Fred Lessing aborde avec délicatesse et beaucoup d'humanité l'amour qu'il porte à sa femme et son désarroi devant la maladie qui l'a emportée (Inès est morte d'un cancer du colon), comment ces événements heureux ou tragiques ont nourri son inspiration et le combat qu'il mène désormais dans le cadre de la prévention contre le cancer. Une interview pleine d'émotion.
Quelle est la question que l’on t’a trop souvent posée ?
Bonjour. Tout d’abord, merci beaucoup de me donner l’opportunité de parler de “Cruz Quebrada”, car nous souhaitons toucher le plus de gens possible pour nous aider, aider Europacolon dans le combat qu’il mène contre le cancer du colon dans toute l’Europe. Ma femme est morte d’un cancer du colon, alors qu’elle pourrait encore être vivante.
Pour répondre à ta question, à travers les années passées, la question la plus fréquente est " Daymoon est-il un groupe ou un projet solo ? ". J’y réponds plus loin.
Le premier disque de Daymoon, "All Tomorrows", conçu à la base comme un album solo, est finalement enregistré par un groupe à part entière. Peux-tu nous raconter comment Daymoon est passé du statut de one-man project à celui de groupe ?
Avant “All Tomorrows”, j’avais déjà enregistré “Fabric of Space Divine”, avec une poignée de musiciens brillants dont j’avais fait la connaissance sur Internet. Il nous a fallu deux ans pour enregistrer l’album, à s’échanger des fichiers via Internet, et nous avons eu un tas de problèmes techniques que nous ne pouvions résoudre de manière satisfaisante. Aussi l’album a-t-il été plus ou moins gelé pour quelque temps, et puis j’ai traversé une période de problèmes personnels et métaphysiques, et j’ai décidé de ne plus faire de musique ‘sérieusement’ - je veux dire, une musique qui ait besoin d’être produite.
A la place, j’ai commencé à composer des musiques basées sur des sujets très personnels, inspiré par des poètes dits "confessionnalistes" tels que Robert Lowell, Sylvia Plath, Anne Sexton ou John Berryman. Et là – surprise ! – je m’aperçois que j’étais un musicien malgré tout, et à un certain moment, la musique semblait assez bonne pour avoir recours à des musiciens supplémentaires, la plupart issus de notre précédente collaboration online. Un album commençait à émerger : "All Tomorrows".
Mais l’un de mes problèmes métaphysiques, c’est que je pensais que ma musique n’intéresserait aucun type de public. Jusqu’à ce qu’un jour je me rende à un festival dans le nord du Portugal, appelé ‘Gouveia Art Rock’, et que je vois des groupes qui m’ont impressionné au-delà de toute compréhension, notamment le groupe français Nil. J’ai alors appris un nouveau mot : Prog. J’ai commencé à faire des recherches, et je me suis rendu compte que je n’étais pas seul – il y avait un auditoire potentiel. J’ai découvert tous les groupes de prog moderne à ce moment : Spock’s Beard, The Flower Kings, Echolyn, The Tangent, etc. Je me suis inscrit à des listes de diffusion prog. J’ai montré certaines de mes premières réalisations aux organisateurs du festival, et je me suis trouvé profondément impliqué dans cet événement annuel. Et j’ai rencontré beaucoup de progueux français. Finalement, les organisateurs m’ont proposé de jouer ma musique en concert durant le festival
Et c’est ainsi que s’est formée la première incarnation réelle de Daymoon, avec tous ces gens ayant une relation avec le ‘Gouveia Art Rock Festival’. Avec l’ajout de deux jeunes gens : ma propre fille Joana aux claviers et percussions, et le héros de notre village Adriano aux instruments à vent et à anches et toutes sortes d’autres instruments. A cette époque, le meilleur type jamais rencontré, qui s’appelait ‘Guy Best’, grâce à liste de diffusion des Flower Kings me mit en contact avec Andy Tillison, alors que j’étais désespérément à la recherche de quelqu’un pour produire ce bazar créé online que "All Tomorrows" était devenu. Andy et moi sommes rapidement devenus très proches, même si ce n’est que par téléphone interposé. C’est à ce moment que le désastre s’est produit : nous avons perdu pratiquement tous les enregistrements au cours d’un orage ! C’est comme ça que j’ai demandé à mon groupe de réenregistrer une grande partie de "All Tomorrows", en suivant les instructions et conseils d’Andy. Ce line-up est devenu celui de Daymoon, et nous avons joué "All Tomorrows" de nombreuses fois, jusqu’à ce que le label russe Mals en fasse un album physique en 2012, le jour même où ma femme était enterrée.
