...un jour le webzinat s’est regardé dans un miroir et s’est dit que, pourquoi pas, l’envers du décor méritait d’être montré. Les Éternels ont donc pris l’initiative de réunir des membres éminents de quatre webzines représentatifs et importants du paysage de la presse virtuelle musicale, de les réunir autour d’une table où trônaient des bières, des Curly et des chips, et de leur donner la parole.
Ainsi, le truculent Iro22 (Destination Rock), le sage Struck (Music Waves), le bavard Cosmic Camel Clash (Les Éternels) et le sympathique Julien (Spirit of Metal) ont pris le micro, pour la première fois non pas pour poser les questions, mais bien pour y répondre. Interrogés par Lucificum, nos quatre gaillards s’en sont donné à cœur joie dans ce qui s’apparente finalement plus à une grande discussion autour d’une passion commune : la musique et notre vecteur de diffusion, le webzine. A ceux qui se sont un jour demandés qui étaient les gens derrière la page web et comment fonctionnaient vos canards virtuels favoris, venez découvrir ce gros dossier qui sera publié en quatre parties, et qui aborde sans complexe ni langue de bois le monde de la musique, des labels, de la presse – virtuelle et écrite – et bien sûr, des musiciens eux-mêmes…
Lucificum : Bien, bonjour à tous ! Je propose pour commencer d’évoquer l’historique de vos webzines. Sa création, son instigateur, depuis combien de temps il existe…qui se dévoue pour ouvrir les hostilités ?
Iro22 : Bon, puisque tout le monde me regarde, je vais commencer ! Destination Rock existe depuis pas mal d’années, environ six ou sept ans. Ça a commencé comme un peu tout le monde, je pense, c'est-à-dire une page web d’un type seul qui voulait mettre les 3-4 dernières nouveautés qu’il a connu. Et puis il y a 2-3 copains qui l’ont rejoint, et ça a finit par faire un début de site. Moi, je suis arrivé au moment où ça a bougé, puisque nous sommes 3-4 à être arrivés dans la même année et à en faire un Webzine avec « W » majuscule, c’était il y a cinq ans. Depuis, nous essayons de nous tenir à une mise à jour, des chroniques et des éditos réguliers.
Lucificum : Qui en a été l’instigateur ? Il fait toujours partie du site ?
Iro22 : L’instigateur s’appelle Dav, il fait toujours partie du site en tant que webmaster, il est présent environ une fois tous les cinq ou six mois et sa dernière chronique doit remonter à plus de cinq ans. Mais il est présent !
Julien : Spirit Of Metal a été créé en 2003 sous l'impulsion de Kivan, originaire d’alsace. C’était à la base un webzine centré avec ses amis qui faisaient des chroniques. Au fur et à mesure, le webzine s’est développé, et je l’ai rejoint en 2004. J’étais le contact parisien, ce qui a facilité les relations avec les labels et les artistes. J’ai donc pu participer à des journées promos et ainsi apporter ma pierre à l’édifice. C’est à partir de là que le webzine s’est agrandi, et maintenant nous sommes en français, en anglais, et nous avons pour vocation d’être une encyclopédie ainsi qu’un site de chroniques, de reviews de concerts et de galeries photos.
Struck : Music Waves a beaucoup changé… il a été créé en 2001 par Torpedo sous le dénominatif Metal Waves. Là aussi, c’est la passion d’une personne. Petit à petit, comme tous les représentants des sites ici présents, il s’est développé doucement et en 2003 c’est devenu Progressive Waves car la passion première de Torpedo était la musique progressive. Mais vu que les promos reçues sont surtout des groupes de métal, au gré de l’évolution du site - nous sommes actuellement à une vingtaine de chroniqueurs et le fait est que la majorité d’entre eux a des affinités métal - pour le coup les chroniques métal ont pris plus d’importance. Le nom Progressives Waves n’avait donc plus trop vocation à être, c’était devenu trop restrictif, un peu comme Progressia qui, à ce jour, est catalogué « progressif » mais vient à taper un peu dans tout ce qui est annexe.
