Affichant cette année plus de 20 ans d'existence au compteur et une carrière oscillant entre véritables hits, titres moins percutants, pauses, changements de line-up et récemment de labels impliquant un retard dans la sortie du prochain opus,
Fred Durst et ses comparses avaient beaucoup à faire pour convaincre les sceptiques - que l'on peut comprendre - et prouver qu'il fallait toujours compter sur
Limp Bizkit dans le paysage Neo Metal international.
Mais les craintes, s'il y en avait, ne vont pas durer plus d'un couplet alors que le show débute sur un 'Full Nelson' surpuissant, ne laissant place qu'à une démonstration aisée pour les amis qui dévoilent un son ultra percutant et une basse décrochant le papier peint de tous les habitants du quartier. Les titres, savamment choisis parmi les albums à succès tels que "Chocolate Starfish and the Hot-Dog Flavored Water" et "Significant Other" pour la majorité offrent une sorte de Best Of du groupe, laissant la place à seulement 2 titres issus de "Gold Cobra" dernier sorti en 2011. Et ce ne sont pas les quelques interludes empruntés çà et là à
Metallica par exemple (avec un medley de 'For Whom The Bell Tolls', 'Battery' entre autres) qui va faire retomber l'ambiance, bien au contraire. Le fameux 'Faith' de
Georges Michael déchainera la fosse.
Fred Durst, fidèle à lui même, affiche une forme olympique, sautant partout, arpentant de long en large la scène, et se dandinant sur quelques sons groovy, n'ignorant aucune zone du public. Son expression scénique n'a rien perdu au fil des ans, à l'image d'un
Wes Borland toujours aussi mystérieux, et arborant cette fois un nouveau costume, plus élaboré que jamais avec un peignoir brodé très coloré, des porte-chaussettes et traditionnelles bottes, et un maquillage chinois.
Aucun doute non plus concernant
John Otto, qui martèle ses fûts avec autant de finesse que de puissance, démontrant son talent et sa rigueur autant sur les titres les plus groovy que heavy. Personnage discret du groupe, il n'en est pas moins indispensable, parfaisant sa prestation.
Fred échange énormément avec son public, lui dédiant ses chansons, les invitant à tout lâcher. Il lancera même une Marseillaise correcte, qui fut suivi d'une seule voix par un Bataclan tout entier, touché par le joli clin d'oeil du frontman... Simplement superbe et fédérant encore davantage le public. Les slams s'enchainent, pogos également... A la fois, comment pourrait-il en être autrement entre un 'Faith', 'Livin' It Up', 'My Generation', 'My Way' ou encore 'Take a Look Around', hymne issu de la bande son de Mission Impossible 2. Ah si, manquait-il peut-être seulement un bon gros et gras 'Rollin'...
Pour le choix du dernier morceau,
Wes proposera 3 titres parmi lesquels le public choisira à l'applaudimètre.
Malheureusement, le chronomètre indiquant le compte à rebours de la fin du show arrive à zéro pendant l'ultime 'Break Stuff' et il est déjà temps d'ovationner longuement le groupe.
Malgré une carrière inégale et des doutes grandissants alors que le groupe se faisait discret et retardait la sortie de son prochain album "Stampede of the Disco Elephants", aucune crainte à avoir quant à leur prestation scénique et l'énergie de ses membres. Le temps passe, mais
Limp Bizkit confirme que c'est bel et bien un groupe à voir Live. Peu de risque, aussi bien pour les fans que les oreilles fraiches amatrices de Neo-Metal et Rapcore, de ne pas en prendre un réel plaisir. Pour le prolonger, les plus chanceux auront la chance de les revoir au Hellfest quelques jours plus tard... dont Music Waves, pour vous, bien sûr...
Setlist :
Full Nelson
9 Teen 90 Nine
Hot Dog
Faith
Bring It Back
Gold Cobra
My Generation
Livin' It Up
Boiler
My Way
Take a Look Around
Break Stuff
Toutes les photos, en HD, sur le compte
FlickR de PhilX.