"All Tomorrows" et "Cruz Quebrada" étant très fortement liés à ta vie privée, quelle place laisses-tu aux autres membres du groupe dans le choix des compositions et de l’interprétation ?
Tous les membres du groupe étaient d’accord dès le départ sur le fait que Daymoon était une vision qui m’appartenait, musicalement et lyriquement. Typiquement je donne à mon groupe des démos complètes, et je suis généralement très précis sur la façon dont ils doivent jouer leurs partitions. Néanmoins, je leur réserve aussi des moments pour créer leur propre interprétation, comme pour Luca Calabrese sur "Cruz Quebrada". : je lui ai donné une image visuelle claire, mais aucune note de musique. Mais ce sont surtout les circonstances qui m’ont contraint à maintenir un one-man show parce que c’est pratiquement impossible de faire de la musique non-commerciale au Portugal si cette musique demande beaucoup de temps et ne génère aucun gain financier. En fait, trois des acteurs principaux du line-up originel ont quitté le Portugal, et actuellement je reste seul avec un seul d’entre eux : Bruno, le chanteur.
Le thème de "All Tomorrows" et "Cruz Quebrada" est à la fois très intime et très triste. N’est-ce pas difficile de rendre ainsi publique une douleur aussi personnelle et cela ne ravive-t-il pas une peine qu’on suppose encore forte ? Qu’est-ce qui t’as poussé à prendre par deux fois cette décision ? En as-tu tiré une quelconque consolation ?
Comme je l’ai confié ci-dessus, je suis un grand admirateur de la poésie confessionnelle, et je n’ai absolument aucun problème à parler de ma vie intime. "All Tomorrows" était une confession sur l’Amour, et je dois souligner que j’avais pratiquement tout écrit avant que ma femme n’attrape un cancer, c’est donc une collection de chansons d’amour confessionnelles, si tu veux. Si c’est triste, c’est juste parce que ça a été réalisé – parfois dans l’urgence, ce qui se remarque certainement dans le son – pour collecter de l’argent pour aider ma femme à vivre. Elle est morte.
D’un autre côté, la première partie de "Cruz Quebrada" est une collection de chansons confessionnelles sur la souffrance et le désespoir, et je ne voulais pas les publier ou même les enregistrer correctement au début, mais quand j’ai commencé à y voir un peu plus clair au fond de moi, j’ai su que j’avais quelque chose d’important à dire. Je pouvais aider et peut-être rembourser toute l’aide que les gens nous avaient apportée pendant "All Tomorrows".
Y a-t-il une thérapie dans tout ça ? Non. Ou peut-être juste que j’ai travaillé sur ces chansons si longtemps et si dur que je peux regarder la mort en face plus facilement maintenant. Il n’y a pas de consolation à faire de la musique. Mais ça peut aider à sauver des vies.
Les bénéfices de "Cruz Quebrada" seront reversés à Europacolon, une organisation pour la prévention et le dépistage du cancer du colon. Es-tu impliqué dans d’autres actions pour la lutte contre le cancer ?
Au moins au Portugal, oui. Cette année encore, nous allons lancer une campagne conjointe avec Europacolon dans les médias et à la télévision. Si ça marche bien, nous avons prévu d’étendre cette initiative à d’autres pays européens, particulièrement ceux ou Europacolon est présent. Je m’implique également plus à titre personnel au sein d’Europacolon en tant qu’organisation.