Lucificum : Tu penses que parce que vous avez beaucoup de chroniqueurs, jeunes pour la plupart, ça donne une orientation naturelle vers le métal, et moins vers le progressif ?
Struck : A ce jour, la moyenne d’âge des chroniqueurs de Music Waves doit être de 35 ans, c'est-à-dire mon âge depuis peu. Effectivement, nous avons des chroniqueurs qui ont une vingtaine d’année et d’autres une cinquantaine. Eux, donc, sont plus branchés rock progressif des années 70, mais sont pour autant très ouverts aux sonorités métal actuelles, ce qui fait qu’il y a une très bonne ambiance sur le forum. Actuellement donc, le site se nomme Music Waves, et c’est pourquoi je suis ici, car ça m’a permit de rencontrer pas mal de gens, dont Cosmic Camel Clash avec qui j’ai pu réaliser de très bonnes interviews comme A.C.T, la première, Devin Townsend et pleins d’autres.
Cosmic Camel Clash : Les Éternels est un site relativement jeune sous sa forme actuelle, car il a été créé en septembre 2007, soit un peu plus d’un an et demi d’existence, mais qui n’aurait pas pu exister s’il n’était pas la continuation d’un site préalable, La Terre des Immortels, qui existe depuis 2001 ou 2002, quelque chose comme ça. Je l’ai personnellement rejoint en 2004 en tant que simple chroniqueur. Ce site était le fruit du travail homérique d’un homme qui s’appelle Nicolas Didier Barriac, alias Lordlatem, maintenant tu peux lire ses chroniques dans Hard Rock Magazine. Il a monté ce webzine a partir de rien, comme les autres, une page web de «j’ai envie de chroniquer des groupes, je commence à rameuter du monde pour faire comme moi, je démarche des gens au jugé en leur demandant s’ils peuvent me filer des promos», et comme il s’avère qu’il a démarché Roger Wessier (de Replica et Base Productions), eh bien il lui en a filé. Je pense que Roger est quelqu’un que nous allons souvent évoquer dans cette interview (s’ensuit un concert de louanges et de remerciements, et une holà en son honneur). On peut dire qu’il a littéralement créé La Terre des Immortels. Le site a bien tourné, et, il faut le rappeler, La Terre des Immortels a été longtemps le premier site à apparaitre quand tu tapais « chroniques métal » sous Google, ce qui procurait une joie sans limite et un sentiment de puissance pénienne extrêmement développé. Ce qu’il s’est passé, c’est que le webmaster de l’époque, Lordlatem donc, a commencé à être complètement débordé par la masse de boulot que c’était, vu que c’était lui qui faisait absolument tout, seul. La seule chose que le reste de l’équipe faisait c’était de rédiger des chroniques, et ça a été de plus en plus difficile pour lui de gérer tout cela. De plus, il était devenu pigiste dans un nombre grandissant de magazines de la presse écrite comme Versus, Elegy, Hard Rock Magazine, Guitare Live, donc avec la gestion du site en plus, ça n’était plus possible. De mon côté, j’en faisais de plus en plus, je bossais énormément pour le site, ce qui fait qu’il m’a un jour filé les rênes de la Terre des Immortels. J’ai été nommé rédacteur adjoint de rédaction caché. Le site a fonctionné comme cela avec trois personnes sensées le gérer mais au final c’était moi qui me tapait tout le boulot, ce qui n’était pas super pratique. Au bout d’un moment il y a donc eu scission car Lordlatem n’a plus voulu continuer La Terre des Immortels sans pour autant vouloir que quelqu’un le reprenne derrière lui. C’était son bébé, il l’avait créé…Donc d’une commune décision, l’équipe de La Terre des Immortels a décidé de créer un nouveau webzine qu’ils géreraient eux-mêmes et comme nous sommes très originaux, nous avons décidés de nous appeler Les Éternels. Car nous sommes taquins. Et donc, depuis septembre 2007, le site carbure à fond, en grande majorité avec la musique métal, en particulier parce que nous avons une majorité de chroniqueurs qui sont dedans. Après, nous essayons de taper dans un style le plus large possible : nous avons quelques chroniqueurs stoner, alors nous faisons un peu de stoner, de même pour le progressif, et nous nous sommes même un peu élargi au folk via le folk métal et le pagan. Actuellement le site marche très bien, de mieux en mieux, et nous espérons qu’il va continuer à très bien fonctionner.
