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TITRE:
ARENA - INTERVIEW DANS LA VILLE ROSE/ CONNEXION LIVE (22 AVRIL 2015)
TYPE:
INTERVIEWS
GENRE:
ROCK PROGRESSIF
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C'est avec une grande disponibilité et dans un climat hypra détendu que s'est déroulée l'interview de Arena à Toulouse au Connexion Live ce 22 avril 2015.
PETE_T
- 11.05.2015 -
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C’est une des dernières dates de la tournée, comment vous sentez-vous (Ndlr : il restait Lyon, Paris, Boerderij et Soignies) ? Était-ce une bonne tournée pour Arena ?
Mick : Oui c’était une très bonne tournée, très longue, certains ont vécu des moments durs dans le bus mais c’est inévitable ! C’est comme voler pendant 20 heures vers l’Australie, arriver et repartir juste après avoir joué. Tout ça pendant 4 semaines, c’était difficile, usant mais c’est bientôt la fin … lundi (Ndle : nous sommes le mercredi) nous retournons en Angleterre.
Mais c’était une volonté de faire une longue tournée, vous avez usé d’internet pour motiver vos fans afin qu’ils vous aident à trouver des dates !
Mick : Oui, nous avons une grande responsabilité envers les gens qui voulaient nous voir. C’était une grande occasion car c’était le huitième album, le vingtième anniversaire.
Est-ce que Kylan était la bonne personne au bon moment ?
Clive : Oui. Absolument ! J’ai travaillé avec lui pour "Alchemy" (le musical de Clive), je sais que c’est un grand bassiste. C’est très simple de travailler avec lui, le moment est arrivé où nous avons eu besoin d’un nouveau bassiste, je lui ai posé la question et il était intéressé, cool !
Nous avons une grande responsabilité envers les gens qui voulaient nous voir
Lorsque nous nous sommes rencontrés en 2012, je vous ai demandé quelle question vous auriez aimé que je vous pose et c’était« l’endroit où nous aimerions jouer ». A cette question vous m’aviez répondu : « L’Amérique du Sud et le Japon »…Est-ce toujours juste un souhait ou y a-t-il des pistes ?
Clive : Oui, nous aimerions toujours jouer là-bas. Pour l’Amérique du Sud nous savons qu’il y a du monde qui nous y attend, c’est toujours aussi cher, mais il y a des chances que ça se fasse un jour. Concernant le Japon, il n’y a pas vraiment de réelles possibilités, donc je crains que ça soit infaisable.
6 albums dans les 10 premières années (1995-2005), mais 2 dans les 10 dernières…
Mick (me coupant) : …ou plutôt, nous pouvons dire, 10 premières années 5 albums (1995-2003) et 10 dernières 3 albums. Techniquement c’est plus parlant.
Clive : Mais tu dois te rappeler que sur les 5 dernières années nous avons fait un break d’Arena. Je travaillais sur "She" et "Alchemy", Mick sur la tournée "Script Revisited", bref des projets solos. Nous y pensions mais ce n’était pas possible. Les deux derniers albums ont nécessité chacun deux ans de travail en fait.
Mick : Oui, nous avons été occupé chacun de la fin de 2011 à fin 2014.
Clive : Tu sais, c’est difficile d’avoir tout le monde en même temps, pour travailler en studio, sortir de la matière. Nous sommes tous très pris, nos plannings se croisent et il faut trouver le bon moment qui convient à tout le monde et c’est très dur.
A propos de ce dernier album qui est basée sur une nouvelle…
Clive : Oui, c’est basé sur une petite histoire
On peut dire que c’est un album qui raconte donc une histoire plutôt qu’un concept album ?
Clive : Non, c’est un concept album. J’ai pris l’histoire, le film et j’ai gardé l’ensemble pour un faire un concept. J’ai pris les événements les plus importants, j’en ai déduit l’histoire qui les liait, et tu trouveras dans les paroles la base de ce concept.
Avec cet album, c’est un retour vers des chansons prog fortement mélodiques. Est-ce un choix parce que "7th degree" était plus métal ?
Clive : Nous voulions écrire quelque chose qui suivait le concept avec des passages instrumentaux plus importants portés par les claviers et les guitares. Pour "7th degree" les titres étaient plus concis, avec plus de passages chantés et des parties instrumentales plus courtes et violentes. Ça ne va pas pour un album qui porte un concept.
John est crédité comme "apportant du matériel additionnel, des idées". Sa participation est toutefois toujours aussi brillante, pourquoi n’est-il pas crédité à l’écriture ?
Clive : John était pris par son projet solo (Ndlr : Lonely Robot sorti pendant la tournée d’Arena) et n’a pu participer à l’écriture proprement dite, cependant il était présent lors des phases d’affinage en donnant son avis sur les voix, sur des petits détails. De plus, il a eu carte blanche pour les parties de guitare, il a suivi nos indications mais en est le créateur.
Mick : Oui, nous pensons différemment à chaque album que nous avons fait. Pas nécessairement par choix d’ailleurs ! Nous faisons avec le temps que chacun peut consacrer.
Paul a fait aussi un travail formidable et la progression est énorme depuis "7th degree". Est-ce une question de confiance ?