Une page semble être tournée avec cet album qui t’a aidé à faire ton deuil. Comment envisages-tu maintenant l’avenir musical de Daymoon ? Un nouvel album est-il déjà en gestation ? As-tu des projets de concert en vue ?
Aucun concert n’est planifié pour l’instant, excepté quelques représentations acoustiques pour des événements Europacolon, qui se tiendront dans des FNAC au Portugal, mais aussi dans des hôpitaux et d’autres lieux. En ce qui concerne de nouveaux albums, deux sont prévus : "Bible of Dreams", un album entièrement instrumental de chansons courtes, et "The Currybears", un opéra rock basé sur un concept qu’André et moi avons inventé un jour où nous étions un peu éméchés.
Revenons sur ton premier album. "All Tomorrows" a été co-produit et mixé par Andy Tillison (The Tangent), qui joue aussi des claviers. Comment s’est passée cette collaboration ? As-tu gardé des contacts avec lui ?
Comme je l‘ai expliqué ci-dessus, nous nous sommes vraiment rencontrés grâce aux Flower Kings, et Roine Stolt a joué un rôle important dans nos deux vies. J’ai envoyé à Andy les morceaux de "All Tomorrows", et il a travaillé dessus dans son studio. C’est aussi lui qui m’a finalement guidé quand j’ai réenregistré une grande partie du matériel avec un vrai groupe. Andy et moi sommes toujours en contact, et nous espérons que nous nous rencontrerons enfin un jour pour de vrai.
Autres collaborateurs prestigieux sur "All Tomorrows", Mats Johansson et Thomas Olsson (Isildurs Bane), qui jouent et ont produit un titre (‘Sorrow’). Thomas Olsson joue également de la guitare sur "Cruz Quebrada". Comment as-tu fait leur connaissance ? Est-ce par l’intermédiaire de Luca Calabrese qui a joué au sein du Metamorfosi Trio avec Isildurs Bane sur "Mind Volume 3" ?
Si le groupe français Nil a été le premier grand moment prog dans ma vie, ceux qui m’ont finalement le plus influencé sont Isildurs Bane. Leur manager, le musicologue Thomas Olsson, est un intervenant habituel pour ouvrir le ‘Gouveia Art Rock Festival’, et j’en suis le traducteur habituel. Ca a été comme ça durant dix ans. C’est comme ça qu’on s’est connu, et nous avons fini par être des amis très proches dans la vie quand je me suis rendu en Suède presque chaque année pour l’IB Expo. J’ai demandé à Thomas de jouer de la guitare sur le morceau ‘Sorry’ de notre premier album, et il a embauché Mats Johansson aux claviers et à la production de ce morceau. C’est aussi en Suède que j’ai rencontré Luca.
Après "All Tomorrows", tu annonçais un nouvel album appelé provisoirement "The Vivisector". Qu’est-il advenu de ce projet ?
J’ai jeté cet album parce que c’était vain et stupide alors que ma femme avait un cancer. La seule chose qui a survécu, c’est un petit passage sur le morceau ‘Whalebone’.
Tu as composé plusieurs albums entre 1998 et 2002 qui n’ont pas été proposés à la vente. Envisages-tu de récupérer tout ou partie de ce matériel pour sortir un jour l’album des origines de Daymoon ?
En fait, Bruno notre chanteur et moi réfléchissons à refaire et mettre au goût du jour les chansons les plus pop pour un nouveau projet, qui pour l’instant n’a pas de nom.
Quelles sont les influences musicales de Daymoon ? A l’écoute, des similarités avec Pink Floyd semblent évidentes. Est-ce voulu ou inconscient ? Les albums flirtent aussi parfois avec l’école de Canterbury. Jusqu’à quel point cette école influence-t-elle ton travail ? Enfin la noirceur, imposée par le contexte, et certaines dissonances peuvent faire penser à des groupes tourmentés comme King Crimson ou VDGG. Revendiques-tu ces références musicales ou les rejettes-tu au contraire ?