Lucificum : Bon, je sais que c’est un exercice difficile mais…est-ce que vous pourriez le plus objectivement possible me définir les points forts et les points faibles de vos webzines respectifs ? Et ne me dites pas qu’il n’a pas de point faible, hein.
Iro22 : Destination Rock a pour moi un point fort : c’est de proposer un panel musical large, plus large que le métal, je dirais même plus large que le folk et le rock puisque nous nous ouvrons à l’électro, un petit peu à la chanson française, bref tout ce que l’on peut justifier par « l’esprit rock ». Nous avons des chroniques qui vont de 1956 à 2009 puisque nous commençons avec le premier Elvis Presley. Contrairement aux autres, donc – et c’est aussi un point faible – nous ne suivons pas (ou peu) l’actualité. C’est vraiment au gré des plaisirs de chacun. Une mise à jour ne comporte qu’à peine 20% d’actualité. C’est donc un point faible car les gens ont l’air d’aimer l’actualité et les webzines qui la traite, mais notre gros point faible, c’est la mocheté absolue de l’interface du site (rires). Elle est revendiquée, assumée, puisqu’elle est en train d’être changée… et ce depuis à peu près un an, mais ça va arriver un jour, promis ! Le webmaster se reconnaitra, si tu me lis, Dav…
Struck : Pour rebondir là-dessus, je dirais que le gros point fort de Music Waves, c’est son ergonomie et son interface, qui est arrivée il y a un mois et qui est encore l’objet de son créateur, Torpedo. Après, ce qui est bien avec tous ces sites et l’objet de cette interview, c’est que nous sommes effectivement tous complémentaires. Comme Destination Rock, nous nous attelons à chroniquer ce que l’on appelle chez nous le « back catalogue » ce qui fait que depuis peu l’album chroniqué le plus ancien, c’est un Beatles de 1964…
Iro22 : On vous nique de dix ans ! (rires)
Struck : …et malheureusement pour nous autres sites, c’est un cercle vicieux. Étant donné la popularité des sites ici présents, de plus en plus de labels te font confiance et donc tu as de plus en plus de promos à chroniquer, donc tu dois pour le coup faire de la nouveauté. Et donc tu te fais un petit peu moins plaisir à chroniquer des albums que tu souhaiterais impérativement chroniquer. Nous, nous sommes à la base progressifs (huée générale), et nous nous faisons fort de chroniquer des groupes comme A.C.T…Opeth, par exemple, est-ce du progressif ?
Iro22 : En tous cas, c’est naze, donc ça peut être du progressif. (rires)
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Lucificum : Nous retrouvons donc l’objectivité des chroniqueurs dans toute sa splendeur…(rires)
Struck : Notre point faible, par rapport aux Éternels, c’est que nous sommes un petit peu moins calés au niveau des interviews. Nous mettons une vingtaine de chroniques par semaine, je pense que ça n’est pas mal, mais notre point faible ce sont les interviews. Après, notre autre point faible, nous sommes encore considérés comme progressifs et pas métal, même si nous faisons 4.000 connexions par jour, nous n’avons pas la reconnaissance métal le nombre de lecteurs que cela pourrait engendrer.
Lucificum : Donc tu penses que les lecteurs « métal » sont ceux qui vont le plus sur internet pour glaner des chroniques ?
Iro22 : Ben pour le coup, c’est une question que je me pose souvent. Nous sommes sans doute les moins servis par les autres médias, à partir de là je pense donc que c’est ceux-là qui cherchent le plus sur internet. J’ai cherché des webzines rock, ou chanson française, variété…par exemple je cherchais des chroniques de Christophe Willem sur Internet, il n’y en a finalement pas des masses ! Peu de gens se sont fait chier à chroniquer un album de Christophe Willem.
Cosmic Camel Clash : Ça me fait penser que sur tous les flyers de concert métal, tu as la blinde de partenariats, tu as des logos partout, tu te rends bien compte qu’il y a des dizaines de webzines. Bon, c’est sans doute aussi parce que les concerts plus mainstream n’ont pas besoin d’autant de partenariats, mais j’ai l’impression qu’au niveau des webzines polka…y en a pas.
