Europe est si
prolixe depuis sa « reformation » en 2003, que cela nous vaut l’assurance de
les voir, en moyenne, tous les deux ans à Paris.
Cette fois ci, nous les
retrouvons au Trianon (la dernière fois c’était l’Olympia en 2016), pour leur
tournée "Walk The Earth", censée promouvoir leur CD éponyme sorti en 2017.
KING KING

La première
partie est dévolue au groupe écossais King King.
Peu connu du grand
public, avec déjà 3 albums au compteur, ce groupe de Glasgow n’en est pas moins
talentueux. Ce soir il va d’ailleurs le montrer au public parisien. Premier
choc lorsque Alan Nimmo (chanteur guitariste) apparaît sur scène, portant un
kilt Made In Scotland du meilleur effet.

L’individu nous fait plus penser à un
rugueux pilier de rugby des Highlands
qu’à une rock star. Notre étonnement ne va pas s’arrêter là : en effet ses
premiers mots, dans un français impeccable, laissent transpirer une joie de vie
communicative et une bonhomie à toute épreuve. Mais le principal reste à venir...
Dès le début du premier morceau, sa voix interpelle l’auditoire et ne peut
laisser indifférent le public présent. Entre un mélange de Chris Rea, Mick
Hucknall (Simply Reds) et … Joe Cocker (excusez du peu) sa voix distille de
superbes mélodies mélangeant blues, rythm and blues et soul.

Pour rester dans
les comparaisons, le groupe sonne façon The Commitments, du film d’Alan Parker,
les cuivres en moins.
Bref, les quarante minutes du set sont un pur bonheur,
remplies de bonnes vibrations. C’est tellement bon, qu’on a l’impression que le
concert a à peine commencé lorsque le temps imparti à cette première partie est
terminée.


Cette impression est d’ailleurs partagée par l’ensemble du public qui
en redemande mais, tout le monde le sait bien, les premières parties n’ont pas
le droit à un Encore … tant mérité ce soir.
EUROPE

Arrive le
plat principal avec les Suédois de service.
Et, là aussi, on est servi. La set list (19 morceaux avec le rappel) est un savant mélange de nouveaux morceaux
(albums récents) et des hits historiques du groupe ('The Final Countdown', 'Rock
The Night', 'Cherokee', 'Carrie' …).
L’équilibre du set est parfait, le son est là et
l’énergie aussi.

Aucune faille ni temps mort tout au long des cent minutes du
concert. Tempest, comme à son habitude, fait le show, et pose pour les
photographes, alors que ses acolytes assurent la bande son de façon magistrale.


Europe nous distille un de ses meilleurs concerts à Paris depuis bien
longtemps.
Le public ne s’y trompe pas et est à l’unisson avec le groupe,
bougeant, chantant et tapant dans les mains chanson après chanson. Là encore le
set semble trop court (comme tout ce qui est bon) et, malheureusement on le sait très
bien, après les derniers accords de 'The Final Countdown' il va falloir quitter
la salle, encore remplie des chaudes effluves de ce hit mondial, et retourner
sur les boulevards parisiens pour affronter les frimas de ces premiers soirs
d’automne.



Si le
concert de 2010, à La Cigale, fut du même acabit, le son y était de moins bonne
qualité. Par contre, en 2012 au Bataclan et 2016 à l’Olympia, c’est le choix de
la set list qui était plus critiquable. En conséquence Europe nous montre qu’avec un choix équilibré de ses chansons de leur déjà longue carrière, ils peuvent rester compétitifs et
performants sur la scène Rock Classic pour encore de nombreuses années.

Christophe MENG - Rock'N'Raw - Reproduction interdite © Tous droits réservés.
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Plus d'informations sur http://www.europetheband.com/