C’est drôle que tu dises ça. Personnellement, je n’ai pas écouté de prog avant 1999, à moins que tu ne considères que Klaatu et les premiers Queen soient du prog. J’ai écouté beaucoup de compositeurs interprètes, comme Paul Simon, Joni Mitchell, Rickie Lee Jones, Leonard Cohen, mais aussi Peter Gabriel, Joy Division, Toad The Wet Sprocket. J’ai découvert Yes, King Crimson, VdGG et tous les autres vétérans après Spock’s Beard et The Flower Kings. Je n’ai jamais écouté de Canterbury de ma vie. Mais je ne peux pas renier Pink Floyd et surtout Roger Waters. Ce n’est pas véritablement conscient, c’est simplement une partie de mon ADN musical.
Le Portugal n’est pas particulièrement réputé pour ses groupes de rock progressif. Est-il particulièrement difficile de faire ce style de musique dans ce pays ?
Le Portugal est vraiment un tout petit pays avec un très petit public, et il n’y a pas de place pour une musique non-commerciale, à moins que ça ne te gêne pas de jouer dans des salles vides et pour rien. Le seul événement prog que l’on a au Portugal, c’est le ‘Gouveia Art Rock Festival’, et après dix ans, on dirait que c’est aussi fini maintenant. C’est pour ça que j’ai arrêté de jouer en live.
Ta musique peut être qualifiée de "rétro-progressive", proche de celle jouée dans les seventies. Comment vois-tu l’avenir du progressif ? Y a-t-il des formations actuelles qui t’impressionnent tout particulièrement ou es-tu resté attaché aux beaux restes des vieux dinosaures ?
Je suis influencé par des groupes de prog contemporains qui sont influencés par des groupes de prog des années 70. Je n’aime pas le vrai prog des années 70 plus que ça. Mais je pense qu’il y a de jeunes groupes de prog qui font un travail fantastique en combinant une musique plus ou moins complexe avec des idées complexes. Ce que j’écoute aujourd’hui, ce sont des groupes comme Bent Knee, Thank You Scientist, Elbow ou Efterklang. Des groupes français actuels sont une autre source de joie pour moi, comme Lazuli, Syrinx. Je me demande, est-ce qu’Isildurs Bane est un dinosaure ? Pour être complet, j’écoute beaucoup de musique classique, de jazz et de musique du monde.
Comment s’opère le processus de composition ?
Les textes et la musique évoluent séparément. Je peux écrire un texte à un moment, et à un autre chanter une mélodie dans mon smartphone, et plus tard assembler les deux (en fait, je compose la plupart de ma musique entièrement dans ma tête avant de l’enregistrer, ce qui peut être compliqué avec quelque chose comme ‘The River’, que j’ai créé pour avoir un flux très précis). Parfois, c’est aussi l’un de mes musiciens qui me donne une fantastique ligne mélodique ou une idée de rythme, et je construis à partir de ça.
Tu changes souvent d’univers, parfois assez abruptement : d’où viennent la complexité et la diversité de tes thèmes ? Est-ce un effet recherché volontairement pour ressembler aux groupes précités ou simplement le fait d’une inspiration fantasque ?
En ce qui concerne les changements abrupts dans mes chansons, c’est quelque chose que j’ai toujours aimé, qui a peut-être commencé avec l’étrange chanson de Queen ‘Flick of the Wrist’. La musique que je connais déjà par cœur seulement après une ou deux écoutes m’ennuie. J’aime la musique où je dois y revenir encore et encore avant de la comprendre. Et j’écris de la même manière. Je sais, Neal Morse aurait probablement écrit une transition de 10 minutes juste pour passer d’une mélodie ou d’un passage (ou même juste d’un accord) à l’autre. J’aime Mr. Morse, mais ça m’ennuie en tant que compositeur.
Tu joues de nombreux instruments (guitares, claviers, percussions, flûte, …). Quelle formation musicale as-tu suivie ?