Iro22 : Moi je trouve qu’il y a de l’entraide. Nous parlions tout à l’heure de Roger, mais par mes autres activités dans le domaine de la musique (ndlr : Iro22 est manager du groupe Alcohsonic), je côtoie pas mal de gens comme ça, et tous s’entraident. Certains qui sont censés être en concurrence car organisateurs de concerts, ou labels ou quoique que ça soit, eh bien ils ne se marchent pas sur les pieds, se filent des infos, etc…j’ai vraiment l’impression qu’il y a une sorte d’entraide dans le milieu rock/métal, qu’il n’y a à priori pas autre part.
Cosmic Camel Clash : Nous en reparlerons surement quand nous évoquerons tes activités de manager, mais j’ai eu pour ma part des témoignages tout à fait contradictoires par rapport à ça, en particulier par rapport à la scène parisienne, où soit disant tout le monde se tire dans les pattes ou essaie de s’enculer à la première occasion. J’ai eu des témoignages de webzine qui se collent des couteaux dans le dos…
Julien : Je pense aussi que le métaleux de base ne télécharge pas beaucoup (ndlr : illégalement), il cherche aussi plus d’information par rapport à ce qu’il va acheter – car lui, achète. Le besoin d’information a donc fait naître l’information sur le web. C’est aussi pour ça que nous sommes tous là. Le lecteur s’entiche de tel ou tel chroniqueur, lui fait confiance, et s’il dit que c’est bien il ira acheter le CD. Dans d’autres styles musicaux, c’est plus «allez, je vais sur la mule, je vais chercher le CD, et puis je l’écoute ou pas»…
Lucificum : Tu penses que dans le milieu du métal, le téléchargement illégal est moins un réflexe ?
Julien : Je pense que c’est carrément moins un réflexe, oui.
Struck : Je ne sais pas trop, j’ai l’impression que le fan de métal va télécharger, mais garde à l’esprit derrière que s’il aime, il va acheter. C’est ce qui est bien avec la nouvelle technologie de MySpace, c’est que tu peux écouter en streaming. Donc pour le coup, si tu aimes, tu achètes, et ça devient un lieu commun de dire que le fan de métal est plutôt réglo. Mais avant d’acheter, il va chercher des informations pour savoir si ça colle ou pas. Je ne sais pas si c’est le cas dans d’autres styles de musiques comme le rap.
Cosmic Camel Clash : Nous en revenons à un discours que je tiens depuis très longtemps, et je n’avais pas forcément fait le rapport, mais pourquoi ce besoin des webzines métal ? Je dirais que c’est parce qu’il y a un besoin d’indépendance plus fort. J’ai évoqué Lordlatem qui est parti chez Rock Hard, nous avons aussi CountD qui est parti chez Metallian, j’ai donc des points de vue et des témoignages sur la manière dont ça se passe dans la presse écrite. L’absence de public suffisamment fort en France – et là c’est l’œuf et la poule, pas assez de médiatisation donc pas assez de public, donc pas assez de médiatisation…on peut tourner longtemps – fait que la presse en France est complètement noyautée par les labels. Il faut que ça soit dit. Comment fonctionne la presse écrite en France ? Les lecteurs, les abonnements et les ventes ne suffisent pas à tout financer. Ce sont donc les encarts pubs qui le financent, achetés par…les labels. Je profite de l’occasion pour que ça soit publié, mais comment se fait-il que tel ou tel groupe va se retrouver avec une interview ou une place sur un sampler alors que les chroniqueurs n’en ont rien à branler du groupe en question ? C’est parce que le label pose quatre pages en quadrichromie, finance du coup un tiers du magazine et se retrouve dans une position dominante qui fausse le jugement : «vous allez leur mettre une bonne note». Et je pense qu’à un moment, les lecteurs finissent par s’en rendre compte. C’est Lordlatem lui-même qui me disait quand j’étais chroniqueur pour lui : «pourquoi est-ce que sur La Terre des Immortels nous notons de 0 à 20 ? C’est parce que ça me pète les couilles de voir dans Hard Rock magazine que tous les CD ont entre 8 et 10 sur 10» ! Comment veux-tu que les gens se fassent une idée ? A partir de là, le fait qu’il existe une communauté amateur de gens indépendants, dont les sites ne sont pas financés par la pub, fait que leur avis devient pertinent aux yeux du public. Et ça ne sont pas des mythes urbains ! CountD m’a raconté ses histoires de chronique qu’il rend avec une note de 2/6 – à l’époque des petites bombes dans Metallian – et qu’il retrouve notée à 4/6 car le label avait acheté une page de publicité ! Donc pour avoir une information non biaisée, le métaleux sait, au-delà de la qualité du webzinat, qu’il va la trouver plus sur le web que dans la presse écrite.