Clive : Non. C’est une question de producteur. Simon Hanhart a guidé Paul. Il lui a permis de donner tout ce qu’il pouvait, ça a été dur pour lui mais il a fait un sacré boulot. C’est pour ça que nous avons choisi Simon car il sait repousser les limites.
D’ailleurs sur les ballades Paul est crédité comme co-auteur…
Clive : Oui. Quand nous travaillons sur l’album, nous sommes dans une pièce et toutes les idées viennent de Mick et moi. Mick fredonne ce qu’il imagine, on enregistre ça, on porte ça sur l’ordinateur donc on a beaucoup de bouts d’idées. Avec tous ces petits bouts, on construit quelque chose et on classe le tout en 3 niveaux. Le premier : c’est une chanson presque finie, le deuxième : on a un couplet, un bout de refrain, ça nécessite d’être travaillé, et le dernier : poubelle. Graduellement, c’est un filtre de travail. Quand on travaille sur le premier niveau, on engage alors un process de développement et Paul vient à ces moments là, deux ou trois fois, et donne 4/5 idées et ces idées sont dans ces titres. Les chœurs dans ces chansons sont de Paul, et aussi l’idée de la guitare acoustique. C’est pour ça qu’on apporte pas forcément des chansons mais des idées qui grandissent ensuite.
Depuis "Immortal ?" il semble que vous préfériez des titres plus courts maintenant, plus durs, moins épiques…
Mick (me coupant) : ‘Opera Fanitica’ de "Pepper’s Ghost" était épique !
Oui mais si l’on compare aux deux premiers albums, il y a moins de longs titres.
Clive : Mais j’ai une idée pour le prochain album, il y aura un titre épique ! Non, je comprends ta question mais ce n’est pas parce qu’on a décidé de ne pas le faire mais plutôt parce qu’on n'avait pas besoin de le faire. Les structures de ces albums ne le demandaient pas.
Mick : Mais pourquoi cette fascination pour des morceaux de plus de dix minutes ?
Quand on parle de musique progressive, les auditeurs aiment entendre ce genre de longs développements.
Mick : Mais est-ce pour cela que les titres courts ne sont pas bons ?
Non, d’ailleurs vous prouvez qu’on peut mettre toutes ces idées progressives dans des durées moins imposantes.
Clive : nous allons jouer ‘Moviedrome’ ce soir d’ailleurs. Je comprends ta question, mais nous écrivons en fonction des envies et si le besoin n’est pas là, il n’y a pas de longs morceaux.
Un petit jeu. Pouvez-vous me donner le nom de chaque album dans l’ordre chronologique et le décrire en un mot ?
Mick (citant l’album) et Clive (le décrivant), sans hésitation comme si ils avaient préparé la question :
• Songs from the Lion's Cage (1995) : L’émergence
• Pride (1996) : Un défi
• The Visitor (1998) : Le mystère
• Immortal? (2000) : La survie
• Contagion (2003) : Épique
• Pepper's Ghost (2005) : Curieux
• The Seventh Degree of Separation (2011) : Noir
• The Unquiet Sky (2015) : Sombre
Êtes-vous déjà en train de parler du prochain album, des prochains projets ?
Clive : nous allons déjà finir cette tournée ! Vider nos têtes.
Mick : L’album vient juste de sortir, nous avons besoin de nous reposer après ça. On va descendre du bus et aller dormir.
Clive : Pour ne rien te cacher, j’ai adoré faire cet album. C’est la première fois que j’en ressors avec une attitude aussi positive. J’ai tout aimé du début jusqu’à la fin. Ça donne vraiment envie d’en refaire un autre, mais pour l’instant j’ai des projets avec Pendragon, avec mes opéras rock que je remonte en septembre. C’est comme une sorte de renaissance.
Mick : Pour mémoire, je te rappelle qu’on fait tout tout seul, on se fait même à manger, on lave, on nettoie le bus (rires…). On doit trouver nos salles, notre public.
Clive : oui, quand tu débutes tu joues devant tes potes, ta famille mais au bout de trois fois ils en ont marre d’être sympa et il faut trouver d’autres personnes pour t’écouter ! C’est là que commence le travail de paperasse, de recherche de salles.
Pour ne rien te cacher, j’ai adoré faire cet album. C’est la première
fois que j’en ressort avec une attitude aussi positive. J’ai tout aimé
du début jusqu’à la fin.
Quelle est la question que vous aimeriez que je vous pose ?
Mick : As-tu une villa dans le sud de la France ?
Pourquoi ?
Mick : Parce qu’il faut que tu m’y invites !
Clive : Oui. Tu me trouves ça avec du soleil et une piscine, un clavier ou un piano nous venons écrire le prochain album d’Arena.
Quelques mots en Français pour finir ?
Mick : du pain, du vin, du Boursin (Ndlr : sa femme est française)
Clive : A bientôt ! Et merci pour tout.
Merci à Abaddon, TonyB et Adrianstork pour leur aide.
Merci à Genezia (Association de Pau qui a monté cette soirée Weend'ô/Arena) pour l’organisation au millimètre.
Plus d'informations sur http://www.arenaband.co.uk/
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