Je suis principalement autodidacte. J’ai appris la flûte à l’école quand j’avais 7 ans environ, et la guitare quand j’avais 12 ans. A 14 ans, j’ai commencé le violon folk, mais j’ai perdu mon violon. Entre 26 et 40 ans, je n’ai joué que de la musique baroque, moi à la flûte et un de mes amis au clavecin.
Comment se passe la répartition des rôles avec André Marques qui lui aussi joue de nombreux instruments ?
André, qui est ingénieur du son, était notre batteur à l’origine, mais il avait aussi son propre groupe, Dispatch Note, où il jouait de la batterie et des claviers, et composait. Donc c’était tout naturel qu’il veuille m’aider pour "Cruz Quebrada", évidemment d’abord en tant que batteur, mais nous avions perdu notre claviériste Paulo, qui a quitté le Portugal pour travailler sur des bateaux de croisière en tant que preneur de son, et André joue aussi bien mieux des claviers que moi. J’ai joué la majorité des parties de basse sur l’album, mais André est aussi assez bon à ça, aussi a-t-il enregistré les passages où le rythme était trop difficile pour moi sur le plan technique.
Quel est ton meilleur souvenir d’artiste ?
Jouer au Gouveia Art Rock Festival avec ma fille. Et bien sûr notre première chronique internationale positive.
Au contraire le pire ?
Tout ce qui s’est mal passé au Gouveia Art Rock Festival, à savoir que la corde de mi sur ma Strat, que j’avais accordée dix minutes plus tôt, pendait entre le manche et le chevalet comme un vieille corde à linge. La guitare était désaccordée, mais je ne m’en suis aperçu qu’au milieu d’une longue chanson quand j’ai troqué ma guitare acoustique pour la Strat, et que j’ai essayé de jouer un air où j’étais tout seul, sans le groupe. Ce qui est sorti sonnait comme, euh, une corde à linge. Malheureusement, le groupe ne s’en est pas aperçu, et a recommencé à jouer. Il n’y a que le clavier, qui avait entendu le désastre et qui s’agitait maintenant comme un cerisier japonais dans la tempête. Est-ce que j’aime jouer en live ? Je crois que non.
Et puis il y a eu aussi cet horrible moment où j’ai réalisé que j’avais pratiquement perdu entièrement "All Tomorrows" durant une coupure de courant au cours d’un orage.
Quelle est la question que tu aimerais que l’on te pose?
Pourquoi les vocaux sur "Cruz Quebrada" ne sont-ils pas pleins de chagrin, de rage, de cris, de murmures, de larmes ? Laissez-moi répondre à ça : parce que ce n’est pas ce qu’on ressent. Perdre quelqu’un qu’on aime, c’est comme perdre son âme. Vous pleurez dans votre assiette au cours du repas, et vous ne vous en rendez pas compte avant que quelqu’un ne vous le dise. Notre chanteur Bruno, qui est coach vocal, voulait initialement exprimer toutes sortes d’émotions extrêmes. Et puis, pendant qu’on enregistrait ‘Thyme’, sa mère est morte d’un cancer. Et finalement il a compris comment je voulais qu’il chante.
Un dernier mot aux lecteurs de Music Waves ?
Merci beaucoup de lire tout cela ! Je sais qu’il y a beaucoup d’organisations caritatives à aider, mais si vous écoutez "Cruz Quebrada", vous comprendrez à quel point c’est terrible de perdre la personne que vous aimez. Bien que ça ne soit pas indispensable. On peut éviter ça dans bien des cas. Europacolon est une organisation d’entraide importante dans de nombreux pays d’Europe, ils se battent à Bruxelles pour plus de soutien, ils aident les patients du cancer, ils aident ceux qui y survivent, ils aident les membres de la famille. Aidez-moi à les aider.
Et s’il vous arrive un jour d’être veuf ou veuve, écoutez "Cruz Quebrada" : ce n’est pas la fin.
Merci !