Lucificum : Et à votre niveau, même si les labels ne sont pas investis financièrement dans vos projets, avez-vous déjà ressenti une quelconque pression de leur part ?
Julien : Pour ma part… jamais.
Iro22 : Les seules pressions que nous n’avons jamais reçues des labels venait du fait que nous ne produisions pas assez. Je suis, à quelques exceptions près, le seul dans notre webzine à faire de la promo. Les autres n’y touchent quasiment jamais sauf dans le cas où ils aiment particulièrement bien un groupe et me demandent alors si je peux leur avoir le CD. A partir de là, j’ai perdu des labels – je pense par exemple à Nuclear Blast – entre ça et leur nouveau moyen de téléchargement de morceaux avec des DRM (ndlr : marqueurs traçables encapsulés dans un fichier mp3 faisant que, en cas de distribution sur des réseaux illégaux, le label puisse retrouver l’auteur de la « fuite »)…ça m’a saoulé, j’ai laissé tomber. Nous nous sommes donc fait envoyer chier à cause de ça. Des petites pressions, des petites phrases par mail type « j’espère que tu vas mettre une bonne note », ça peut arriver, mais ça n’est pas une réelle pression. Nous n’avons jamais mis une note pour garder un label. Nous y perdrions notre seul intérêt, l’indépendance. Nous serions vraiment bêtes de faire ça.
Struck : Bien sur, comme tout le monde, nous avons eu des relances concernant le timing. Pour le coup, donc, les seuls retours que nous avons, ce sont des groupes. Vu que nous essayons d’être les plus honnêtes possibles, si nous descendons le groupe, il prend la plume pour nous dire qu’ils ne comprennent pas, tout ça. Ce ne sont pas vraiment des pressions, mais ce sont les seules relances d’incompréhension qui pour le coup se gèrent vite. En règle générale, les labels nous font confiance et sont compréhensifs.
Julien : C’est vrai que ce sont plus souvent les groupes qui reviennent vers nous pour nous dire que nous ne sommes pas très…gentils. Que nous ne sommes pas objectifs !
Iro22 : Ah, ça, j’adore ! (rires)
Struck : Oui, c’est ce que disent 99% des groupes : que nous ne sommes pas « objectifs » ! (rires)
Cosmic Camel Clash : Je tiens à le dire aux groupes ! Bizarrement, quand on dit du bien de vous, vous ne nous dites jamais que nous ne sommes pas objectifs ! Alors que, quand tu regardes bien, nous sommes très subjectifs, mais on ne nous le dit que quand on dit du mal ! Cherchez l’erreur. (rires)
Julien : Pour rester sur les retours ou les pressions des groupes, je me suis même fait incendier par les fans d’un groupe. Je pense notamment à Black Rain, où je n’avais pas été très sympa avec leur groupe…
Iro22 : Black Rain, c’est des nazis ! (rires)
Julien : Oui, voila, j’avais trouvé que c’était un peu « too much », ce qu’ils avaient écrits dans le booklet et je l’avais dit, en plus la musique ne cassait pas des briques et ça y est, je m’étais fait incendier parce qu’ils avaient fait la tournée des bistrots au Japon. C’est un des exemples les plus frappants de « comment je me suis mis une région à dos » en faisant la chronique du CD. Mais bon...
...la suite dans quinze jours !
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