss ou Lordi, pourquoi pas.

Franchement, la pochette du disque, vous l’avez validée à la fin d’une soirée tequila paf !?

Boris : Si je me souviens bien, c’était de la bière (Rires). Mais rassure-toi, le prochain album, en 2010, bénéficiera d’une pochette fantastique.

Je vous remercie vivement, Messieurs, de vos cogitations pour répondre à ces quelques questions et vous souhaite une pleine réussite dans votre destinée.

Au rayon des remerciements, je souhaite ne pas oublier mon collègue Lolo qui a décroché l'interview, a parfaitement joué son rôle de "relais" avec le groupe lorsqu'il a fallut expliquer à Boris quelques-unes de mes tournures de phrases ou expressions françaises, qui a saisi mon travail, a trouvé les photos et les a insérées ! Le mérite de cette interview, vous pouvez donc le constater, lui revient autant qu'à moi. Merci mon garçon !



Plus d'informations sur http://www.sahararain.com/
 
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